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OM - PSG : Marseille, muscle ton jeu…

Maxime Dupuis

Mis à jour 21/10/2017 à 14:56 GMT+2

Complètement dépassé par les événements en février, l’Olympique de Marseille avait pris une claque monumentale face au PSG (1-5). Les Phocéens avaient été en-dessous de tout au niveau de l’engagement. Pour lutter face au talent individuel parisien, c’est pourtant leur meilleure arme. Qu’en sera-t-il dimanche ? Sur le sujet, les acteurs marseillais restent partagés, pour ne pas dire mystérieux.

Njie à la lutte avec Thiago Silva

Crédit: Getty Images

Le talent, c'est comme l'argent. Ça ne fait pas le bonheur mais ça y contribue grandement. Demandez donc à Anderlecht. Mercredi soir, les Belges ont payé - cher - pour le savoir. Face au PSG, le club aux trois coupes d'Europe (deux C2 et une C3) n'a pas démérité. Et même parfois bousculé le onze parisien. Mais la maestria individuelle des vice-champions de France a éteint toute forme de rébellion. Mbappé, Cavani et Neymar, aidés par la doublure Di Maria, ont mis Anderlecht au pas dans des proportions assez sévères (0-4).
Dimanche, c'est à l'OM de se coltiner la machine PSG, huit mois après la raclée historique du Vélodrome, un 1-5 qui aurait pu laisser plus de traces si Marseille n'avait pas redressé la barre dans la foulée et si Paris n'avait pas eu la drôle d'idée de se faire éparpiller en Catalogne dix jours plus tard. De ce match, à en écouter les acteurs olympiens, Rudi Garcia et Dimitri Payet en tête, il ne reste pas grand-chose. Parce que l'eau a coulé sous les ponts et que Paris, notamment, a beaucoup changé. "Ils ont une équipe bien meilleure, juge Garcia. C'est une équipe bâtie pour gagner la Ligue des champions, nous pour finir dans les quatre premiers. On n'a pas les mêmes budgets, ni les mêmes effectifs."
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Payet : "Pour nous, ce n'est pas un match lambda"

Du coeur et des muscles

Ne pas se souvenir du match du 26 février ressemble à tout sauf à une bonne idée côté marseillais. Pour une raison assez simple : si les Olympiens restent sur bientôt six ans d'insuccès face au Paris Saint-Germain, leurs prestations avant le fameux 5-1 avaient rarement été ridicules. Au Parc, comme au Vélodrome, les Phocéens ont souvent mis les ingrédients pour espérer. Sans remonter au duel Ibra - Gignac d'octobre 2012 (2-2, on pourrait parler du 1-2 d'octobre 2013, du 2-3 de 2015 ou encore d'une défaite honorable de février 2016 où, collectivement, Marseille avait largement fait jeu égal avec un PSG et finalement été puni par les individualités parisiennes, bien plus brillantes que celles de l'OM depuis l'arrivée de QSI.
Pour avoir ne serait-ce qu'une chance de réussir à renverser l’armada d’Unai Emery, Marseille devra s'inspirer de cette soirée mais aussi, et surtout, se souvenir qu'à défaut de posséder des talents à la hauteur de Neymar and co., l'OM peut et devra s'appuyer sur une combativité et une grinta sans faille, en plus d'être "à 120% dans les autres secteurs du jeu", dit Garcia toujours. Avec une once d'agressivité (positive) et l'envie d'en découdre. A défaut, Marseille n'aura aucune chance d'y arriver. Cela n'a pas suffi depuis six ans ? C’est vrai. Mais l'OM n'a jamais démérité face au PSG quand ses hommes mettaient du cœur à l'ouvrage et des muscles dans l'impact.
Les Olympiens sont-ils sur cette longueur d'onde ? Si l'on se fie aux conférences de presse de vendredi, menées par Rudi Garcia et Dimitri Payet, on ne peut l'avancer formellement. Les deux hommes n'avaient pas envie de jeter de l'huile sur le feu et ont oscillé entre envie et fatalisme. "Un nul serait un très bon résultat. Si on perd, on fera en sorte de le faire dignement. Si on gagne, ce sera un exploit", a notamment confié Garcia.

Respecter sans regarder

"Les OM - PSG que j'ai joués, il y avait un écart au niveau des effectif et ça s'est trop vu sur le terrain. Je pense qu'il faut respecter le PSG comme les autres adversaires, mais ça ne veut pas dire les regarder", a exprimé Payet quelques minutes plus tard. Respecter sans regarder, kezako ? "Il faudra évidemment être conquérant mais ça ne suffira pas. Tout sera important, et pas seulement le défi physique. L'usage du ballon est aussi primordial", précise Rudi Garcia.
Avant la déculottée de la saison dernière, Dimitri Payet avait assuré que le salut de l'Olympique de Marseille passerait par l'engagement de ses troupes. Sur le terrain, ses copains et lui avaient fait tout le contraire et s’étaient enterrés sans lutter. A eux de faire l'inverse dimanche soir. Sinon...
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