Avec Laurent Blanc, le PSG est devenu un as des as des coups de pied arrêtés

Depuis le début de la saison, Paris possède une nouvelle corde à son arc. Et pas des moindres. L’équipe parisienne est devenue redoutable sur les coups de pied arrêtés. Sept de ses 19 buts cette saison toutes compétitions confondues viennent de ces phases de jeu. Il ne faut pas s’y tromper, ça ne vient pas de nulle part. Ce PSG porte de plus en plus la marque de Laurent Blanc : dominateur dans la possession et efficace sur coups de pied arrêtés. Quand on s’attarde aux statistiques, ce PSG présente ainsi des chiffres proches de ceux des équipes de Bordeaux version Blanc.

Cette saison, le PSG est le leader de la L1 en termes de possession de balle (62% contre 54% la saison passée, 3e). Comme Bordeaux lors de ses saisons sous la coupe de Blanc. Mais sur coups de pied arrêtés, l’évolution est encore plus frappante. Entre le Trophée des Champions, la L1 et la C1, le PSG a marqué 36.8% de ses buts sur des phases de jeu arrêtées. Une nette progression par rapport au PSG 2012-13 qui n’avait mis par exemple que 15 de ses 69 réalisations en L1 sur ce genre d’action (soit 21.74%). Par comparaison, lors de la dernière saison de Blanc aux Girondins, les Bordelais affichaient 39.6% de leurs réalisations issues de coups francs, corners et penalties.

Avec Blanc sur son banc, Bordeaux aimait user ses adversaires avant de faire la différence grâce aux coups de patte de Yoann Gourcuff et Wendel. Le PSG est parti sur des bases similaires et se montre plus menaçant sur les coups de pied arrêtés avec Thiago Motta ou encore Ibra à la baguette. Contre l’Olympiacos (victoire 1-4 avec trois buts sur des phases arrêtées) et face à Toulouse (2-0, deux buts), on en a vu les résultats.

Les raisons de cette mutation sont multiples. Si Marquinhos et Edinson Cavani ont apporté leur jeu de tête pour épauler Alex dans ce secteur de jeu, c’est aussi le fruit d’un travail quotidien. "On travaille beaucoup les coups de pied arrêtés à l’entrainement", a avoué Thiago Motta après le premier match de C1. Désireux de mettre en place une philosophie de jeu séduisante, Blanc et son staff ont déjà apporté leur patte sur ces phases de jeu pour corriger le tir et en faire une force parisienne : "On a de grosses qualités pour débloquer les situations sur coup de pied arrêté notamment", confirmait Zoumana Camara samedi.  Le PSG possède ainsi un nouvel atout dans sa manche. Et ça peut devenir un atout maitre si ça confirme pour forcer certains verrous.