Bayern - Real Madrid, Chelsea - Atlético : Les 6 raisons pour lesquelles on a déjà hâte d'y être

Chelsea et l'Atlético Madrid n'ont pas une riche histoire commune. Mais lorsqu'elles se rencontrent, les deux équipes ne déçoivent pas vraiment. La preuve : en trois rencontres, deux en Ligue des champions et une en SuperCoupe d'Europe, 13 buts ont été marqués. En 2009/2010, au premier tour de la C1, Chelsea avait gagné 4-0 et fait match 2-2 face aux Colchoneros. Enfin, deux ans plus tard, l'Atlético d'un super Falcao s'était imposé 4-1 en SuperCoupe d'Europe. D’accord, avec Simeone et Mourinho, il y aura peut-être un peu moins de buts que 4,25 par match. Mais il n’est pas interdit de rêver.

Dans l'autre demi-finale, on marque un peu moins. Mais on marque toujours. Aucune des 20 rencontres entre le Bayern Munich et Real Madrid n'a accouché d'un 0-0. Au total, 59 buts en 20 matches ont été inscrits. Pas mal non plus.

Durant ces demi-finales, les quatre clubs vont jouer pour mettre un premier pied dans l'histoire. S'il passe, le Real Madrid ne sera plus qu'à 90 minutes de sa dixième victoire en C1. Ce serait évidemment unique. Au Bayern, on regarde du côté de Milan, auteur du dernier doublé (1989-1990). Tout le monde s'y est cassé les dents jusqu'ici. Et il est même très rare de revenir en finale après avoir remporté la compétition la saison précédente. Au XXIe siècle, seul Manchester United l'a fait. C’était en 2009 et les Red Devils avaient subi la loi du FC Barcelone (2-0), à Rome.

Concernant Chelsea, c'est du côté du banc qu'il faut lorgner. José Mourinho est à deux rencontres d'une troisième finale de Ligue des champions… avec trois clubs différents. Et, qui sait, de la gagner. Personne ne l'a fait avant lui. L'Atlético, qui vise une première finale de Ligue des champions depuis 1974, fera tout pour l'en empêcher.

A noter enfin que Bob Paisley, trois victoires en C1 avec Liverpool, attend un compagnon, seul sur son trône. Pep Guardiola (Bayern), José Mourinho (Chelsea) et Carlo Ancelotti (Real Madrid), deux succès chacun, peuvent le rejoindre en cas de victoire le 24 mai prochain à Lisbonne.

Eh oui, Chelsea devra défier l'Atlético Madrid et son gardien Thibaut Courtois. Le Belge, prêté par Chelsea, pourra être aligné par les Colchoneros, comme l'UEFA l'a indiqué vendredi dans un communiqué. Le président de l'Atlético avait révélé jeudi qu'en cas de match entre les deux équipes, il devrait payer 3 millions d'euros par rencontre aux Blues pour aligner le portier. Cela ne sera pas le cas. Dommage pour les Anglais. Dans le dernier carré, Courtois est le gardien le plus efficace (85,2% d'arrêts). Petr Cech le "talonne" (80%). Imaginez que Courtois élimine Chelsea, ça ne manquerait pas de sel.

Pour José Mourinho, cette huitième demi-finale de Ligue des champions sera l'occasion de donner tort aux chiffres. Une fois n’est pas coutume. Invincible en quart de finale et en finale depuis le début de sa carrière, le Portugais l'est beaucoup moins en demie. Sur ses sept précédentes demi-finales, le Portugais n'en a gagné que deux. Une avec le FC Porto en 2004. L'autre avec l'Inter en 2010. Paradoxalement, les fois où, sur le papier, il semblait le moins bien armé. Ensuite, il est toujours allé au bout. Avec Chelsea (2005, 2007) comme avec le Real Madrid (2011, 2012, 2013), il a constamment buté sur l'avant-dernière marche. Il aura une nouvelle chance avec les Blues, vainqueurs de la Ligue des champions en 2012, quand il n’était pas là.

Cristiano Ronaldo ou pas Cristiano Ronaldo ? Absent pour deux semaines, il pourrait manquer la demi-finale aller. A priori, le Portugais sera là pour le retour. Et aura donc l'occasion de battre le record de buts marqués lors d'une saison de Ligue des champions. CR7 en a inscrit 14. Comme Lionel Messi en 2011/2012. La dernière fois que le Real et le Bayern se sont croisés, Ronaldo avait marqué deux fois au retour. Mais il n'avait pas empêché l'élimination des siens, ratant notamment son tir au but face à Manuel Neuer.

Si le Real Madrid n'a pas toujours eu de la réussite face au Bayern Munich, l'Allemagne est une destination que le club merengue commence à connaître sur le bout des doigts. Et pour cause : en huitièmes et en quarts, les hommes de Carlo Ancelotti ont dû se défaire de Schalke 04 (1-6, 3-1) puis du Borussia Dortmund (3-0, 0-2). Ça ressemble plus à la Coupe d'Allemagne qu'à la Ligue des champions. Mais le Real Madrid la dispute en montant d'un cran à chaque tour dans la difficulté. Et la dernière fois, le club madrilène a failli rester sur le carreau. Cette fois, la marche sera très très haute.