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Lyon, le néant ou presque

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/03/2012 à 16:08 GMT+1

Battu par les Chypriotes de l'Apoël Nicosie, l'Olympique Lyonnais est sorti sans gloire en huitièmes de finale de la Ligue des Champions (1-0, 4 tab à 3). Le camouflet est terrible pour l'équipe de Rémi Garde, déjà à la peine en championnat, et défaillante dans tous les secteurs, mercredi.

Champions League 2011/2012 Lyon Apoel Lisandro

Crédit: AFP

L'Olympique Lyonnais ne verra pas les quarts de finale de la Ligue des Champions cette saison. Le pire dans tout ça est que cela ne souffre d'aucune contestation sur le plan sportif. La qualification de l'Apoël Nicosie, au vu de ce match retour, est tout ce qu'il y a de plus logique. Et c'est sans doute bien là le plus inquiétant pour les septuples champions de France. Après la victoire étriquée du match aller à Gerland (1-0), les Rhodaniens n'ont jamais semblé prendre la mesure de l'évènement et du danger qui les guettait.
Les premières minutes ont été à ce titre cataclysmiques. Aucune intensité dans les duels, relances calamiteuses, Lyon s'est mis tout seul en difficulté en donnant le bâton aux Chypriotes pour se faire battre. "Le début de match, très mauvais, a été la clé de la rencontre. Nous avons paniqué défensivement, laissé des espaces, nous étions loin", a amèrement constaté Rémi Garde après la rencontre. Nicosie en a profité pour ouvrir la marque suite à une grossière erreur de placement de l'arrière-garde rhodanienne où seul Koné, par la suite, émergera par sa qualité dans les duels en un-contre-un.
La fuite en avant
Pour le reste, le néant ou presque. Le milieu de terrain des Gones a été "mangé" par son homologue chypriote. A force de dézoner pour couvrir le maximum de terrain, Gonalons et Källström n'étaient finalement nulle part. Devant, Ederson n'a pas pesé et son entente avec Lisandro a été inexistante. Le remplacement du Brésilien par Gomis et un passage à un véritable 4-4-2 n'a rien changé à la donne. Au final, ce sont bien les insulaires qui se sont procurés le plus d'occasions, l'OL ne s'approchant que très rarement de la cage de Chiotis. "Nous avons manqué d'efficacité ou de je ne sais quoi", a synthétisé le coach lyonnais.
Lyon s'est également mis en danger en manquant cruellement de précision dans le jeu court, oubliant en même temps la profondeur. Mais au-delà de ces considérations purement techniques, c'est bien sur le plan physique et psychologique que les Gones ont lâché. A la peine en championnat où ils n'ont pris que 5 points sur 24 possibles, les hommes d'Aulas se présentaient comme une équipe de coupes, une équipe de coups. Ils ont fait mentir leur réputation.
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Apoel players celebrate with supporters, after a goal against Lyon during their Champions League last sixteen second leg soccer match at GSP stadium in Nicosia, Cyprus, Wednesday, March 7, 2012.

Crédit: Scanpix

Désormais, il leur faut se remobiliser au plus vite avant d'affronter Lille samedi pour le match de la dernière chance en Ligue 1 et les 120 minutes disputées à Chypre risquent de peser lourd dans les jambes. Mais certainement pas autant que cette élimination. "Il ne faut pas dire que l'heure est grave. Nous sommes éliminés de la Ligue des Champions. C'est vrai que c'est une grande déception. Nous avons encore des objectifs et notamment dès samedi contre Lille en championnat, rappelle Bernard Lacombe. Il faut penser à nos supporters qui pensaient que nous irions en quarts de finale. Il faut aussi penser à d'autres grands clubs qui sont également éliminés. C'est le football".
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