Le doux rêve de Stuttgart

Stuttgart n'en menait pas large, au soir du tirage au sort, lorsque le hasard lui a réservé le redoutable honneur d'affronter le tenant du titre. Côté espagnol, Txiki Begiristain n'avait d'ailleurs pas caché sa satisfaction: "Ca s'est bien passé. On ne peut pas se plaindre", avait-il alors déclaré, maniant l'euphémisme. Deux mois plus tard, ce n'est pas en victime expiatoire que le club souabe s'apprête à recevoir le Barça.

Depuis l'arrivée de Gross, à la place de Markus Babbel, alors que le club flirtait avec la relégation, Stuttgart a opéré un spectaculaire redressement, enregistrant 6 victoires, 1 nul et 1 défaite, dont un 5-1 à Cologne samedi, avec un quadruplé réalisé par son attaquant germano-brésilien Cacau. "Nous nous réjouissons d'avance du match de mardi contre Barcelone. Il faut maintenant qu'on rassemble toutes nos forces, et nous pourrons alors créer la surprise", a déclaré ce dernier samedi.

Remonté à la 9e place, Stuttgart n'a plus grand chose à craindre ou à espérer en Championnat et la Ligue des Champions offre une parenthèse bienvenue pour garder l'effectif mobilisé. Christian Gross a toutefois rejeté toute pression mardi, assurant qu'"à partir de maintenant ce n'est que du bonus". "J'ai été nommé pour éviter la relégation. On avait encore une chance de passer en Ligue des champions, on l'a fait, maintenant ce tirage nous oblige à l'excellence". Et pour créer l'exploit, il faudra "jouer avec un maximum d'intenstié, un maximum de concentration (...) On doit faire preuve de courage, être malins, ne pas faire de fautes et dépasser nos limites", a-t-il résumé. Le club souabe devra néanmoins considérablement hausser son niveau de jeu par rapport à la première phase.