Pastore, Lucas, Draxler, Lo Celso : Tout le monde veut prendre la place

Des quatre cités, l'international allemand est celui qui bénéficie certainement de la plus haute estime d'Unai Emery. En l'utilisant à 13 reprises cette saison (653' de jeu), l'entraîneur espagnol montre qu'il compte sur son joueur, lui qui a débarqué dans la capitale en janvier 2017. Mais à quel poste ? Voilà la vraie question. Si l'on se fie à la tendance actuelle, le brouillard se dissipe soudainement : Draxler est à ce jour un milieu relayeur. Et à vrai dire, c'est plutôt convaincant. Avec son gros volume de jeu, son sens de l'anticipation et sa capacité à se projeter, l'Allemand apporte autre chose au jeu parisien.

Une fois Thiago Motta revenu, difficile d'imaginer Adrien Rabiot prolonger sa pige en sentinelle. Et s'il coulisse à gauche, Julian Draxler devra donc retrouver l'attaque. Ou plutôt le banc, puisque la MCN est intouchable. En attendant, l'Allemand devrait bien être titularisé samedi lors du déplacement à Angers, qui verra donc le PSG orphelin de Neymar et Di Maria. Grâce à sa polyvalence et aux nombreuses blessures et suspensions, Draxler profite ainsi de la moindre défaillance pour gagner du temps de jeu, beaucoup plus conséquent que prévu.

Après trois matchs complets sur le banc, El Flaco a grapillé quelques minutes ces derniers temps (10' contre Nice en Ligue 1, 14' face à Anderlecht en C1). Des miettes pour un joueur à l'appétit d'ogre. Si cette saison semblait la bonne pour revoir l'Argentin au sommet, les "Pastoristes" ont vite déchanté après avoir fait calcul tout simple : Arrivée de Neymar + arrivée de Mbappé + blessure au mollet = nouvelle saison compliquée.

Certes, Pastore a bien évidemment un registre différent des deux cités, mais une concurrence supplémentaire pour les postes offensifs s'est donc ajoutée cet été. Et pas des moindres. Une situation qui le pousse donc à ce poste de milieu relayeur, que le Flaco affectionne d'ailleurs tout particulièrement. Et au vu de la situation, il pourrait bien le retrouver samedi à Angers, ce qui ferait donc glisser Julian Draxler un cran plus haut. Une solution qui semble à l'heure actuelle avoir la préférence d'Unai Emery.

Au fil des semaines et des matches, Giovani Lo Celso gagne du terrain dans la hiérarchie d'Unai Emery. Et du temps de jeu. Plus convaincu et convaincant, le jeune Argentin plaît à tout le monde : observateurs, coéquipiers et supporters. Du haut de ses 21 ans, Lo Celso s'est donc sérieusement étoffé, au point d'être décisif début septembre face à l'OL. Et depuis ? Des minutes par-ci par-là, mais toujours aucune titularisation.

Et difficile d'imaginer que cela soit pour ce samedi. Utilisé un peu partout au milieu dans le 4-3-3 d'Emery, Lo Celso, pur meneur de jeu lorsqu'il était à Rosario, ne semble pas prêt de déménager en attaque. Même lorsque le PSG change de schéma (4-2-3-1 notamment), l'Argentin fait partie du double pivot devant la défense. Sans Neymar et Di Maria à Angers, il devrait donc être une nouvelle fois sur le banc de touche.

Cette saison, Lucas Moura n'a même pas disputé l'équivalent d'une heure de jeu. En tout et pour tout, le Brésilien comptabilise 55' sur les terrains. Si Unai Emery voulait faire passer un message à son joueur, c'est mission accomplie, et la porte devrait être ainsi grande ouverte durant le mercato hivernal. Une situation qui n'est pas du goût de tout le monde. Très proche du joueur, Neymar, qui n'est pas le plus grand fan de l'entraîneur espagnol, aimerait voir plus souvent Lucas sur la pelouse.

Jamais titularisé, il devrait en tout cas difficilement la fouler d'entrée samedi à Angers. Si l'option Draxler est donc privilégiée par Unai Emery pour remplacer Neymar, une autre peut être toutefois envisagée. Celle de voir coulisser Kylian Mbappé à gauche et ainsi libérer la place à Lucas côté droit. Une option qui devrait rester telle quelle. Malheureusement pour le Brésilien.