La Fiorentina se reprend

Soirée parfaite pour l'OL, qui prend seul la tête du groupe (6 points) en soignant sa différence de buts. En dépit des absences (Lisandro, Bastos, Bodmer), Lyon s'est montré largement supérieur; il a tué le match dès la première demi-heure sur des coups de pied arrêtés, par Källström (demi-volée après corner, 3e), Pjanic (coup franc direct, 13e) et Govou (tête sur corner, 24e). Gomis corsait ensuite l'addition d'un petit lob (51e).

C'est ce qui s'appelle une victoire de prestige. Ou plus précisément, un gros coup. En s'offrant le scalp de Liverpool (2-0), la Fiorentina n'a pas seulement remporté son premier match de Ligue des champions sur sa pelouse depuis plus de neuf ans. Elle s'est payée la tête d'un grand d'Europe. A effacé sa défaite inaugurale à Lyon (1-0). Et s'est relancée dans la course à la qualification pour les 8es de finale. Désormais deuxième du groupe E, à deux longueurs de l'OL, la Viola a surtout prouvé qu'elle pouvait se passer d'Alberto Gilardino. Le buteur italien était suspendu ? Jovetic l'a remplacé magistralement à la pointe de l'attaque florentine.

Le doublé du jeune Monténégrin (28e et 37e) a confirmé ses talents de buteur. L'ancien avant-centre du Partizan Belgrade, déjà auteur de 3 buts en Serie A, a ainsi concrétisé la mainmise italienne en première période. Car à l'image de Fernando Torres, transparent sur la pelouse d'Artemio-Franchi, Liverpool n'a été que l'ombre de l'équipe prolifique, qui venait d'inscrire 18 buts en six matches. Rafael Benitez a dû piquer une bonne soufflante dans les vestiaires. En vain. Si les Reds ont - enfin - mis Sébastien Frey à contribution en début de seconde période, ils n'ont pas su prendre en défaut une Viola parfaitement en place. Ce n'est pas pour rien si aucun club anglais n'est parvenu à marquer un but à Florence.

Le Barça prend les commandes de son groupe (4 points) en renouant avec la victoire en Europe, après avoir lâché du lest pour la première fois cette saison chez l'Inter (0-0). Messi a montré la voie (26e) et Pedro scellé le score (76e, sur une passe d'Ibrahimovic), mais Kiev peut remercier son gardien Shovkovskiy, qui s'est démultiplié devant les assauts catalans.

Mauvaise opération pour l'Inter, qui n'a pris que deux points en deux matches. Stankovic (27e) a répondu à Dominguez (11e). Le jeune Balotelli, qui a touché la barre transversale (30e), a mis en difficulté son équipe: il était exclu à l'heure de jeu pour deux avertissements. Les Russes ont alors poussé, dominé mais manqué de précision dans la dernière frappe (poteau de Semak, 81e).

Les Andalous, qui confirment leur puissance actuelle, se détachent au classement avec six points. A Glasgow, ils ont parfaitement maîtrisé la première période, puis concrétisé cette domination après la pause en empilant quatre buts (Konko, Adriano, Luis Fabiano, Kanouté). Novo sauvait ce qu'il restait d'honneur aux Rangers (88e). Séville brise ainsi leur série de 20 matches sans défaite toutes compétitions confondues.

Les Roumains, en prenant leur premier point, s'accrochent et restent en course pour la qualification, malgré l'ouverture des hostilités par le VfB dès la 5e minute (but de Tasci). L'égalisation de Varga à la reprise (48e) renvoyait Stuttgart à ses errements du début de saison.

Les Gunners écartent leur challenger et prennent la tête du groupe (6 points), grâce à des buts tardifs de van Persie (78e) et Arshavin (86e) +à la Madjer+. La défense d'Arsenal a vécu une soirée tranquille mais son attaque s'est longtemps heurtée à un excellent Nikopolidis dans les cages grecques.

Ce nul n'arrange personne, puisque les deux équipes restent scotchées à la dernière place (un point). Un but de Traoré dans le temps additionnel (90+1) a répondu à celui du meneur de l'AZ, El Hamdaoui, inscrit dès le retour des vestiaires (48e).