Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

OM, il était une foi

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/03/2012 à 15:19 GMT+1

Si l'Olympique de Marseille est en quarts de finale de la Ligue des champions, c'est d'abord parce que, à l'aller comme au retour, il a eu la force d'y croire jusqu'au bout, marquant à chaque fois à l'ultime minute. De la réussite? Peut-être. Deschamps, lui, préfère y voir le symbole de la volonté.

Inter Marseille

Crédit: AFP

"Vous vous souvenez de la finale de l'Euro 2000?" Il y a des questions qu'il vaudrait parfois mieux ne pas poser. Surtout quand on est journaliste italien et qu'on interroge un Français... Lorsqu'un confrère transalpin lui a demandé lors de la conférence de presse d'après-match si son équipe n'avait pas eu une grande dose de chance pour se qualifier face à l'Inter, Didier Deschamps, petit sourire en coin, a sauté sur l'occasion de rappeler ce souvenir douloureux pour le football italien. Cette finale de l'Euro, gagnée par l'Italie, jusqu'à ce que la France ne renverse le cours de l'histoire (2-1). "Vous savez, a-t-il confié, dans ma carrière de joueur, j'ai aussi connu des moments où la chance a été de mon côté. La finale de l'Euro 2000, par exemple. Vous vous en souvenez, hein? Mais la chance, elle se provoque. Il faut avoir la force d'y croire, toujours, jusqu'au bout."
Cette foi, Deschamps a su la transmettre à ses hommes. Depuis le début de cette Ligue des champions, combien de fois ont-ils entendu que c'était terminé pour eux? Ils se sont retrouvés tant de fois dos au mur, comme à Dortmund, ou à San Siro, dans ce dernier quart d'heure brûlant après l'ouverture du score de Milito. L'OM a marqué deux buts dans ce huitième de finale, à chaque fois dans le temps additionnel. Un à l'aller, un au retour. En Lombardie, les Marseillais ont eu un minimum d'occasions et un maximum de réussite. "Dire qu'ils ont eu de la chance, c'est un bien faible mot", a pesté Claudio Ranieri. "Bien sûr qu'il y a une part de réussite, lui a répondu Deschamps. Je ne le nie pas. On peut appeler ça de la chance si on veut. Mais ça fait partie du jeu et encore une fois, ça ne vient pas tout seul."
picture

2011-12 Champions League Internazionale Wesley Sneijder Claudio Ranieri

Crédit: Reuters

"Je ne crois pas que ce soit un hasard"
Les Marseillais en sont convaincus, ils ont trouvé à travers les buts tardifs d'Ayew et Brandao la récompense de leur état d'esprit. Même dans la difficulté, et dieu sait que la période est difficile pour l'OM, ils s'étaient tous promis de ne rien lâcher. Jusqu'au bout. "J'ai beaucoup insisté sur ce point dans ma causerie d'avant match, poursuit Deschamps. J'ai bien appuyé. Tant que l'autre au milieu du terrain n'a pas sifflé la fin du match, tant qu'il reste du temps, il faut y croire, encore et toujours." Cela peut ressembler à une facilité de langage. Sauf quand les actes viennent donner du poids à cette parole. C'est manifestement le cas avec cette équipe.
Faute de pouvoir imposer son talent supérieur ou sa plus grande expérience, l'OM de Deschamps s'accroche, se bat. Et il y croit. Pas question donc de s'excuser pour cette dose de réussite que les Phocéens se sont échinés à provoquer. "Tout le monde ne peut pas être le Barça qui gagne avec trois ou quatre buts d'avance à chaque match, plaide encore l'entraîneur marseillais. On se bat avec nos armes et, parmi celles-ci, il y a une volonté sans faille. Sinon, on ne s'en sort pas à ce niveau." Deschamps ne demande pas à ses joueurs d'avoir le génie qu'ils n'ont pas. Juste d'avoir de la conviction. "C'était compliqué quand l'Inter a marqué, mais on a gardé un très bon esprit jusqu'à la fin et ça nous a permis de forcer le destin", confirme Azpilicueta, excellent mardi.
Bon prince, Deschamps a bien voulu concéder que c'était "dur pour Claudio (Ranieri) et pour l'Inter. J'ai eu un peu plus de chance que Claudio, tant mieux pour moi." Mais c'est pour mieux rappeler que la chance accompagne souvent la volonté. "Nous aussi, on a perdu à la dernière minute à Ajaccio. Ce soir, c'était notre tour. Et dans un cas comme dans l'autre, je ne crois pas que ce soit un hasard." La foi ne fait pas tout, en football comme ailleurs. Mais quand elle se communique aussi bien, elle donne une force. Cette force était avec l'OM mardi soir.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité