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Fair-play financier : recettes et mercato sous contrainte pour le PSG ?

Cédric Rouquette

Mis à jour 01/05/2014 à 17:31 GMT+2

Plutôt qu’une amende, c’est une amputation de ses recettes et une obligation de modérer ses dépenses qui pourrait frapper le PSG dans le cadre du fair-play financier.

Un deal passé entre Nasser Al-Khelaïfi et Zlatan ibrahimovic : chaque joueur du PSG touchera un million d'euros de primes en cas de victoire en Ligue des champions

Crédit: AFP

L’UEFA n’a toujours pas parlé. Elle devait le faire en fin de semaine. Ce serait plutôt la semaine prochaine, aux dernières nouvelles. Mais en attendant la parole définitive de la chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC), ou plutôt son couperet, des sources discrètes nourrissent les médias de ce qui attend le PSG et autres clubs de football habitués à jongler avec les millions. Une certitude s’en détache : le PSG n’y coupera pas et il le sait. Une autre l’accompagne : difficile de savoir ce qu’il subira exactement. Les sources qui acceptent de parler disent tout et parfois le contraire de ce qui a précédé. La tendance qui suscite le moins de doute est qu’il y aura bien une vingtaine de clubs réprimandés, comme l’annonçait lundi le Manchester Evening News, sensible à la situation de Manchester City. L’Inter Milan subira aussi les foudres de l’UEFA selon La Gazzetta dello Sport.
Pour le reste, le barème des sanctions prévues dans le cadre du fair-play financier est particulièrement clair. Mais la concordance entre les faits qui pourraient justifier ces sanctions et les sanctions elles-mêmes sont totalement opaques pour l’instant. Pour le PSG, après l’hypothèse de la réduction de son effectif dans les coupes européennes, puis celle d’une amende, c’est celle d’une amputation des recettes et de mise sous contrôle de son modèle économique qui a été diffusée ce mercredi par une enquête de l’Agence France-Presse. Selon les sources proches du dossier qu’elle convoque sans les identifier, l’agence assure que les experts du fair-play financier reprochent au club parisien le montant du contrat d'image passé avec QTA, l'office du tourisme du Qatar. Ce contrat assure au PSG quelque 200 millions d'euros par an. Les experts estiment à environ 100 millions d'euros par an la "juste valeur" du contrat. Même si le PSG prend comme une victoire que le concept de nation branding ait manifestement été validé par l’UEFA, son budget n’est pas considéré comme fair-play et il devrait le payer.

Le PSG s'exposerait à des sanctions plus sévères dans un an

L’AFP assure que la sanction qui guette le PSG est un gel ou une retenue d'un certain pourcentage des différents versements de l'UEFA (primes de résultat en Ligue des champions et droits télévisés) pour la saison prochaine. Sur le plan théorique cependant, cette sanction peut être couplée à une limitation des joueurs inscrits dans les coupes d'Europe, voire à la fameuse interdiction d’aligner les recrues dans les compétitions UEFA. Selon le journaliste de L’Equipe Etienne Moati, toujours bien informé sur les coulisses du pouvoir économique, cette menace est toujours tenace.
Rappelons qu’en cas de désaccord avec la décision de l’UEFA, les clubs sanctionnés ont la possibilité d'aller au bout des procédures et de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS). Mais s'il accepte sa sanction, le PSG devra retravailler toute son économie et faire des efforts "significatifs" dans la direction d’un fair-play financier incontestable. Dans le cas contraire, le club s'exposerait à des sanctions encore plus sévères dans un an. Parmi elles, la suspension des compétitions UEFA, ce qui serait dommage dans le cadre d'un projet fondé sur une victoire future en Ligue des champions.
Le PSG se préparerait, selon une source, assez sereinement à la donne que lui proposera l’UEFA. Dans la mesure où il n’a prévu de vendre aucun joueur majeur cet été, il devra cependant maîtriser ses dépenses et sa masse salariale. Dans le sens des arrivées, le marché parisien pourrait être assez calme pour la première fois de l’ère QSI. Les dossiers Pogba et Hazard semblent avoir peu de chances d’être rouverts à court terme.
Pour booster ses recettes et suivre la direction que l'UEFA semble vouloir lui tracer, le PSG mise moins sur la cession d’un joueur comme Cavani ou Thiago Silva que sur une hausse des rentrées financières liées au sponsoring. Les nouveaux contrats avec Nike et Emirates vont entrer en vigueur en juillet. Selon une estimation du quotidien Le Parisien, ils vont rapporter au PSG entre 40 et 50 millions d'euros par an, contre entre 10 et 15 ME actuellement. Les fidèles du Parc de Princes peuvent également redouter une hausse des prix des billets et des abonnements. Le PSG espère aussi faire passer ses revenus issus des produits dérivés de 25 à 40 millions d’euros, selon une déclaration récente de Fabien Allègre, directeur du merchandising du club.
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Thiago Motta, milieu de terrain du PSG 2014

Crédit: AFP

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