Ligue des champions, quart de finale aller, Malaga – Borussia Dormund (0-0) : tout reste à faire

Le public de Malaga en a eu pour son argent. Il a pu déverser toute sa désapprobation sur l’UEFA et Michel Platini suite à l’interdiction qui lui a été faite de disputer sa prochaine campagne européenne. Il a pu voir son équipe en quart de finale de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire. Il a vu du spectacle, du jeu et des occasions, au moins pendant une heure. Il lui a seulement manqué la victoire, car l’équipe de Manuel Pellegrini n’est pas parvenue à faire plier le Borussia Dortmund (0-0) lors de la manche aller du quart de finale le plus discret sur le papier, mais pas le moins intense sur le terrain. Les deux équipes se sont livrées à une bataille de tous les instants dans un match très agréable à suivre. Il n’a manqué que des buts pour que le spectacle soit parfait. Mais les attaquants allemands et espagnols sont tombés sur deux gardiens de but bouillants. Le résultat n’arrange et ne désavantage personne mais il faudra un vainqueur dans une semaine sur la pelouse des Schwarz-Gelben (Jaune et Noir).

Malaga et Dortmund sont deux équipes qui ont séduit depuis le début de cette Ligue des champions malgré une expérience assez limitée. Dans une Rosaleda en feu, ce sont les Espagnols qui se sont mis les premiers en évidence par l’intermédiaire de Saviola (6e). Après quelques actions de jeu à une touche de balle, les hommes de Jürgen Klopp ont sérieusement accéléré la cadence. D’une déviation de la tête, Lewandowski a parfaitement lancé Mario Götze qui est parti se présenter seul face à Caballero, mais l’Allemand a curieusement manqué de lucidité au moment de conclure (14e). Le petit milieu offensif a obtenu une nouvelle opportunité cinq minutes plus tard mais le joueur de 20 ans allait une nouvelle fois buter sur Caballero. Le dernier rempart andalou a multiplié les prouesses devant les tentatives de Reus (25e) et Lewandowski (36e).

Dépassé lorsque Dortmund s’est mis à accélérer, Malaga a quand même tenté. Joaquin et Julio Baptista ont libéré des espaces mais aucun de leurs coéquipiers n’est parvenu à en profiter. Avant la mi-temps, les deux équipes ont eu à leur tour une occasion d’ouvrir le score. Toulalan a été tout proche de marquer de la tête sur corner mais la vigilance de Piszczek a empêché le Français de donner l’avantage à son équipe (43e). Deux minutes plus tard, Kehl s’est essayé à la frappe lointaine mais une nouvelle fois, Willy Caballero a été impérial (45e).

La deuxième mi-temps a commencé comme la première, à 200 à l’heure. Passant d’une offensive à l’autre, les deux équipes se sont livrées à un duel fabuleux. En manque total de réussite, Lewandowski a glissé avant d’ajuster son plat du pied alors qu’il était idéalement placé au point de penalty (48e). Mis en échec par le gardien argentin de Malaga dans le premier acte, Götze a vendangé une énorme occasion (65e) en croisant trop son tir. Un raté qui aurait pu couter cher aux Allemands si Weidenfeller n’avait pas réalisé un arrêt spectaculaire sur une frappe surpuissante d’Isco, assez discret. Probablement fatigués après tous ces efforts, les 22 acteurs ont été moins précis en fin de match et ne sont pas réellement procurés de situations dangereuses. Le score de parité est un résultat juste tant les débats ont été équilibrés. Rendez-vous dans une semaine à Dortmund pour connaitre le nom du vainqueur.

Les statistiques soulignent le caractère plus incisif des Jaune et Noir. Le Borussia a plus souvent tenté sa chance (13 tirs contre 10) et cadré deux fois plus (6 contre 3). Ils ont pourtant autant eu le ballon (49,6% de possession) que Malaga et perdu un peu plus de la moitié de leurs duels (52,7%). C’est finalement dans la distribution du jeu qu’on trouve une vraie différence entre les deux équipes. Les Andalous ont fait quasiment autant de passes (440 pour 453 dans les rangs allemands), avec le même recours au jeu long (environ 10% des transmissions), mais ils ont eu beaucoup plus tendance à passer sur les côtés (21 centres à 12). Sans plus trouver la faille que Dortmund sur ses percées axiales.