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Olympiakos-Manchester United (2-0), notre antisèche : Pas de jeu, un tir cadré, MU part de trop loin

Anthony Procureur

Mis à jour 26/02/2014 à 00:44 GMT+1

Inexistant chez l'Olympiakos (0-2), Manchester United n'avait pas le niveau de la C1. Peut-être devrait-il se concentrer sur la Premier League. Notre antisèche.

FOOTBALL 2014 Olympiakos - Manchester United (Rooney, Carrick, van Persie)

Crédit: Panoramic

Le jeu : United n’a pas existé

Dès les premières minutes de jeu, on a pu voir que Manchester United était venu en Grèce pour ne pas perdre et ne pas encaisser de but. Un coup d'œil sur le tableau d'affichage suffit à comprendre que la tactique de David Moyes a échoué. Ses joueurs n'ont jamais su se défaire du pressing haut imposé d'entrée par l'Olympiakos. Pire, ils ont été inexistants dans le jeu. Si les Anglais ont mis le pied sur le ballon (55% de possession), ils n'ont pas su quoi en faire et se sont contenté de faire tourner. Coupée en deux, la formation mancunienne a laissé un vide béant au milieu de terrain. Difficile dans ces conditions de servir les attaquants. On a d'ailleurs souvent vu Wayne Rooney descendre très bas pour aller chercher des munitions. Résultat : un seul tir cadré en 90 minutes ! Le choix de Moyes de laisser Shinji Kagawa et Danny Welbeck sur le banc au coup d'envoi, alors que Juan Mata n'est pas qualifié en C1, laisse lui aussi perplexe.

Les acteurs : Dominguez, ce poison

Au milieu du naufrage, personne n'a surnagé dans les rangs de United. En attaque, Robin van Persie, Wayne Rooney et surtout Antonio Valencia ont été transparents. Tom Cleverley et Michael Carrick ont pris l'eau au milieu. Et Rio Ferdinand et Chris Smalling en ont fait de même en défense alors que Patrice Evra a perdu énormément de ballons (60% de passes réussies).
Pour trouver l'homme du match, il faut naturellement se tourner du côté de l'Olympiakos. Alejandro Dominguez n'a pas seulement ouvert le score (38e), son troisième but cette saison en C1. En l'absence de Mitroglu (parti cet hiver à Fulham) et Saviola (blessé), l'attaquant argentin, qui a cadré ses trois frappes du match, a fait souffrir l'arrière garde de MU avec ses courses dans les petits espaces. Et c'est l'ancien Lorientais Joel Campbell, prêté par Arsenal, qui s'est fait un plaisir d'asséner le coup de grâce (54e). Giannis Maniatis, à l'origine du premier but, et l'ancien Auxerrois Delvin Ndinga ont régné sur l'entrejeu.

La stat : 0

Zéro. C'est le triste bilan des buts inscrits en 2014 par les clubs anglais en Coupe d'Europe. Avant Manchester United, Arsenal (0-2 face au Bayern Munich) et Manchester City (0-2 face à Barcelone) étaient restés muets. Ça n'est pas mieux en Ligue Europa où Tottenham (1-0 chez Dnipropetrovsk) et Swansea (0-0 contre Naples) ont connu les mêmes déboires. Désormais, tous les espoirs du Royaume sont tournés vers Chelsea, son dernier représentant, qui se rend mercredi à Galatasaray.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Van Persie aurait pu tout changer

Si Welbeck a signé la seule frappe cadrée du match pour Manchester United (à la 89e minute !), ce huitième de finale aurait pu basculer quelques minutes plus tôt sur une action de Robin van Persie. Pourtant invisible durant le match, le Néerlandais a eu l'opportunité de marquer. Après avoir éliminé son adversaire à l'entrée de la surface, il n'avait plus qu'à battre Roberto. Mais, sur son mauvais pied, il a envoyé le cuir largement au-dessus du but. Avec un but à l'extérieur, le scénario du match retour aurait été complètement différent.
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FOOTBALL 2014 Olympiakos - Manchester United (van Persie)

Crédit: Panoramic

Les tweets qui nous ont fait sourire :

Dans son nouveau contrat fraîchement signé, Manchester United a offert à un rôle d'ambassadeur à Wayne Rooney. Mais il était censé l'occuper seulement à la fin de sa carrière. Pas tout de suite.

La question : MU doit-il sacrifier la C1 ?

Pour un club du standing de Manchester United, la question relève du sacrilège. Mené par deux buts d'écart, le club anglais est déjà parvenu à renverser la vapeur à trois reprises : contre Bilbao en 1957, Tottenham en 1963 et contre le Barça en 1984. Voir les quarts de finales n'a donc rien d'impossible, surtout en jouant la qualification à Old Trafford. Mais les Red Devils sont bien obligés de prendre en compte la réalité de leur saison. En Ligue des champions, on les imagine mal aller au bout et un bon parcours ne leur apporterait rien d'autre qu'un peu de baume au cœur. En Premier League, en revanche, c'est l'avenir du club qui se joue. Actuellement sixième de son championnat, MU pointe  à 11 points de la quatrième place occupée par Liverpool. En Angleterre, c'est beaucoup. Mais pas insurmontable. A condition de faire un choix. Hasard du calendrier, les troupes de David Moyes ont rendez-vous avec les Reds lors de la 30e journée avant leur huitième de finale retour. Deux chocs en quelques jours, ça semble un peu trop pour ce Manchester-là.
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Manchester United's English forward Wayne Rooney reacts during the round of 16 Champions League football match Olympiakos Piraeus vs Manchester United (Getty Images)

Crédit: Getty Images

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