Panne de résultats, cadres défaillants… Bordeaux a le blues

Être battu par le PSG cette saison n'a rien d'infâmant pour les équipes de Ligue 1. Mais recevoir une correction (6-2), même de Neymar et consorts, laisse forcément des traces. Depuis cet après-midi de fin septembre au Parc des Princes, Bordeaux a encore les joues rougies et n'arrive plus à retrouver le niveau de performance qui lui avait permis d'occuper la troisième place au soir de la septième journée.

Les maux girondins sont variés et touchent quasiment tous les postes. Si Benoît Costil a été appelé chez les Bleus durant la trêve internationale - en bénéficiant du forfait d'Hugo Lloris -, le gardien connaît un creux, en témoigne le but encaissé contre Amiens (1-0) et le second contre Monaco (0-2), sur lesquels il n'est pas exempt de tout reproche.

La réussite ne l'accompagne pas non plus. Lors de son retour à Rennes (1-0), il y a quinze jours, c'est Jérémy Toulalan qui avait inscrit l'unique but de la rencontre, contre son camp. Comme un symbole du rendement actuel du capitaine bordelais, régulièrement dépassé au poste de défenseur central. Mais l'ex-Monégasque a pour circonstance atténuante de ne pas être bien protégé par son milieu de terrain.

En conséquence, c'est tout l'équilibre défensif qui est précaire et le fait que Bordeaux n'ait pas signé le moindre "clean-sheet" sur ses quatre derniers matches n'est pas anodin malgré des adversaires à sa portée - exception faite de Monaco - contre Nantes, Amiens et Rennes.En sentinelle, Otavio poursuit son acclimatation après des débuts plutôt convaincants. Tandis que le rendement de Younousse Sankharé, Lukas Lerager et Valentin Vada est en deçà des standards du début de saison.

Jocelyn Gourvennec, lui, garde foi en ses ouailles et préfère les couvrir. "Le groupe, tel qu’il est constitué, est équilibré. Je le trouve sain. On a fait un recrutement de qualité avec des garçons qui répondent aux exigences qu’on leur impose, qui ont un bon état d’esprit, une bonne mentalité", a évacué l'entraîneur des Bordelais en conférence de presse d'avant-match.

Avant de mettre l'accent sur l'unité. "Ce sont des joueurs investis dans leur métier, qui défendent leur club. Nous sommes dans une période où cela fonctionne moins bien pour eux et cette période m’a vraiment donné envie de me battre pour eux." Même aux avant-postes, Malcom, le meilleur joueur girondin cette saison, diffuse un danger moins important qu'il y a quelques semaines. Le Brésilien n'a plus été décisif depuis son but contre Nantes (1-1), le 15 octobre, soit une disette d'un mois. Pour lui comme pour ses partenaires, le match contre l'Olympique de Marseille arrive à point nommé.

Recevoir les Phocéens revêt toujours une saveur particulière pour l'ensemble du club girondin. Dimanche soir, l'idée sera de prolonger cette fameuse série d'invincibilité contre l'OM à domicile, qui dure depuis quarante ans (1977). Et surtout de trouver une solution à ces maux pour ne pas définitivement hypothéquer l'ambition d'accrocher un billet européen en fin de saison.