C1 - Demi-finale : L’Atlético Madrid a tant d’autres armes pour contrarier Chelsea

David contre Goliath. A priori, la demi-finale de Ligue des champions entre l’Atlético Madrid et Chelsea s’annonce déséquilibrée. Septième budget européen avec une manne financière de 303,4 millions d’euros,  le club londonien fait figure de mastodonte. Avec "seulement " 120 millions d’euros, le club madrilène fait pâle figure. Sur le bilan sportif, le rapport de force semble aussi déséquilibré. Quarante ans d’absence pour les Colchoneros à ce niveau de la compétition, tandis que les Blues ont remporté le trophée en 2012. Malgré tout, un rapide coup d'oeil sur l'oeuvre des deux équipes cette saison montre que l'Atlético joue d'égal à égal.

L’Atlético est la seule équipe invaincue cette saison en Ligue des champions. Les Rouges et Blancs construisent leurs succès en rentrant dans leurs matches pied au plancher. Ils ont ouvert le score neuf fois en dix rencontres. Seul Porto a réussi l’exploit de mener à la marque face à eux, lors de la deuxième journée des phases de groupe. Pour, finalement, concéder une défaite sur leur terrain.

Ne pas encaisser de but et tuer la rencontre aux moments-clefs pourrait être la devise des pensionnaires de Vicente-Calderon. Chelsea devra perforer la muraille sur laquelle le Barça s’est cassé les dents lors du tour précédent. Or, si l’Atlético est particulièrement solide – meilleur défense de la compétition avec seulement six buts encaissés -,  c’est aussi une équipe qui utilise bien le ballon dans les quarante derniers mètres. En récupérant le cuir haut, ils se projettent rapidement vers l’avant et placent des banderilles en contre. Les Colchoneros sont aussi efficaces sur coup de pied arrêté. Bref, le danger peut venir de partout. La preuve : ils ont fait trembler les filets à chaque rencontre. Seul le Bayern peut se targuer d’être aussi prolifique.

Les Rojiblancos ont déjà dépassé la barre symbolique des 100 buts toutes compétitions confondues. En pleine confiance, les Madrilènes inscrivent 45% de leurs buts lors du premier et du dernier quart d’heure. Chelsea est prévenu : l’Atlético n’est pas le Petit Poucet que l’on croit. Pour bien entériner cette idée, lors des six dernières éditions, le bourreau du Barça (l'Inter de Milan - Chelsea - le Bayern Munich) a systématiquement soulevé la Coupe aux grandes oreilles.