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Et Gomez surgit...

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/02/2011 à 10:35 GMT+1

Un but à la dernière minute de Mario Gomez a permis au Bayern de s'imposer sur la pelouse de l'Inter (0-1) en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Les Bavarois, qui ont globalement dominé les débats, ont pris une sérieuse option pour les quarts.

gomez inter bayern

Crédit: AFP

INTER MILAN - BAYERN MUNICH : 0-1
But : Gomez (90e)
Philipp Lahm avait demandé aux siens d'oublier Madrid et la finale perdue au moment de retrouver l'Inter Milan en 8e de la Ligue des Champions 2011. "Nous ne pouvons pas rejouer le titre", avait-il déclaré. Mais les Bavarois pouvaient toujours prendre leur revanche sur le terrain. Pour l'honneur. Une pelouse de San Siro qui leur a toujours bien réussi : deux déplacements jusque-là et autant de victoires, toutes compétitions européennes confondues (2-0 en 2006 en C1 et 3-1 en 1989 en 8e de finale de la Coupe de l'UEFA).
Jamais deux sans trois, dit l'adage. Et il aura fallu attendre la toute dernière minute pour qu'il soit respecté. Alors que le Bayern semblait avoir tout donné pour faire la différence et ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même (17 tirs, 2 cadrés jusque-là), que l'Inter était en train de prendre le dessus tactiquement et physiquement, Gomez surgissait de nulle part pour inscrire le but victorieux après un tir lointain de Robben repoussé par un Julio Cesar abandonné par sa défense (0-1, 90e).
Un tout petit but pour une partie de haut vol entre deux équipes survoltées, un champion d'Europe bien décidé à justifier son titre et un finaliste revanchard. Mais par rapport à la finale 2010, les changements ont finalement été favorables au Bayern. L'Inter a perdu son sorcier Mourinho, et même si Leonardo inspire de nouveau le respect en Lombardie, il n'a pas encore fait aussi bien que son prédécesseur. Le jeu offensif nerazzurro version Leonardo était plébiscité. C'est pourtant une version défensive qui était de sortie à San Siro. C'est sans doute le Diego Milito de la saison passée qui a fait le plus défaut à l'attaque de l'Inter. En l'absence de l'Argentin blessé, Samuel Eto'o s'est trouvé trop esseulée. Ses accélérations et sa technique ont donné des sueurs froides à la défense allemande. Et il n'aurait pas été scandaleux qu'il obtienne un penalty après une grosse faute de Tymoschuk (20e). Mais le Camerounais, malgré toute son envie et son engagement, a manqué de soutien dans la surface et s'est heurté à un très grand Thomas Kraft qui a repoussé ses tentatives (33e, 58e).
"Robbery" donne le ton
Le jeune portier aura été l'un des grands artisans du succès bavarois et a sans doute fait définitivement oublié Butt. Inexpérimenté à ce niveau, Kraft a sorti quelques arrêts de grande classe, notamment dans les toutes dernières minutes sur une frappe de la tête de Thiago Motta à bout portant (85e). Cambiasso (22e) et Stankovic (18e) avaient auparavant connu le même sort. Serein sur sa ligne, concentré et efficace dans ses interventions, il a rassuré sa défense, parfois vacillante. L'avenir du Bayern à ce poste semble bel et bien assuré. Et que dire du secteur offensif ! Suspendu pour la finale, Franck Ribéry s'est rappelé au bon souvenir de ses adversaires. Mais c'est surtout son entente avec un Arjen Robben intenable qui a fait mal. Remuantes, les deux flèches munichoises ont symbolisé la domination du Bayern et la mainmise sur le ballon. Pour sa troisième sortie consécutive, la doublette "Robbery" a fait mal.
Car pendant près d'une heure, la bande à Van Gaal a joué un ton au-dessus de son adversaire, dans un match sans temps mort et riche en occasions. Robben et Ribéry, mais aussi Luiz Gustavo et Lahm qui a multiplié les montées, ont compensé la discrétion de Thomas Müller et Mario Gomez serrés de près par la défense. Aussi dynamique que son adversaire semblait lent, le visiteur allemand n'aura eu que le malheur de manquer de précision dans le tir et d'une pointe de réussite pour faire rapidement une différence logique. La transversale est venue stopper la tête de Ribéry (24e) tandis que le poteau repoussait la tentative de Robben (53e).
Dominateur, mais incapable de marquer, c'est finalement sous pression que le Bayern a réussi son meilleur coup. Pas un hold-up, mais une récompense logique qui propulse Mario Gomez, maladroit et en-dedans pendant 90 minutes, en tête du classement des buteurs de la Ligue des Champions en compagnie de Samuel Eto'o et Nicolas Anelka (7 buts). La revanche dans trois semaines à Munich s'annonce prometteuse, si tant est que les deux équipes puissent réitérer une telle performance. Car même jusqu'à la 90e minute, on en aurait voulu tous les week-ends des 0-0 de cette trempe.
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