Les 5 choses à savoir sur la Real Sociedad
ParEurosport
Mis à jour 20/08/2013 à 17:31 GMT+2
Partez à la découverte de la Real Sociedad, adversaire de l'Olympique Lyonnais mardi soir en barrage aller de la Ligue des champions.
UNE EQUIPE LIEE A SA REGION
Dans la région de Saint-Sébastien, on est fanatiques de la Real Sociedad. Comme une tradition qui date de 1909, naissance du fier club basque. Le rival est connu et identifié : il s´agit de l'Athletic Bilbao, qui revendique le statut de club "le plus basque" d´Espagne, en alignant que des joueurs…. basques, donc. "Sauf que", répondent les sociétaires d'Anoeta. Si l'Athletic n´aligne effectivement que des joueurs basques ou affiliés (le cas du défenseur français Aymeric Laporte, né à Agen de parents basques), la Real Sociedad souligne le fait qu'elle a plus de joueurs de son centre de formation en équipe première. Et que ceux de l'Athletic viennent aussi d´Osasuna (Muniain)… ou de la Real elle-même (Aduriz).
Le joueur de la Real doit à un engagement total à son club, sous peine de recevoir une volée de bois vert. Le cas d´Antoine Griezmann, qui avait voulu obtenir son transfert à l´Atletico Madrid – transfert avorté – et qui avait mis plusieurs mois à regagner le cœur du public d'Anoeta, est significatif. A noter que la Real Sociedad a aboli sa règle (non écrite mais tacite) de n´engager que des joueurs basques ou étrangers il y a une quinzaine d´années.
UN STYLE DE JEU EQUILIBRE
La Real Sociedad s´appuie sur un système de jeu équilibré en 4-2-3-1. A son arrivée au club en 2011, Philippe Montanier avait opté pour un 4-3-3 très offensif avant de rebrousser chemin. Son successeur, Jagoba Arrasate, va prendre la même direction. Malgré ce que dit officiellement la présidence, celui qui n´était que le troisième entraîneur du club derrière Philippe Montanier et Michel Troin, n´a jamais été le premier choix. La Real voulait Gerardo "Tata" Martino pour diriger l´équipe. Mais l´excellent parcours de Newell's Old Boys en Copa Libertadores avaient prolongé les tractations jusqu´à les cesser. On sait aujourd´hui quel club entraîne Gerardo Martino…
Gros point noir pour l´ex 4e de la dernière Liga, le départ d´Asier Illaramendi au Real Madrid (pour une somme proche de 32 millions d´euros). Le champion d´Europe Espoirs était le cerveau du club. Une sorte de Xabi Alonso, ex-gloire de la Real devenu aujourd´hui son mentor à Madrid. Sans le coup d´œil, les passes précises, la qualité d´orientation du jeu du jeune Basque, la Real s´attend à souffrir. Surtout qu´elle n´a pas trouvé de remplaçant. En interne, la Real dispose bien du jeune Ruben Pardo (20 ans). S´il jouera plus que la saison dernière (Montanier le protégeait sciemment), le voir tenir une saison entière est improbable. Les 32 millions d'Illaramendi ? Ils vont principalement servir à rembourser des dettes auprès de la municipalité et des banques (17 millions environ). Le reste devrait servir à payer la rénovation du stade Anoeta dans lequel les pouvoirs publics ne veulent plus investir le moindre argent.
La Real Sociedad devrait plus que jamais s´appuyer sur ses jeunes et ses hommes formés au club. Seuls Esteban Granero (prêté par QPR) et l´attaquant suisse Haris Seferovic (Fiorentina) sont arrivés au mercato. Les premières sensations semblent bonnes pour Seferovic, mais cet attaquant puissant et remuant va entrer en concurrence avec l´avant-centre Imanol Agirretxe (26 ans), auteur d´une grande saison dernière (14 buts). L´Uruguayen Ifran, l´un des remplaçants d´Agirretxe, vient de se blesser pour six mois (genou). Quant au défenseur central titulaire Mikel Gonzalez (27 ans), il a été touché aux vertèbres lors d´un entraînement. Il sera absent trois mois. Le jeune Franco-Algérien Liassine Cadamuro devrait le remplacer dans un premier temps.
LES HOMMES FORTS DU CLUB AUJOURD'HUI SONT…
Claudio Bravo : gardien et capitaine de l´équipe nationale du Chili.
Inigo Martinez : défenseur central, champion d´Europe Espoirs et appelé en sélection A pour affronter l´Equateur le 14 aout.
Carlos Vela : milieu offensif ou deuxième attaquant mexicain, l´un des joueurs les plus électriques de la Liga.
Xabi Prieto (photo): 30 ans, leader naturel de l´équipe, lancé par Raynald Denoueix il y a dix ans. Un symbole. Joueur extrêmement doué techniquement, capable de jouer sur le côté droit ou en meneur de jeu. Son maillot est le plus vendu dans la boutique du club. Plus gros salaire du club (1 million net par an) derrière Carlos Vela.
Antoine Griezmann : Français, formé à la Real Sociedad. Joueur instinctif, solide (il est presque toujours aligné et se blesse rarement) et l´un des grands espoirs du club. Peut jouer dans toutes les positions offensives, excepté celle de "39".
LA REAL A PEUR DU LENDEMAIN
La Real Sociedad vit cette intersaison avec un peu d´angoisse. On se souvient encore de l´année extrêmement délicate qu´avait traversé l´entité "Txuri-Urdin" en 2003-04 avec Raynald Denoueix. Si le club avait atteint les huitièmes de finale de la Ligue des Champions (éliminé par Lyon, voir ci-dessous), avec des joueurs d´envergure comme Karpin, Kovacevic, Nihat ou Xabi Alonso, il avait beaucoup souffert en Liga. Les récents exemples de Villarreal ou du Celta Vigo, descendus en seconde division après avoir joué la Ligue des Champions, n´incitent pas non plus à l´optimisme. En Liga, la Real Sociedad jouera uniquement le maintien cette saison, en dépit de son statut d'équipe de Ligue des champions.
SON DERNIER MATCH EUROPEEN ETAIT… FACE A LYON
Le dernier match européen de la Real Sociedad remonte au 9 février 2004 face… à l´Olympique Lyonnais. C'était en huitièmes de finale Ligue des champions. L'OL s'était qualifié face à l'équipe alors dirigée par Raynald Denoueix, en s'imposant à l'aller à Gerland (1-0) puis au retour sur le même score. Depuis, rien à signaler sur la scène européenne. Aucune participation. A Saint-Sébastien, on veut croire à un signe du destin, surtout que Lyon fait beaucoup moins peur qu´il y a neuf ans. Dans les années 80, la Real Sociedad avait vécu d´authentiques épopées européennes. Notamment en 1982, quand le club avait atteint les demi-finales de la Coupe des Clubs Champions, éliminé par le Hambourg d'Horst Hrubesch et Felix Magath, qui allait ensuite remporter la finale face à la Juventus. Quelques parcours intéressants en Coupe des Coupes (1987) ou en Coupe de l´UEFA (1997-98), mais qui ne sont pas restés dans la mémoire collective.
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