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Ligue des champions (8e de finale retour, Real-Schalke) : Ancelotti est victime d’un mauvais procès

Geoffrey Steines

Publié 09/03/2015 à 16:10 GMT+1

Avant de recevoir Schalke 04 mardi (20h45), Carlo Ancelotti est remis en cause comme rarement depuis son arrivée au Real Madrid. Son mode de management est notamment dans le viseur de la presse et des supporters merengue. Il est pourtant à la base de sa réussite comme entraîneur.

Carlo Ancelotti lors de la Supercoupe d'Europe (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Carlo Ancelotti commence à en avoir l’habitude. A la moindre secousse, son management est remis en cause. Trop de ceci, pas assez de cela, le refrain est le même à chaque embryon de crise. Celui qui s’est développé récemment au Real Madrid n’a pas échappé à la règle. Dans la foulée de la défaite des Merengue à Bilbao samedi (1-0), qui faisait suite à un nul contre Villarreal à domicile (1-1), le Barça a pris les commandes de la Liga pour la première fois depuis quatre mois et mis concrètement en lumière le coup de mou des Madrilènes.
Tout fonctionne moins bien pour eux en 2015. Dans cette période tourmentée, après une année 2014 où tout réussissait à son équipe, Ancelotti se trouve en première ligne des critiques. De quoi donner du piment à un huitième de finale retour de Ligue des champions face à Schalke 04 (20h45) qui en manquait clairement sur le papier. Après sa victoire 2-0 à Gelsenkirchen lors du match aller, le Real n’a plus qu’à valider sa qualification sans trembler. Mais le contexte oblige la Maison Blanche à répondre aux critiques, pour calmer la vox populi.  En "Carletto", la presse espagnole a trouvé son coupable idéal et les supporters du Real commencent à lui emboiter (timidement) le pas.

Ancelotti ne cadre pas avec son époque

Ancelotti est jugé trop tendre dans l’adversité, incapable de remobiliser ses troupes dans la mauvaise passe que connait actuellement son équipe. Un reproche qu’il avait déjà entendu avec le PSG au moment de son passage dans la capitale. C’est un fait, Ancelotti n’est pas un hâbleur. Il ne fait pas partie de ses entraîneurs râleurs sur leur banc, capables de sortir un bon mot à chaque conférence de presse et de déclencher la polémique à tout prix. Le technicien italien fait dans la discrétion, travaille sans faire de bruit et reste aussi mesuré dans la victoire que dans la défaite. Dans cette période où la communication a pris une importance prépondérante, dans le sport comme ailleurs, Ancelotti ne cadre pas avec son époque.
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Carlo Ancelotti (Real Madrid)

Crédit: Panoramic

Mais les résultats parlent pour lui et le principal intéressé ne s’est pas gêné pour le rappeler : "La main indulgente a gagné trois Ligues des champions". Dont une en mai dernier, preuve que tout va très vite dans le football. La baisse de régime actuelle du Real abonde dans ce sens. Il y a encore deux mois, il était difficile d’imaginer qu’il serait ainsi secoué. Une zone de turbulences au cours de laquelle l’infirmerie s’est remplie (Modric, Ramos, James) et les cadres offensifs ont plongé. La BBC n’est plus que l’ombre d’elle-même. Cristiano Ronaldo n’a cadré aucun tir sur ses deux derniers matches de Liga et Gareth Bale totalise une passe décisive sur ses sept dernières apparitions en Liga.

Son CV parle pour lui

Là encore, Ancelotti prend pour les joueurs. Certains lui reprochent son management des stars, rarement remises en cause sur la place publique et maintenues dans le onze de départ, sans prendre en compte leur niveau de forme. Le turn-over, ça n'a jamais été sa tasse de thé et cela pose question dans l'environnement madrilène. Mais sur ce point, l’ancien coach de l’AC Milan et de Chelsea ne changera pas d’un iota, comme il l’a affirmé lundi en conférence de presse. "Le 4-3-3 avec Bale, Benzema et Cristiano est non-négociable, s’ils sont tous les trois disponibles". Les mécontents en auront pour leur frais, 92% des internautes interrogés par As ayant voté favorablement à un passage au 4-4-2. Mais Ancelotti n’est pas du genre à se laisser influencer.
Lui reste focalisé sur ses joueurs et la gestion de son groupe, en toutes circonstances, quitte à le surprotéger. Mais c’est aussi ça qui lui a permis de se construire un palmarès de haut vol. Tous les joueurs ayant travaillé sous ses ordres vantent, à quelques exceptions près, son mode de management, des remplaçants aux titulaires indiscutables. Plus que tout, Ancelotti recherche l’adhésion du vestiaire et ne s’inscrit pas dans un concours de popularité avec l’extérieur. Son CV parle pour lui : il est dans le vrai et rien ne permet de prouver le contraire. Ce n’est pas un début de crise qui le fera changer, même dans le plus grand club du monde. Et c’est à ça qu’on reconnait les grands.
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Carlo Ancelotti a vécu un calvaire lors d'Atlético-Real.

Crédit: AFP

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