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Chelsea - PSG : Plus que Cavani, ça doit être l'heure de Lucas

Anthony Procureur

Mis à jour 08/04/2014 à 11:10 GMT+2

Sans Ibrahimovic, tout le monde attend Cavani face à Chelsea. Mais Lucas, qui devrait revenir dans le onze, aura plus de choses à prouver, surtout à Laurent Blanc.

Lucas PSG 2014

Crédit: Panoramic

L'absence de Zlatan Ibrahimovic face à Chelsea, c'est la chance d'Edinson Cavani. Mais c'est peut-être surtout celle de Lucas. Si l'Uruguayen devrait s'épanouir en retrouvant la pointe de l'attaque, le Brésilien postule par jeu de dominos à une place de titulaire sur le côté droit. A Stamford Bridge, pour un rendez-vous capital, il aura une nouvelle occasion de montrer qu'il peut être plus qu'un joker de luxe dans la capitale. Une étiquette qu'il avait déjà mise à mal en février lorsque Cavani était blessé avant de reprendre sa place sur le banc. Assez injustement, il est vrai, au vu de ses performances. Car, cette saison, Lucas a franchi un palier. "Il est en train de progresser. Dans son placement, sa vitesse et sa qualité de dribble", reconnaît Laurent Blanc. Loin de ses débuts compliqués après son arrivée pour 40 millions d'euros à l'hiver 2013.
Aujourd'hui, ses concurrents se nomment Jérémy Ménez et Javier Pastore. Mais l'Auriverde a la main dans ce duel à trois. Samedi, les trois hommes étaient titulaires face à Reims (3-0). Un match qui a confirmé la tendance. Ménez a été transparent et semble attendre l'été pour faire ses valises. Héros du quart de finale aller au Parc des Princes, Pastore a retrouvé la confiance mais il est sans doute trop tôt pour crier victoire. L'entraîneur parisien le sait. Lucas, lui, a confirmé son excellente forme du moment. Grâce à sa vitesse, il a été à l'origine de la plupart des actions parisiennes dans son couloir.
Le match de Lucas lors de PSG - Reims (3-0)
Une prestation réussie qui a pourtant laissé Laurent Blanc sur sa faim :
Lucas de temps en temps il se réveille, il fait des actions de folie, puis il s’éteint et hop il repart. Il faut qu’il progresse plus, qu’il soit plus constant dans ses performances car il a du feu dans les jambes. J’attends qu’il fasse ces actions de folie plus souvent.

Trois buts... mais huit passes

En quelques mots, Laurent Blanc a résumé tout le paradoxe de Lucas. Un joueur capable d'enflammer tout un stade et d'effacer n'importe quel adversaire par ses accélérations, comme il l'a fait face à l'OM ou au match aller, mais dont les coups d'éclat ne se reflètent pas forcément au tableau d'affichage. Il brille mais ne marque pas. En 40 matches de Ligue 1 depuis son arrivée à Paris, l'ancien joueur de Sao Paulo n'a inscrit que… trois buts. Tous inscrits cette saison. "Là où on peut encore l'améliorer, c'est devant le but car ce n'est pas un buteur né mais je pense qu'il peut marquer plus de buts qu'il ne le fait aujourd'hui, explique son entraîneur. Le seul problème, c'est qu'il va falloir qu'il se déplace de manière plus intelligente et plus vicieuse. C'est un joueur brut avec des qualités exceptionnelles mais le foot est un sport collectif qui ne se joue pas tout seul."
On imagine mal Blanc le laisser sur le banc à Londres. Lucas a des défauts, son inconstance comme son individualisme ou ses oublis défensifs, mais aussi un paquet de qualités. Notamment sa capacité à éliminer et à créer. S'il a un temps de jeu réduit (30 apparitions en L1 cette saison mais seulement 15 titularisations), le Brésilien est le deuxième passeur du club avec huit offrandes derrière Ibrahimovic (11). Et le troisième du championnat à quelques foulées de James Rodriguez (10). Ses statistiques révèlent également le poids qu'il peut prendre dans l'animation offensive parisienne. Lucas est le Parisien qui réussit le plus de centres dans l'effectif (1.1 par match, à égalité avec Jallet) et celui qui réussit le plus de dribbles (2.4 par match, loin devant les 1.2 de Verratti). Si le chiffre souligne aussi son inefficacité, il est le troisième parisien à frapper le plus au but derrière Zlatan et Cavani (1.6 tir par match contre 5.1 et 3 pour ses coéquipiers). Et seul Ibra réussit plus de passes-clés (1.5 de moyenne contre 2.2).

"Mardi, c'est le match de l'année"

Mardi soir, Lucas abattra une carte importante pour son futur immédiat. S'il veut atteindre les demi-finales, le PSG ne devra pas encaisser de buts. Mais il sait que le moyen le plus sûr est encore de marquer à Stamford Bridge. Face à Cahill et Terry, le Brésilien a les armes pour faire souffrir la défense des Blues. Mais il jouera aussi une partie de son avenir à long terme. Avec le Brésil, s'il veut encore espérer disputer le Mondial, comme à Paris. Alors que le club pourrait devoir sacrifier un de ses extra-communautaires, Lucas n'a toujours pas prolongé. Pourtant, Blanc le sait, "pour un entraîneur ça ne va jamais assez vite mais il faut être patient avec lui". Lucas n'a que 21 ans et de la dynamite dans les jambes. A lui de saisir sa chance s'il veut "". Comme il le dit lui-même, "mardi, c'est le match de l'année".
Les statistiques en Ligue 1 de Lucas, Jérémy Ménez et Javier Pastore
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