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Rony Lopes, plus qu'un Bernardo bis ?

Louis Pillot

Mis à jour 17/11/2017 à 20:43 GMT+1

LIGUE 1 - Rony Lopes, qui a fêté cette semaine sa première sélection avec le Portugal, prend une autre dimension depuis son retour à Monaco. Au point, avant le match à Amiens vendredi (20h45), de faire oublier Bernardo Silva ?

Rony Lopes a pris un rôle plus important à Monaco

Crédit: Getty Images

En devenant à 17 ans le plus jeune buteur de l’histoire de Manchester City, un soir de janvier 2013, Rony Lopes pensait sans doute sa carrière lancée. Mais, quatre ans et quelques allers-retours plus tard, le milieu droit de l’AS Monaco prend enfin une autre dimension. Le Portugais a fêté cette semaine sa première sélection avec les champions d’Europe en titre, à la faveur du début de saison le plus complet et régulier de sa jeune carrière. Au point, peut-être, de faire oublier Bernardo Silva sur le flanc droit de l’attaque monégasque.
Prêté à Lille la saison dernière, Rony Lopes est revenu cet été à l’AS Monaco pour pallier le départ de Bernardo Silva à Manchester City. Du fait de leur nationalité partagée, de leur physique et de leurs qualités similaires, les comparaisons n’ont pas manqué de pleuvoir. Rony Lopes devait être celui qui compenserait le départ du maître à jouer monégasque. Pourtant, l’ancien Lillois l’a annoncé dès son retour : “Avec Bernardo Silva, nous sommes deux joueurs différents.

Portugais aux accents brésiliens

Différents par le parcours, certes. Annoncé très tôt comme un futur grand, dès ses premiers pas à City, Rony Lopes a pourtant multiplié les détours. A Lille, d’abord, grâce à un premier prêt en 2014. Lopes y joue 25 matches de Ligue 1, pour trois buts et trois passes décisives. Le Citizen est ensuite acheté par l’AS Monaco, qui le prête instantanément… au LOSC. Après deux saisons inégales, gâchées par les blessures, le Portugais revient enfin à Monaco. Bernardo Silva, lui, a connu un parcours plus rectiligne : grâce à une excellente saison avec le Benfica B, il est directement repéré par l’AS Monaco qui l’attire en prêt pour lui offrir sa première expérience du haut niveau en 2014. Silva prend part à 45 matches dès sa première saison, avant de signer définitivement l’année suivante.
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Rony Lopes s'apprête à marquer contre le Besiktas, en Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Dans le jeu, la différence est moins évidente. Pour Leonardo Jardim, coach de l’ASM, “Bernardo crée plus de déséquilibres avec la balle dans les pieds. Rony est plus dans la vitesse et l’explosion.” Né à Bélem, le Portugais possède en effet ce petit côté “brésilien” : très explosif, adepte du un contre un (et du petit pont), Rony Lopes est un spécialiste de la différence individuelle, là où Bernardo Silva jouait plutôt comme un meneur excentré, ratissant tout le terrain de droite à gauche pour distribuer le jeu. De fait, Lopes joue plus proche du but adverse, et n’a rien à envier statistiquement à son prédécesseur : il compte déjà deux buts et cinq passes décisives en 12 matches de Ligue 1, là où le meilleur total de Silva en championnat s’élève à 8 buts et 11 passes.

Toujours irrégulier

Mais son profil, distinct de celui du néo-Citizen, réduit également l’impression de maîtrise du jeu propre à l’ASM. Avec Silva et Lemar, les champions en titre possédaient l’an dernier deux joueurs peu adeptes du débordement, moins ailiers dans l’âme. Le retour de Lopes - comme, à un degré moindre, le recrutement de Rachid Ghezzal - change la donne. Place aux dribbles sur le côté droit, quitte à perdre un peu plus de ballons qu’auparavant. L’irrégularité qui caractérise Rony Lopes depuis le début de sa carrière n’a, elle, pas complètement disparu.
Pourtant, ses quelques excellents matches - contre l’OM, notamment - lui ont suffi à écarter pour l’instant la concurrence. Lopes conserve une longueur d’avance sur Rachid Ghezzal, en manque de forme depuis son arrivée à Lyon et duquel Leonardo Jardim attend encore beaucoup plus - “Techniquement, il est très fort, mais il manque quelque chose pour arriver à un gros niveau”. En ce sens, Lopes gagne de sa ressemblance avec Bernardo Silva. Il ne reste qu’à s’en affranchir pour le faire oublier.
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