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"L'Europe a fait MU"

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/11/2005 à 11:00 GMT+1

Alex Ferguson compte sur les retrouvailles avec la Ligue des Champions face à Lille, ce soir, pour oublier ses déboires en championnat. Sûr de lui, le manager de Manchester United attend une réaction d'orgueil face aux Nordistes. Mais il n'oublie de souli

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Crédit: Eurosport

SIR ALEX FERGUSON, que pensez-vous des commentaires de votre capitaine Roy Keane ?
A.F. : Je n'ai rien à dire du tout à ce sujet. Je me prépare pour le match de demain. C'est une rencontre très importante pour nous. Je pense que nous aurons besoin de toute notre concentration et d'une bonne préparation pour être sûr d'obtenir le résultat que nous voulons.
Après la défaite face à Middlesbrough (1-4), Manchester est-il en crise au moment d'affronter Lille ?
A.F. : Ce sont des trucs de journalistes. Il y a une fascination autour de Manchester et il faut remplir le journal. C'est normal c'est votre métier... Je ne lis plus... On connaît les défis. Quand tu perds un match, tu es toujours déçu et tu as envie de te refaire. Et c'est vrai que se faire écraser comme ça 4-1, peut-être que cela te remue plus qu'une défaite 1-0. Je pense que les joueurs ont de l'orgueil et qu'ils doivent repenser à la défaite.
Manchester sera-t-il sous pression ?
A.F. : Nos footballeurs ne sont pas différents des autres. Ils ont leur fierté. Ils ne joueraient à Manchester s'ils ne possédaient pas cette fierté. Je pense que leur réaction a été la même que la mienne après le match de dimanche : analyser chaque frappe, regarder les vidéos et repenser à tout ça. Mais nous ne le prenons pas à la légère. Ça s'est déjà produit dans le passé et ça n'est pas ce qui va nous arrêter. Mais nous sommes conscients de la nécessité de gagner ce soir.
Quel sera l'objectif prioritaire face au LOSC ?
A.F. : C'est de remporter le match mais il sera également important que les joueurs prennent du plaisir ce soir. L'Europe reste la plus grande scène. C'est sur la scène européenne que Manchester a construit une grande partie de son histoire. Bien que nous l'ayons seulement gagné deux fois (1999, 1968), nous avons vécu quelques campagnes fantastiques ces dernières années et nous voulons donc d'autant plus la gagner une nouvelle fois. C'est le désir du club. Mais il faut aussi que l'on essaye de prendre du plaisir. Lorsque l'on commence à jouer au football, c'est pour s'amuser et ça ne devrait jamais nous quitter. Notre capacité à nous exprimer réside là-dedans et tous les bons joueurs sont capables de le faire. Donc, ce soir, j'espère que l'on verra le Manchester United que l'on connaît.
Pourtant, vous serez privé de nombreux joueurs-clefs...
A.F. : Nous aurons une équipe jeune. Malheureusement, pour l'instant, nos joueurs expérimentés sont blessés. Ça n'est pas la chose la plus facile à gérer. Mais nos jeunes joueurs apprennent rapidement. Le fait d'aller jouer au Stade de France ne les affectera pas. Ils ont beaucoup de tempérament. Ils doivent s'inspirer du passé et de la force mentale des anciennes équipes de MU. Certains de nos jeunes joueurs sont au club depuis toujours mais ça prend du temps d'arriver à ce niveau. Ça n'est pas facile. Il nous manque des joueurs d'expériences comme Giggs, Scholes, Heinze, Neville, Fortune et Keane. Et ce sera un grand manque.
Le retour de Wayne Rooney peut-il être un facteur important ?
A.F. : C'est très important, évidemment. Avec un Wayne Rooney dans votre équipe, c'est bien mieux que sans lui. Il n'y a aucun doute là-dessus. Wayne est un joueur fantastique. Son retour compense la perte de Paul Scholes, un autre joueur expérimenté que nous aurions aimé avoir ce soir. Nous avons seulement Wes Brown et Kieran Richardson qui sont de retour et réduisent la longue liste de nos blessés mais c'est une bénédiction d'avoir déjà ces deux joueurs de retour. Cela dit, comme je l'ai toujours dit, j'ai l'impression que Wayne a une vieille tête sur de jeunes épaules. C'est un garçon bien plus mûr pour son âge que la plupart des garçons de 20 ans.
Lille n'a pas encore marqué pendant cette Ligue des champions...
A.F. : Et j'espère que ça va rester ainsi ! Lille est une très bonne équipe, très solide et très physique. Je ne m'attends pas à un match très différent de l'aller où ils n'avaient pas montré beaucoup d'ambition. Ils sont comme ils sont. Ils ont un système et ils devraient s'y tenir. C'est normal. A nous de jouer notre jeu et d'imposer notre football. Si on y arrive, ça devrait passer. Il faut que nous soyons concentrés pour obtenir le résultat que nous voulons.
Jouer au Stade de France sera-t-il un handicap pour Lille comme cela avait pu être le cas pour Arsenal lorsqu'il jouait à Wembley en 1998-1999 ?
A.F. : Je pense que les circonstances sont différentes. Je pense qu'Arsenal était tombé dans un groupe assez formidable avec le Dynamo Kiev ou Lens. Ça dépend. Je ne crois que cela crée un désavantage pour nous. Le Stade de France est stade merveilleux. J'ai été assez surpris par le public venu supporter Lille face à Villarreal. Donc je pense qu'il y aura une bonne ambiance pour nous demain. Mais ça ne sera pas un inconvénient pour nous. Ça, c'est sûr. La finale se joue au Stade de France mais cela ne me traverse pas encore l'esprit.
On attend 65.000 ou 70.000 spectateurs au Stade de France, soit le record pour un match européen en France, ça vous rassure sur le pouvoir d'attraction de Manchester, sur sa grandeur...?
A.F. : Moi rassuré ? Sur Manchester ? Nous sommes le plus grand club qui a jamais existé. Sur la planète. Dans l'univers... (rires).
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