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C1 - Chelsea-PSG (2-0), l'antisèche : Paris ne savait pas ce qui l’attendait à Stamford Bridge

Martin Mosnier

Mis à jour 09/04/2014 à 10:41 GMT+2

Le PSG a pris une leçon mardi à Stamford Bridge face à Chelsea (2-0). De Blanc à Cavani, c’est tout le collectif qui s’est trompé. Notre antisèche.

Matuidi Maxwell PSG Chelsea 2014

Crédit: Panoramic

Le jeu : Paris n’a pas tenu sa promesse, Mourinho a eu tout juste

Lundi, Laurent Blanc avait pourtant martelé un message clair et sans équivoque : Paris ne venait pas pour défendre son résultat de l’aller mais pour marquer. Le PSG n’a pas maintenu l’illusion bien longtemps. S’il a été plutôt solide derrière en première période, il n’a jamais pesé offensivement. Ses trois milieux n’ont jamais suivi les attaques. A leur décharge, Cavani, Lavezzi et Lucas se sont montrés incapables de tenir le ballon ou d’amorcer une situation dangereuse avant la pause. Par maladresse, certes, mais aussi parce que Chelsea a exercé un gros pressing.
La sortie prématurée d’Hazard (18e) n’a pas désorganisé Chelsea. Bien au contraire. Très inspiré ce mardi, Mourinho a lancé Schurrle, premier buteur, puis Demba Ba (66e) qui a scellé le sort du match dans les dernières minutes. Mais si le coach des Blues a sorti Lampard pour donner du poids à son attaque, c’est avant tout parce qu’il a pris confiance au fil du match et compris que Paris avait accepté de subir la rencontre. En terme d’agressivité, l’absence d’Ibrahimovic a fait mal au collectif parisien. Au milieu, le trio du PSG, constamment mis sous pression, a subi les débats. Mourinho a donné la leçon à Blanc. Le prix de l’expérience.
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Mourinho Blanc PSG Chelsea 2014

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Cavani jamais dans le rythme, David Luiz et Oscar omniprésents

A Paris, le trio offensif n’a jamais existé. Même Lavezzi, auteur de vingt bonnes premières minutes, s’est éteint au fil de la rencontre. Lucas a fait du mauvais Lucas : des initiatives et énormément d’imprécisions. Il a surtout lâché son marquage sur Schürrle sur l’ouverture du score. Mais le flop, côté parisien, reste Cavani. En pointe, au poste qu’il réclame, il a disparu des radars pour réapparaitre à la 78e et gâcher la balle de match. Sirigu s’est montré solide mais impuissant sur les deux buts. Thiago Silva a fait le job, flanqué d’un Alex peu inspiré. La passivité de Maxwell a coûté cher sur le but de Ba. Irréprochable cette saison, le Brésilien a plié au plus mauvais moment.
A Chelsea, David Luiz a aspiré tous les ballons. Le Brésilien a été monstrueux dans l’entrejeu et a éteint à lui tout seul l’influence de Matuidi et Verratti notamment avant la pause. Intenable, Schürrle a montré la voie à suivre et son entrée en jeu a dynamité Chelsea. Mais le vrai poison, côté Blues, fut Oscar. Ses dribbles et sa disponibilité l’ont rendu incontournable sur chaque offensive anglaise. Petr Cech a, lui, préservé l’essentiel sur deux parades face à Lavezzi et Marquinhos.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Cavani a plombé Paris par sa maladresse

77e minute : Cabaye lance délicieusement Cavani dans l’axe. L’appel de l’Uruguayen est parfait. L’avant-centre du PSG, complétement absent des débats jusque-là, se présente seul face à Cech. S’il marque, Paris revient à la marque, la qualification quasiment en poche. Mais sa frappe du gauche s’envole. Cavani grimace. Il le sait, il a raté l’occasion de tuer le match. Demba Ba le fera pour lui.
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Cavani PSG Chelsea 2014

Crédit: Panoramic

La stat : 0

Comme le nombre de ballon touché par le PSG dans la surface adverse jusqu’à la 57e minute. Une disette offensive qui a sérieusement hypothéqué les chances de qualification parisienne. 

La décla :

Blaise Matuidi :  "A partir du moment où celui qui est ton meilleur buteur et ton meilleur passeur n'est pas là, c'est sûr que ça fait un atout en moins. On savait que ce serait difficile et ça l'a été. A ce niveau, on manque encore un peu d'expérience. On a joué un peu bas, je trouve."

Le tweet qui nous a fait sourire

La question : Le PSG s’est-il vu trop beau ?

Le but de Javier Pastore avait donné à Paris trois chances sur quatre de se qualifier pour les demi-finales (3-1). Il aurait dû libérer les Parisiens à Stamford Bridge. Il les a complètement inhibés. Le PSG se voyait-il déjà en demi-finales ? Pensait-il qu’il lui suffisait de défendre son avantage de l’aller pour passer ? Toujours est-il qu’il a refusé le combat. Sans doute parce qu’il ne s’attendait pas à ce genre de rencontre.
Il pensait subir la marée bleue. Mais la domination de Chelsea fut plus vicieuse. Les Blues ont installé un faux rythme à la rencontre. L’atmosphère si particulière des grands soirs européens à Stamford Bridge a fait le reste. Un contexte que Paris connaît finalement peu. Ce n’est pas en Ligue 1 qu’il peut s’y confronter. Chelsea aussi a dû attendre quelques années, se heurter à quelques murs et perdre quelques rencontres cruciales à la dernière minute avant de s’imposer comme un habitué du dernier carré de Ligue des champions. Paris a peut-être grillé quelques étapes. Il doit apprendre à patienter. 
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