L'OM est loin du compte

Marseille respire encore. C'est bien l'unique satisfaction de la soirée après le succès étriqué devant Zilina (1-0). Alors oui, les hommes de Didier Deschamps sont encore en course pour la qualification grâce à la défaite du Spartak Moscou face à Chelsea (0-2). Oui, l'essentiel a été réalisé. Pour le reste, ce fut laborieux, pour ne pas dire insipide. Et les questions subsistent sur les réelles qualités olympiennes dans la plus prestigieuse des compétitions...

Face à la formation slovaque, Marseille n'a que très rarement fait la différence, révélant au contraire de grosses lacunes techniques dans le dernier geste. A l'image de Brandao, toujours aussi insuffisant à ce niveau malgré son abnégation ou de Gignac, beaucoup trop prévisible dans ses choix, les Marseillais ont péché dans la zone de vérité. Confrontés à un vent violent, les partenaires de Souleymane Diawara ont trop souvent choisi les ballons aériens alors que les conditions climatiques et le profil athlétique de Zilina recommandaient de jouer à terre, dans les petits intervalles.

Pourtant, Didier Deschamps avait procédé à des changements après la piètre production face à Nancy (1-0) samedi en Ligue 1. Exit Rémy, Cissé et Kaboré, place à Brandao, Mbia, Valbuena et Ayew replacé un cran en dessous au milieu du terrain. Des choix qui n'ont pas eu l'effet escompté malgré la réelle volonté des deux derniers de dynamiser le jeu et d'apporter la vivacité nécessaire sur les côtés. "On peut faire mieux dans plusieurs secteurs, c'est évident", avoue Didier Deschamps. Face à une défense compacte et athlétique, seule la tête de Souleymane Diawara, bien aidé par le gardien slovaque, aura fait la différence. Maigre bilan.

Mathieu Valbuena, titularisé mercredi, n'a pas quitté la pelouse convaincu : "Dans le contenu, je le dis et je le répète, ce n’est pas assez. On peut faire beaucoup mieux que ça". Pour expliquer les carences du jeu marseillais, l’international tricolore avance le "manque de rythme et de mobilité qui faisait jusqu’ici notre force." Autre raison de la faiblesse du jeu offensif marseillais : les automatismes. Pour Valbuena, ce n’est pas encore au point. "On a du mal à marquer dans le jeu, mais ça va venir. Il ne faut pas s’inquiéter car on se découvre les uns les autres. On ne connaît pas parfaitement le jeu de certains. Il y a eu de nouveaux joueurs à l’intersaison. Il faut que la mayonnaise prenne. Je sais qu’à Marseille on est impatient mais ça venir. Dédé (Gignac) a envie de marquer, tout comme Brandao. Ce sont pourtant deux joueurs qui se donnent à fond et se battent sur le terrain. Avec le travail, ils arriveront à marquer des buts."

Difficile de prédire après une telle production l'issue de la campagne des Olympiens en Ligue des Champions cette saison. L'optimisme n'est pas à l'ordre du jour, c'est une certitude, même si le succès devant les Slovaques permet à Marseille de rêver à une qualification pour les huitièmes de finale. Il faudra déjà s'imposer à Zilina le 3 novembre prochain pour s'offrir un match couperet devant le Spartak deux semaines plus tard. Un programme réalisable pour une équipe en confiance. C'est bien ça le problème.