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AC Milan-Atlético Madrid (0-1) : Clarence Seedorf a pris une leçon de Ligue des champions

Jean-Baptiste Duluc

Publié 20/02/2014 à 00:30 GMT+1

La volonté de Milan prendre l’Atlético Madrid à la gorge n’a marché qu’une mi-temps. Pour son premier match en C1, le coach milanais a manqué d’endurance, comme ses hommes. Notre antisèche.

Balotelli Seedorf AC Milan

Crédit: Panoramic

Le jeu : Milan s’est pris pour l’Atlético… pendant une mi-temps

Chacun aura joué et dominé durant une mi-temps. Le plus étonnant, cela a été de voir le milieu milanais prendre le pas sur son homologue madrilène, pourtant point fort du jeu de l’Atletico, en appliquant aux Colchoneros un pressing de tous les instants et un jeu rapide à deux-trois touches de balles. Les joueurs de Clarence Seedorf ont ainsi fait plier l’Atlético, mais ont cruellement manqué de chance et de réalisme, avant de s’effondrer physiquement en deuxième période. Tout le contraire, d’une certaine façon, des Madrilènes, qui ont retrouvé en deuxième période le jeu qui leur permet pour le moment de réaliser leur meilleure année en championnat depuis 1996. Avant d’inscrire ce fameux but à l’extérieur sur l’une de leurs trois seules occasions du match.

Les joueurs : Courtois décisif, Kakà a tenté

A l’Atletico, on peut remercier Thibault Courtois. Le gardien belge a encore été très grand ce mercredi, notamment sur une tête de Poli en première période, au plus fort de la domination milanaise. Les Colchoneros n’auraient sans doute pas remporté ce match aller sans lui et sans Diego Costa, buteur malgré un match moyen. Si le milieu de terrain madrilène dans son ensemble a longtemps été en difficulté, la qualité technique et la justesse de passes de Koke a souvent soulagé la défense espagnole, il est vrai mise en danger régulièrement par la paire Kakà-Poli.
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Kakà Milan 2013 AP/LaPresse

Crédit: LaPresse

Les deux milieux de l’AC Milan ont été les principaux animateurs des actions italiennes. Mais tous deux ont baissé de pied en deuxième période, au même titre que De Jong, toujours si précieux à la récupération, et Balotelli, remuant avant sa sortie. Coupable évident sur le but de Diego Costa, Adil Rami est loin d’avoir fait son meilleur match avec l’AC Milan, auteur notamment de plusieurs relances hasardeuses, comme le latéral gauche de l’Atletico Insua, remplaçant de Filipe.

La stat : 5

Véritable révélation de la saison côté Atlético Madrid, Diego Costa a encore été décisif ce mercredi à San Siro. Contre l’AC Milan, le buteur espagnol a inscrit son cinquième but sur les quatres dernières rencontres de Ligue des champions qu’il a disputées.

Le tournant qui n’a pas eu lieu :

L’exploit de Thibault Courtois bien évidemment. Alors que l’Atletico Madrid était totalement dominé par l’AC Milan, que les joueurs de Clarence Seedorf venaient de toucher la barre sur une frappe de Kakà, Adel Taarabt a trouvé Andrea Poli aux six mètres. L’Italien a placé sa tête parfaitement sur la droite de Courtois, mais le gardien belge s’est envolé pour toucher le ballon du bout des doigts. L’AC Milan n’a plus eu de si grosse occasion.

La question : Clarence Seedorf a-t-il épuisé ses joueurs ?

On serait tenté de répondre oui, tellement le Milan de la deuxième période paraissait éteint en comparaison avec celui d’avant la pause. La mise en place tactique de Clarence Seedorf en est responsable. L’entraîneur milanais, qui dirigeant son premier match de Ligue des champions, a demandé à ses joueurs un pressing haut, avec beaucoup d’agressivité. La qualité physique impressionnante de l’Atlético Madrid, une des équipes les plus endurantes d’Europe, n’a pas aidé. L’entraîneur des Rossoneri a soit surestimé ses joueurs, soit sous-estimé l’adversaire. Dans tous les cas, il a fait une erreur de jugement fatale.

L’AC Milan a aussi souffert de toutes ses absences (Zapata et Robinho blessés, Honda pas qualifié), des joueurs de retours de blessure comme Kakà, à la condition physique précaire, et du manque de réussite qui aurait sans doute donné un surplus d’énergie aux Milanais. Malgré tout, le système mis en place par Seedorf a longtemps fonctionné. Il a mis l’Atlético la tête sous l’eau pendant quarante-cinq minutes, puis a empêché toute action madrilène durant une demi-heure. Finalement, il a juste fallu une erreur d’appréciation d’Adil Rami pour que les Colchoneros fassent la différence. Le tort de Clarence Seedorf est de n’avoir pas eu raison assez longtemps. En football, c’est fatal.
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