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Bayern Munich-PSG : Cruz, le coeur au Costa Rica, la tête dans les étoiles à Paris

ParAFP

Publié 22/03/2017 à 20:22 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS FEMININE - Capitaine du PSG, qui affronte le Bayern Munich en quarts de finale (19h00), Shirley Cruz rêve de remporter une troisième fois le trophée avec le club de la capitale et de poursuivre sa carrière jusqu'à la Coupe du monde 2019 en France. Avant de rentrer dans son pays qui lui manque tant, le Costa Rica.

Shirley Cruz, la capitaine du PSG

Crédit: Panoramic

"Personne n'imaginait que je serais footballeuse, même moi". Shirley Cruz est pourtant devenue la capitaine du PSG et retrouve jeudi les quarts de finale de la Ligue des champions, qu'elle rêve de gagner pour la troisième fois de sa carrière. La Costaricienne ne pensait pas en arriver malgré sa passion pour le ballon rond. "Au Costa Rica, le football, c'est plus un moyen qu'on utilise pour finir nos études. Normalement on va aux Etats-Unis et on fait des études pendant quatre ans pour réussir au niveau professionnel. Je n'ai jamais pensé recevoir un salaire pour jouer au foot", a expliqué la joueuse âgée de 31 ans à l'AFP.
En croisant dans la rue cette brune discrète, 1,62 m et 46 kg, difficile d'imaginer qu'elle est une des cadres de la section féminine du PSG, version qatarie. "En regardant mes jambes, ça se voit", sourit la milieu de terrain, avec un brin de timidité. Et puis, "j'ai un coeur de sportif. Pour être à mon niveau, il faut l'avoir". Son coeur, il est surtout resté au Costa Rica, son pays, qu'elle rêve de qualifier pour la Coupe du monde 2019, organisée, ça tombe bien, en France, sa deuxième patrie.

"C'était dur"

Elle l'a quitté jeune, à à peine 20 ans, pour rejoindre Lyon. "C'était dur, on a ce côté latino. On est plus famille", raconte-t-elle. Mais "je ne regrette pas d'avoir fait ce choix. Ca m'a permis de grandir au niveau sportif et personnel. C'est quelque chose que j'espère pouvoir montrer à mes enfants ou aux plus jeunes au Costa Rica. Qu'ils sachent que pour pouvoir réussir, il faut aussi travailler, fort."
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Shirley Cruz conduit l'équipe du Costa Rica avant un match amical face aux Etats-Unis

Crédit: AFP

Shirley Cruz avait été repérée dans un tournoi des moins de vingt ans au Canada. Un agent la remarque et lui parle de la France. "A ce moment-là, je ne croyais même pas que le foot professionnel, ça existait", se remémore-t-elle. Née à San José, la capitale costaricienne, dans une famille nombreuse d'origine modeste, là voilà à l'Olympique lyonnais en 2006, un club en train de se bâtir un effectif pour devenir le cador du foot féminin qu'il est aujourd'hui.
Elle grimpe les échelons avec l'équipe lyonnaise, remporte deux fois la Ligue des champions en 2011 et 2012, contribuant ainsi aux premiers titres européens du football féminin français. Son expérience pousse le PSG à la recruter à l'été 2012. Le club de la capitale est passé sous pavillon qatari. Et il veut s'offrir un avenir européen, aussi bien chez les garçons que chez les filles.

"Mon pays me manque"

Avec les années, Shirley Cruz gagne le statut des joueuses les plus en vue du foot féminin, et un salaire qui avoisine les 10.000 euros par mois. Certes, l'équipe féminine vit dans une autre galaxie que la section masculine: le capitaine Thiago Silva touche 1,1 million d'euros mensuel (selon le journal l'Equipe, en salaire brut). Mais "que quelqu'un nous paye pour faire ce qu'on aime, c'est déjà bien", positive la Parisienne. En 2015, elle a atteint la finale de la Ligue des champions, perdue contre Francfort. Cette année, le PSG est en quarts et favori face au Bayern Munich jeudi.
L'objectif de Shirley Cruz ? "Gagner un titre à Paris et pouvoir finir ma carrière avec la Coupe du monde 2019 en France". Puis terminer ses études de kiné, laissées en route au profit du football. Tout cela en rentrant au Costa Rica: "mon pays me manque, ma famille me manque, mes amis, tout ça. Je pense qu'avec l'âge, on est plus sensible". Au pays, Shirley Cruz est la grande star du foot, avec le gardien du Real Madrid Keylor Navas. "Son parcours est un modèle, car elle vient d'un quartier défavorisé (Rincón Grande de Pavas)", souligne le diplomate Manuel Ignacio Morales . "C'est aussi un référent pour les femmes. Un timbre à son effigie a d'ailleurs été diffusé le 8 mars pour la Journée de la femme".
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