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Nice - Bordeaux : quand l’un rit, l’autre pleure

Louis Pillot

Mis à jour 17/12/2017 à 10:05 GMT+1

LIGUE 1 - Nice, en plein renouveau, et Bordeaux, en difficulté, connaissent des trajectoires opposées ces dernières semaines avant de se rencontrer dimanche (17 heures). À l’image du destin des deux clubs depuis quelques saisons.

Mario Balotelli (Nice)

Crédit: Getty Images

À Bordeaux et Nice cette saison, c’est la loi des séries qui domine. Dans les deux cas, le point de départ est le même : une gifle, à Paris pour les Girondins (6-2) le 30 septembre, contre Lyon pour les Aiglons (0-5) le 26 novembre. L’issue, elle, diffère : Bordeaux, désormais 14e avant la 18e journée, n’a remporté qu’une seule de ses dix dernières rencontres de championnat depuis la défaite face au Parc des Princes. De son côté, Nice vient d’en gagner trois d’affilée après sa déroute face à l’OL, et pointe à la huitième place. La tendance s’est inversée - un peu comme le destin des deux clubs en Ligue 1 ces dernières années.
Le début de saison ne laissait pourtant pas transparaître le même rapport de forces. Après un mauvais départ, signé par trois défaites en quatre matches, l’OGCN a peiné à se relever. Les Aiglons, après la défaite face à l’OL qui a relancé leur saison, pointaient à la 18e place. Bordeaux, au contraire, a réussi un départ canon : juste avant de s’écrouler à Paris, les Girondins étaient montés sur la troisième marche du podium. Depuis, les trajectoires des deux clubs ont chacune pris la direction opposée.

Bordeaux stagne, Nice grimpe

Cette nouvelle tendance illustre bien le destin des deux clubs sur ces dernières années. Si Bordeaux semble stagner depuis son dernier titre (une Coupe de France en 2013), l’OGC Nice ne cesse de progresser. Avec Claude Puel, les Aiglons avaient déjà atteint la quatrième place en 2013, quand Bordeaux terminait septième. Après une onzième place l’année suivante, les Azuréens ont continué leur progression, en finissant quatrièmes puis troisièmes. Dans le même temps, Bordeaux a fini deux fois sixième, et une fois onzième (en 2015/2016).
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Balotelli (Nice), buteur à Nantes

Crédit: Getty Images

Bordeaux, champion de France en 2009, n’a pas su capitaliser sur ses succès des dernières années, malgré sa présence récurrente en Coupe d’Europe - pour des résultats mitigés, en témoigne la piteuse élimination cette année face à Videoton. Nice, au contraire, a su se construire patiemment.
Le recrutement des Aiglons parle de lui-même : quand Bordeaux, depuis plusieurs saisons, ne réalise que peu de coups - Malcom excepté -, Nice a su relancer des joueurs en fin de cycle. Hatem Ben Arfa, Mario Balotelli, Dante : autant de recrues en apparence inaccessibles, mais finalement attirées sur la Côte d’Azur. Quand l’OGCN faisait signer cet été Saint-Maximin ou Sneijder (certes peu convaincant), les Girondins manquaient l’opportunité Luuk de Jong, et attiraient Nicolas de Préville, en difficulté depuis.

L’éloge de la stabilité

Une histoire de politique sportive intelligente, mais aussi de patience. Malgré les difficultés du début d’exercice, Lucien Favre, coach niçois, n’a été que peu critiqué. Jean-Pierre Rivère, président de l’OGCN, lui a sans cesse réaffirmé son soutien. À raison : Mario Balotelli s’est remis à marquer, et Nice s’est relevé, fort de la cohérence de son projet. A Bordeaux, Stéphane Martin a lui aussi soutenu Jocelyn Gourvennec, selon lui “pas la bonne cible” après les mauvais résultats. Mais les supporters des Girondins n’ont pas fait preuve de la même patience, en appelant à la démission de leur entraîneur pendant la déroute contre Strasbourg (0-3).
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Martin Terrier (Strasbourg) se joue de Jérémy Toulalan et Vukašin Jovanovic (Bordeaux)

Crédit: Getty Images

Une saison, c’est aussi une affaire de dynamique. Et l’actuelle penche nettement en faveur de l’OGC Nice : trois victoires lors des trois derniers matches de Ligue 1, un milieu de terrain retrouvé, des blessés de retour, comme Wylan Cyprien. A Bordeaux, le sort s’acharne : Alexandre Mendy s’est blessé à son tour contre Strasbourg, et son forfait s’ajoute aux nombreux subis par les Girondins ces dernières semaines - dont celui de Malcom, dont l’absence s’est nettement faite ressentir en Alsace, mais qui devrait être de retour contre les Niçois.
Le propre des séries est de s’achever. Jocelyn Gourvennec doit l’espérer : sur la sellette à Bordeaux, l’ancien entraîneur de Guingamp n’aura peut-être pas d’autre occasion pour relancer son équipe. Les Niçois, eux, voudront encore enchaîner. Histoire de prouver que le rapport de forces s’est bel et bien inversé.
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