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Nés à Wembley

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/05/2011 à 10:13 GMT+2

C’est sur le pré londonien qu’ils ont remporté leur première coupe aux grandes oreilles. Samedi soir, Manchester United et le FC Barcelone tenteront de décrocher une quatrième victoire en Ligue des Champions à Wembley, une enceinte à part pour les deux clubs les plus forts du moment.

1992 Koeman Barcelona

Crédit: Eurosport

1968 : MANCHESTER, DIX ANS APRESManchester United bat Benfica : 4-1
C'est l'histoire d'une revanche. Sur le sort et la fatalité. Dix ans après le crash de Munich, qui avait décimé Manchester United et ses "Babes", Matt Bubsy a atteint le sommet de sa carrière footballistique. L'Ecossais, lointain prédécesseur de Sir Alex Ferguson, qui avait reçu l'extrême onction après le drame de 1958 et passé neuf semaines à l'hôpital, avouera même à chaud avoir vécu le "moment le plus magnifique de (sa) vie entière" en remportant la Coupe d'Europe des Clubs Champions, au détriment de Benfica (4-1, ap).
Ce succès, le premier d'une longue série pour les clubs anglais, Manchester United l'a décroché dans un écrin fabuleux, Wembley. Déjà théâtre de la victoire anglaise en Coupe du monde deux années auparavant, l'enceinte londonienne a souri à une équipe mancunienne qui avait pour fer de lance George Best. Devant 100 000 spectateurs et 250 millions de téléspectateurs, MU, paré de bleu pour l'occasion, a eu besoin de recourir à la prolongation pour venir à bout des Portugais (1-1 à la fin du temps réglementaire). Plus frais, les Anglais n'ont pas mis longtemps à faire craquer les Lisboètes. Deux buts de Best (93e) et Kidd (94e) ont mis MU à l'abri. Avant même que les joueurs de Benfica aient compris ce qui leur arrivait, Bobby Charlton, qui avait ouvert la marque à la 53e, est venu déposer la cerise sur le gâteau. Il ne pouvait y avoir plus belle conclusion. Comme Bill Foulkes, aligné en défense, Charlton était dans l'avion qui s’est écrasé à Munich dix ans plus tôt. 
1992 : BARCELONE VAINC LE SIGNE INDIENBarcelone bat la Sampdoria de Gênes : 1-0
Longtemps, le FC Barcelone s'est cru maudit. Durant des décennies, le club catalan et ses socios ont pensé qu'il n'y arriveraient jamais. Comprenez, il y avait eu 1961. Sur la route de la finale, les Catalans avaient éliminé le Real Madrid, quintuple champion d’Europe en titre. Alors forcément… A Berne, Benfica en décida pourtant autrement (3-2). Puis il y a eu Séville, vingt-cinq ans plus tard. Ce soir-là, le diable portait des gants et s'appelait Helmuth Duckadam. Véritable mur humain, le gardien du Steaua Bucarest avait sorti les quatre tirs au but catalans et offert la C1 aux Roumains, où officiait un milieu cérébral, Laszlo Bölöni. Six petites années après, quand les Barcelonais pénètrent sur la pelouse de Wembley, parés d'une tunique orange censée exorciser la malédiction, tout le monde a encore en tête cette funeste soirée. Les acteurs ont certes changé mais la cicatrice est béante. "On est arrivé deux heures avant le coup d'envoi, se souvient Ferrer, membre de la Dream Team de Cruyff. On était tous très tendus. Je revois encore Julio Salinas qui était comme un fou. Il ne savait pas quoi faire. On n'avait qu'une hâte, que les choses commencent."
Face à cette Sampdoria de Gênes, que les Catalans ont vaincu trois ans plus tôt en finale de la Coupe des Coupes (du côté de Berne...), Johann Cruyff et sa Dream Team vont mettre le temps. Beaucoup de temps. Le match est fermé. Le Barça n’a pas la flamboyance espérée et comme de l’autre côté la doublette Vialli-Mancini est empêtrée dans le système catalan, les quatre-vingt-dix minutes initiales débouchent sur un score nul et vierge. Ce n’est pas une soirée pour les attaquants. Mais pour un défenseur, Ronald Koeman. Le Néerlandais va attendre que la nuit commence à tomber pour entrer dans la légende. Le Barça obtient un coup franc à une grosse vingtaine de mètres. Koeman se fait décaler le ballon et arme une frappe croisée. Tendue. Imparable. Gianluca Pagliuca ne peut rien faire. Le rêve génois est passé. Le cauchemar catalan également.
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Goikoetxea, Guardiola, Stoichkov, Koeman

Crédit: Eurosport

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