La Roma pour l'exploit

La Roma a-t-elle les armes pour remonter sa défaite 3 à 2 du match l'aller chez elle ? Cela semble compliqué sur la pelouse du Shakhtar Donetsk. L'équipe romaine va devoir marquer. Et aussi ne pas prendre de buts pour réussir cette prouesse. Mais la Louve n'est pas très rassurante en défense. Sur ses huit derniers matches, elle n'a réussi à conserver sa cage inviolée qu'une seule fois face à Bologne (0-1). Si le club italien a relevé la tête avec l'arrivée de Vicenzo Montella sur le banc, les Romains se montrent toujours fébriles et ont pris trois buts sur les deux dernières rencontres. Ils craquent d’ailleurs souvent dans la dernière demi-heure, visiblement fatigués.

Le Shakhtar sait recevoir. Depuis le début de la saison, les Ukrainiens sont redoutables chez eux. Ils ont gagné leurs trois matches de poule à domicile en Ligue des Champions cette saison (dont une victoire 2 à 1 contre Arsenal) et sont invaincus sur leur pelouse depuis 13 matches sur la scène européenne (11 victoires, 2 nuls). En championnat, les vainqueurs de la Coupe UEFA 2009 ont aussi signé un parcours sans-faute sur leur terre (10 victoires en 10 matches). En position de force après le match aller, le club construit à coups de millions de dollars par son propriétaire, le richissime oligarque Ukrainien Rinat Akhmetov compte bien continuer cette belle série face à la Roma pour entrer dans le Top 8 européen pour la première fois de son histoire.

La Roma a besoin d'un match parfait pour rester en vie en Ligue des Champions. Mais les Giallorossi ne sont peut-être pas dans les meilleures conditions. Ils connaissent quelques soucis en interne. Le départ de Claudio Ranieri n'a pas tout réglé. Et il y a plusieurs querelles au sein du groupe. Si le cas Philippe Mexès - qui devrait partir en fin de saison - agace certain membres du club, Jérémy Ménez s'est pris la tête avec Borriello, qui lui a reproché d'être trop individualiste. L'ancien Sochalien, moins titulaire depuis l'arrivée de Montella, a même été obligé de s'excuser devant le groupe. Enfin, Francesco Totti est un "leader isolé", a estimé Claudio Ranieri, invité à s'expliquer sur sa démission de la Roma. Pas idéal pour espérer renverser une telle situation…