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Les trusts ont la cote

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/11/2011 à 15:42 GMT+1

Depuis une dizaine d'années, les coopératives de supporters se sont considérablement développées au Royaume-Uni. Notamment en Angleterre, où les modèles de Manchester et de Wimbledon légitiment leur action.

Supporters Manchester United

Crédit: AFP

On les appelle les "trusts". Outre-Manche, ces coopératives de supporters se sont forgées une jolie réputation. Car l'idée selon laquelle les clubs de foot pourraient être gérés démocratiquement a fait son chemin. En 1999, Enfield Town, un club de huitième division anglaise, a ouvert la voie. Aujourd'hui, le Royaume-Uni recense 173 trusts tous sports confondus. Rien qu'en Angleterre, 67 clubs de foot sont concernés.
Depuis Londres, Supporters Direct supervise ces actionnaires d'un nouveau genre. Soutenue par le gouvernement britannique, cette organisation nationale sous statut de mutuelle les aide à structurer leur démarche. "On réduit souvent l’image des supporters à celle de leurs franges minoritaires les plus violentes. Mais supporter une équipe crée des liens sociaux entre supporters, souligne Antonia Hagemann, chargée mission chez SD. Les impliquer bénéficie à toute la communauté. Les trusts ne s’occupent pas de choisir les entraîneurs, ou de négocier les transferts. Ils décident seulement des budgets et des lignes stratégiques d’investissement du club."
Red Devils vs Red Rebels
A Manchester, le trust a eu d'autres vertus. Quand, en 2005, le magnat américain Malcom Glazer a racheté United à des fins spéculatives, les supporters sont sortis de leurs gonds. Pour exprimer leur mécontentement, ils ont créé un club parallèle : le FC United. Depuis,  les Red Rebels, comme ils s'appellent, ont gravi quelques échelons. De la dixième division anglaise à la septième.
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The Independent Manchester United Supporters Association and Shareholders United hold a rally against the Malcolm Glazer takeover of their team at the Apollo Theatre in Manchester, United Kingdom. Monday 30 May 2005

Crédit: EPA

Mais l'exemple de réussite le plus probant se trouve à 350 km plus au Sud. Direction Wimbledon.  Il y a neuf ans, ce club londonien a bien failli tirer un trait sur plus d'un siècle d'histoire, auréolée d'une FA Cup. En 2002, le Wimbledon FC est à l'agonie. Aussi bien sportivement que financièrement. Le club est délocalisé à Milton Keynes. Puis rebaptisé. Pour les supporters, la pilule ne passe pas. Ils décident donc de créer de toutes pièces un club. Son nom ? L'AFC Wimbledon. Son ascension est fulgurante : en neuf saisons, il passe de la neuvième division à la Football League 2 (D4), le premier échelon professionnel en Angleterre. Aux yeux de William Gaillard, conseiller de Michel Platini à l'UEFA, "cet exemple prouve une chose : les supporters ne doivent pas être vus comme des potentiels fauteurs de troubles. Ils doivent être considérés comme des acteurs de leur club. Comme les garants de leurs valeurs et de leurs racines."
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