PSG - Neymar-Cavani : Mais, au final, qui est le meilleur tireur de penalty ?

On ne parle plus que de ça. Et même à l’étranger. "Ça" ? L’accrochage de dimanche soir entre Neymar et Edinson Cavani contre l’OL à propos d’un penalty. Tireur attitré, l’Uruguayen a pris ses responsabilités, raté son tir repoussé par Lopes et filé aux vestiaires sans un regard pour ses supporters. Puis, selon L’Equipe, c’est donc une explication de texte qui a eu lieu entre les deux hommes.

Tout ça pour un penalty… Si les débats depuis sont sans interruption, un seul a été légèrement mis de côté : celui du meilleur dans cet exercice. Depuis le début de leur carrière, les deux hommes ont souvent eu matière à transformer l’essai depuis les 9 mètres 15. 40 fois pour le Brésilien. 57 fois pour l’Uruguayen. Et force est de constater que leur pourcentage de réussite est très proche.

Quand on sait que la moyenne de réussite dans les grands championnats se situe à 76%, on se dit que les deux sont plutôt des bons tireurs. Pour Neymar, certains échecs peuvent être expliqués par une certaine décontraction au moment de frapper, comme contre Valence en Coupe du Roi le 3 février 2016. Sa course d’élan étrange, avec des pas d’ajustements pour ralentir sa course, a également été avancée comme l’un des critères de ses ratés.

Pour Cavani, ses échecs correspondent à une période bien antérieure à son arrivée en L1. Car la plupart de ses ratés (8/11) datent de sa période napolitaine. Depuis son arrivée au PSG en 2013, le chasseur Cavani a marqué 17 fois sur 20 tentatives.

Alors, à qui donner le droit de tirer les penalties parisiens ? Si Unai Emery sera évidemment le seul juge, il va falloir trancher rapidement. Car les penalties n’aiment rien de moins que l’incertitude comme l’a expliqué Ben Lyttleton, journaliste anglais auteur de "Twelve Yards" (Onze Mètres, en français). Au-delà de la différence entre les joueurs gradés et les autres, il faut évidemment comprendre qu’un tireur désigné à la dernière minute présente un risque d’échec supérieur à des joueurs conscients de leur tâche dès le coup de sifflet de l’arbitre.

Demandez à Neymar ce qu’il pense des penalties qu’il a ratés au Barça. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait de "cadeaux" faits par Lionel Messi lorsque celui-ci estimait avoir suffisamment marqué. Conséquence : "Ney" a présenté pendant un temps un taux d’échec de 40%, bien supérieur aux 25% moyens. Comme quoi, comme dans beaucoup de domaines en football, une hiérarchie doit être désignée en amont. Sous peine de mettre en danger un peu tout le monde… Sauf le gardien adverse.