Qui l'eut "Cluj" ?

Au moment du tirage au sort du premier tour de la Ligue des Champions, le scénario du groupe A semblait limpide. Les huitièmes de finale étaient promis aux deux cadors, deux habitués de la compétition, Chelsea et la Roma, la Coupe de l'UEFA était pour les Girondins de Bordeaux. Et la dernière place revenait de droit au CFR Cluj, modeste champion et vainqueur de la Coupe de Roumanie en 2008. Après deux journées disputées, le classement est à des années-lumière des prévisions du mois d'août. Cluj débarque à Bordeaux avec quatre points dans la besace, fort d'un succès à Rome (1-2) et d'un nul face à Chelsea (0-0).

Comment expliquer une telle réussite ? Cluj est une tour de Babel composée d'une dizaine de nationalités différentes et surtout de joueurs quasi inconnus. Notamment Juan Culio, héroïque au stade Olympique. L'Argentin avait inscrit les deux buts de la victoire face à la Roma. Montée de toutes pièces par un millionnaire, l'équipe est devenue une machine qui en impose. Et qui ne doute plus de rien. "Nous voulons gagner le match contre Bordeaux, mais ce ne sera pas facile, car nos adversaires sont déjà avisés de notre force", a déclaré le défenseur Gabi Muresan.

Pour préparer son déplacement à Chaban-Delmas, le cinquième de l'actuel Championnat de Roumanie a battu le Dinamo Bucarest sur la plus petite des marges (1-0). Si l'on en croit Ricardo Cadu, le score ne reflète en rien la physionomie de la rencontre. Cluj en a gardé sous le coude. "Nous aurions souhaité marquer davantage de buts mais nous avons assuré l'essentiel et désormais nous ne pensons plus qu'au match contre Bordeaux", a pour sa part déclaré Ricardo Cadu. Le défenseur sera bien au Stade Chaban-Delmas, ce qui ne sera pas le cas de Diego Ruiz ni d'Alvaro Pereira. Le premier est blessé tandis que le second nommé est suspendu.