Ligue des champions 2012-2013, quart de finale : Le PSG n'a pas la cote en Espagne

On ne peut pas dire que le PSG monopolise l'attention en Espagne le jour de son quart de finale retour de Ligue des champions face au Barça au Camp Nou. Même si le score du match aller (2-2) laisse un espoir au club parisien, même si celui-ci dispose de quelques stars, il en faudra manifestement plus pour que la formation de Carlo Ancelotti suscite davantage l'attention. Un sentiment que résume parfaitement notre confrère d’eurosport.es, José Luis Prados : "le PSG est une bonne équipe mais elle n’est pas du niveau du Barça". Les chiffres parlent en faveur des Catalans, présents en demies depuis cinq ans et battus une seule fois à domicile cette saison. Et si Barcelone était aussi favori la saison dernière en demi-finales face à Chelsea avant de se faire surprendre, José Luis Prados "ne pense pas que le PSG jouera comme l’avait fait Chelsea".

Dans la presse, Sport est le plus méfiant. Le quotidien sportif compare ce matin le PSG à un "loup déguisé en mouton." "Le PSG a suffisamment montré de lucidité à Paris pour donner des sueurs froides au Barça, mais le club français continue de tenir le même discours prudent avant le match retour que celui qu'il avait tenu au match aller", explique le média catalan, qui n'est pas dupe au sujet des compliments de Maxwell et de Carlo Ancelotti mardi en conférence de presse sur le niveau de jeu du Barça. "Le PSG transmet publiquement un message d'infériorité, mais il travaille pour punir le club catalan", résume Sport.

Le Mundo Deportivo est nettement moins anxieux à l'idée de voir le Barça retrouver le PSG. "Il faut se régaler sur les ailes", titre ainsi le chroniqueur Victor Muñoz. "Le Barça a été très supérieur lors du match aller. "Au contraire du Barça, le PSG est une équipe qui ne vit que sur ses individualités et cela s'est vu lors du match aller. "Les Français ne comptent uniquement sur l'explosivité de Lucas, la vitesse de Lavezzi et les qualités de finisseurs d'Ibrahimovic, sans avoir le jeu collectif bien marquée d'une équipe de haut niveau", estime le Muñoz. Le chroniqueur affirme que les côtés sont "le point faible du PSG" et qui souligne "la lenteur" de Jallet et Maxwell. "L'équipe de Tito est meilleure que celle d'Ancelotti, ligne par ligne, joueur par joueur, et dans tous les compartiments du jeu", conclut-il.

Globalement, on parle cependant assez peu du PSG en Espagne en ce jour de choc. L'incertitude concernant Lionel Messi, surtout, et les polémiques concernant l'arbitrage du match aller, un peu, semblent avoir totalement relégué l'adversaire du Barça au second plan de l'autre côté des Pyrénées. Sur le terrain, Paris ne semble pas vraiment faire peur aux Barcelonais. Même constat à la lecture de la presse madrilène, qui n'évoque à aucun moment un éventuel danger que pourrait représenter le club parisien pour les rivaux catalans. Seul Marca publie un encadré pour évoquer les "préoccupations" du staff technique blaugrana pour lutter contre le jeu aérien du PSG. Au matin du match, l’Espagne semble à peu près convaincue que le Barça disputera sa sixième demi-finale de Ligue des champions consécutive.