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Cesc Fabregas a séduit samedi contre Majorque et devrait être aligné en pointe face au PSG

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/04/2013 à 10:16 GMT+2

Le plus souvent cantonné au banc avec le Barça depuis le début de la saison, Cesc Fabregas souffre de sa situation de remplaçant. Mais le Catalan, auteur de son premier triplé chez les pros ce week-end contre Majorque, devrait être titulaire mercredi face au PSG, suite à la blessure de Lionel Messi. Une opportunité à saisir pour l’ancien Gunner.

2013 Barcelone Majorque Fabregas

Crédit: AFP

Enfin un match référence pour Cesc Fabregas. Régulièrement cantonné au banc depuis le début de la saison, le Barcelonais en est sorti avec brio samedi contre Majorque (5-0). Profitant du forfait de Lionel Messi, victime d’une déchirure à la cuisse droite mardi face au PSG (2-2), l’international espagnol s’est offert le premier triplé de sa carrière professionnelle. Une performance agrémentée d’une passe décisive pour Alexis Sanchez. "Quand Leo est absent, il est indiscutable que ça nous pose des problèmes mais l’équipe a encore démontré la profondeur de notre effectif, s’est félicité Jordi Roura, adjoint de Tito Vilanova dans le staff du Barça, après la rencontre. Tout le monde a évolué à un super niveau. Cesc a fait un match extraordinaire."

En l’absence de Messi, Fabregas (25 ans) a répondu présent. N’hésitant pas à décrocher pour apporter le surnombre dans l’entrejeu et pour diriger la manœuvre dans une position avancée, il a fait peser une menace constante sur la défense adverse. Il a marqué des points avant le quart de finale retour de Ligue des champions contre le PSG mercredi prochain. Messi très incertain, le Catalan pure souche, formé au Barça, devrait avoir sa chance à la pointe de l’attaque, entouré de David Villa et Pedro. Mais si Fabregas a fait exploser les compteurs devant Majorque, il vit une saison compliquée. Un sentiment confirmé par son entrée en jeu sans éclat au Parc des Princes après la sortie sur blessure de son partenaire argentin.

Vilanova: "Un joueur de classe mondiale"

En début de saison, au sortir d’un Euro convaincant comme avant-centre avec l’Espagne, Fabregas était candidat à une place de titulaire dans le onze barcelonais. Mais Vilanova lui a finalement préféré Pedro et depuis, le natif d’Arenys de Mar ronge son frein. Extrêmement polyvalent, il n’est pas le premier choix à chacun des postes où il postule, au milieu comme en attaque. Pour sortir du banc, il doit compter sur des blessures ou des suspensions chez les cadres. Il a disputé seulement douze matches dans leur intégralité avec son club, toutes compétitions confondues. "C’est pourtant un joueur de classe mondiale, qui jouerait dans n’importe quelle équipe", regrettait presque Vilanova dans AS le 14 septembre. Cette situation, Fabregas ne la connaissait pas avant de revenir à Barcelone en 2011, après avoir tenu le rôle de maître à jouer d’Arsenal durant cinq saisons.
Mais il assure la prendre avec recul. "Il n’y a rien de mieux qu’un super remplaçant dans une équipe, mais je ne pourrais pas vous dire comment l’être, expliquait-il dans les colonnes de Marca le 5 septembre dernier. Je souhaite toujours le meilleur à mes coéquipiers et j’essaye de garder le sourire. Je ne laisserai jamais transparaître mes états d’âme devant le groupe." Sauf que sa frustration a fini par éclater au grand jour. Le 19 janvier, Fabregas est aligné sur la pelouse de Malaga. Excellent durant 70 minutes, il marque avant d’être remplacé par Thiago Alcantara. Au moment de sortir, il fuit d’un pas lourd vers le bord du terrain, la tête baissée et le visage marqué. Gerard Piqué court alors en sa direction pour lui remonter le moral. Mais au moment de rejoindre le banc, il passe devant Tito Vilanova, qui attendait pour le congratuler, sans un mot ni un geste pour son entraîneur.

"Je comprends maintenant ce que le coach veut"

Cet incident, minimisé ensuite par le coach barcelonais, faisait suite à des semaines difficiles, où il avait accumulé les déceptions et traîné sa peine sur les pelouses de Liga. Son temps de jeu se limitait à une vingtaine de minutes par match, ce que son fort caractère de compétiteur ne pouvait accepter. Sa gestuelle trahissait sa lassitude et il ne faisait rien pour améliorer sa situation, enchaînant les prestations ternes. Elles ont fini par lasser l’exigeant public du Camp Nou et relancé le débat autour de son avenir. Vilanova y a rapidement mis un terme. "Dans mon esprit, il n’y a pas de débat. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à être un joueur un peu anarchique." Fabregas devra saisir l’opportunité de faire taire les sceptiques mercredi contre le PSG. Dans une rencontre à fort enjeu, comme il n’a plus l’habitude d’en disputer avec le Barça, il aura la lourde responsabilité de suppléer Messi.

Son bilan parle pour lui dans son rôle de faux numéro 9. Souvent performant, il s’y est imposé en sélection espagnole et depuis son retour en Catalogne, il y a débuté à douze reprises. Pour un total de sept buts et sept passes décisives. "Je comprends maintenant ce que le coach veut", souligne Fabregas au sujet de son repositionnement à un poste où il n’avait jamais évolué avec Arsenal.  Son pressing constant, sa capacité à répéter les efforts, sa technique au-dessus de la moyenne et sa vision du jeu en font un joueur précieux dans un groupe, capable de s’adapter à toutes les situations. "Je ne suis pas un joueur qui marquera 30 buts en une saison et qui se battra pour le titre de Pichichi". Ce n’est pas ce que le Barça lui demande. Même si un ou deux mercredi pourraient bien aider les Catalans à s’ouvrir les portes du dernier carré de la C1.
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Cesc Fabregas (FC Barcelone)

Crédit: Panoramic

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