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Le fair-play financier déclaré illégal ? Ce serait la chance du PSG

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 06/05/2014 à 09:54 GMT+2

Le PSG est l'un des clubs que l'UEFA devrait épingler cette semaine au sujet du fair play financier mais ce dernier pourrait être prochainement déclaré illégal.

Nasser Al-Khelaifi semble songeur

Crédit: AFP

Habitué à se confronter à la réalité, Michel Platini sait que le fair-play financier (FPF) reste une vertu fragile dans l'Europe des clubs qu'il imagine. Le président de l'UEFA a dégainé le premier et des sanctions pécuniaires devraient frapper neuf clubs dont le PSG cette semaine. Mais le match retour promet d'être compliqué car les détracteurs du dirigeant français s'organisent depuis longtemps, à commencer par Jean-Louis Dupont, célèbre dans le monde du sport pour avoir libéralisé le marché des transferts avec l'arrêt Bosman, en 1995.
Il y a un an, l'avocat a déposé une plainte pour le compte d'un agent italien devant la Commission européenne. Son angle d'attaque ? Le FPF est une entrave à la concurrence. "Ce système est inadéquat et, du coup, illégal au regard du droit européen, juge-t-il dans les colonnes du Parisien, ce lundi. Il crée les restrictions de concurrence suivantes : limitation des investissements, figement de la structure de concurrence existante, diminution du nombre de transferts, de leurs montants et du nombre de joueurs sous contrat par un club, pression déflationniste sur le niveau de salaire des joueurs…" Pire encore, il affecte selon lui la libre circulation des capitaux, des travailleurs et la libre prestation des services.

Des clubs transformés en franchises façon NBA ?

On peut cependant se demander à quel point tous ces arguments sont recevables mais ce sera au tribunal de première instance de Bruxelles, où il a lancé une seconde procédure, d'en juger ; peut-être dès février 2015. Car pour le reste, Jean-Louis Dupont parle d'une cascade de conséquences mises en lumière par "une analyse juridique et économique" et de l'obligation de l'UEFA de faire preuve de la nécessité de ne dépenser que ce que l'on gagne, hors manne provenant d'investisseurs dont il défend apparemment la cause.
"Si l'on traduit cette règle en termes économiques, cela signifie qu'on interdit aux clubs d'investir", poursuit-il. "Sans le dire, on aura créé un système de franchises comme en NBA. Le prochain grand investisseur qui voudra venir dans le foot, comme Abramovitch à Chelsea voici quelques années, ne pourra pas prendre un club moyen et le construire pour en faire un ténor européen."
L'affaire n'est manifestement pas pour lui un problème de fond mais de forme puisqu'il estime que "ça part d'une bonne idée, mais la réponse apportée n'est pas la bonne." Interrogé sur la compatibilité du fair-play financier avec le principe de libre circulation des capitaux privés en Europe, le président de l'UEFA avait classé l'affaire avec une sérénité toute "platinienne" : "Les clubs nous attaqueront en justice s'ils le souhaitent et nous verrons bien. Mais nous avons le soutien de la commission européenne, des politiques, du congrès (NDLR : l'organe suprême de l'UEFA) et du syndicat des joueurs. Jamais un projet n'avait bénéficié d'une telle unanimité."
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