Ligue des champions - Bayern Munich-Arsenal (1-1) : Özil, une nouvelle fois porté disparu

Les journaux anglais pourront encore s’en donner à coeur-joie dans les prochains jours. Le Daily Mail avait moqué Mesut Özil après un début d’année compliqué sur le plan sportif en reprenant la célèbre bande dessinée "Où est Charlie ?" en affublant l'Allemand du chapeau du personnage à lunettes. Le milieu de terrain d’Arsenal est passé une nouvelle fois au travers, mardi face au Bayern Munich (1-1) en huitième de finale retour de la Ligue des champions. Le tout après avoir manqué un penalty à 0-0 lors du match aller (0-2). Positionné derrière Giroud aux côtés de Podolski et Cazorla, Özil, qui a mis quelques jours à se remettre de son retentissant échec du mois dernier, n’a tout simplement pas existé face au pressing étouffant des Bavarois.

L’ancien joueur du Real Madrid, acheté 50 millions d’euros dans les dernières heures du mercato estival, a touché seulement 21 ballons pour 12 passes réussies sur 19 tentées. Un déchet rédhibitoire à ce niveau de compétition. Le seul éclair de son match se résume à un corner atterrissant sur la tête de Giroud, captée par Neuer (31e). Touché aux adducteurs en fin de première période, il a été remplacé à la mi-temps par Arsène Wenger. Blessé. Le calice jusqu'à la lie pour l'ancien joueur de Brême. "C’est assez sérieux. C'est une lésion des adducteurs. Il manquera à coup sûr le match face à Tottenham en championnat et il sera peut-être out pour plusieurs semaines", a précisé le coach des Gunners, qui attendra les résultats des examens pour être définitivement fixé.

Cette blessure ressemble à une très mauvaise nouvelle pour Arsenal. L’infirmerie déborde déjà avec Ramsey, Wilshere, Källstrom et Diaby, qui sont tous sur le flanc. Mais d'un autre côté, à la vue du calendrier démentiel de ces prochaines semaines (Tottenham, Chelsea, Manchester City et Everton en Premier League), les supporters des Gunners pourraient plutôt se frotter les mains. Özil ne répond quasiment jamais présent lorsque le niveau d’intensité des rencontres augmente. C’était déjà le cas lors de ses trois saisons madrilènes et il n’a pas réussi à inverser la tendance depuis son arrivée en Angleterre.

Sifflé par les supporters de la Mannschaft la semaine dernière face au Chili, l’international allemand explique ses difficultés actuelles par son manque de préparation foncière lors de l’avant-saison. Wenger l’a trouvé "régénéré physiquement" le week-end dernier face à Everton (4-1) en quart de finale de la Cup avec un but et une passe décisive à la clé. L’entraîneur tricolore pensait le voir prolonger cette embellie face au Bayern. Il a très rapidement déchanté sur la pelouse de l’Allianz Arena.