Schalke 04 - Real Madrid (1-6) : Benzema, Bale, Ronaldo et un rêve de Real à Gelsenkirchen

Le Real Madrid avait rarement vu la lumière en Allemagne, cette terre où il ne s'était imposé qu'une seule fois en 25 déplacements. A Gelsenkirchen, il a brillé de mille feux en écrasant Schalke 04 mercredi, en 8e de finale aller de la Ligue des champions (1-6). Le club merengue n'a pas seulement doublé son total de succès outre-Rhin. Il a surtout montré à tous ses rivaux, le Bayern et le Barça en tête, qu'il avait largement les moyens d'aller chercher la coupe aux grandes oreilles au mois de mai. Sa performance a été particulièrement impressionnante, au-delà d'un résultat qui lui assure une place en quart de finale avant le match retour à Santiago-Bernabeu le 18 mars.

Si la prestation d'ensemble de l'équipe de Carlo Ancelotti a été remarquable, c'est surtout sa force de frappe offensive qui a marqué les esprits à Gelsenkirchen. Le trio Bale-Benzema-Ronaldo a montré l'étendue de son potentiel face à une défense allemande vite dépassée. Sur la première accélération de Bale, CR7 a trouvé d'une talonnade un peu heureuse un Benzema idéalement placé pour ouvrir la marque (0-1, 13e). Etincelant, le Français a ensuite réalisé un pressing côté droit pour gratter un ballon et le donner à Bale. Le Gallois a enchaîné un crochet sur Santana et un double-contact sur Neustädter avant de doubler la mise de l'extérieur du pied (0-2, 21e).

Le but somptueux de Bale n'a pas été son dernier fait d'armes. Dès l'entame de la seconde période, il a adressé un bon ballon à Cristiano Ronaldo, le plus discret des trois attaquants madrilènes jusque-là. C'était pour mieux faire parler son talent sur cette action. CR7 a enrhumé Matip d'un double passement de jambes avant d'adresser une frappe croisée parfaite (0-3, 52e). Le Portugais s'est encore illustré en offrant un bon relais à un Benzema efficace (0-4, 57e). Tout en maîtrise par Bale, magnifiquement servi par Sergio Ramos (0-5, 69e), a poursuivi un festival conclu par Cristiano Ronaldo, sur une passe de Karim Benzema (0-6, 89e).

Pour Schalke, c'était déjà un calvaire depuis trop longtemps. Le club allemand avait pourtant mis les ingrédients pour tenter de réaliser l'exploit. Il a imposé au Real un énorme pressing en début de match qui aurait trouvé sa récompense si une tête d'Höwedes n'avait pas été trop croisée (2e), et si Iker Casillas n'avait pas rappelé qu'il était l'un des meilleurs gardiens au monde sur une reprise à bout portant de Julian Draxler (14e). La volée exceptionnelle de Klaas-Jan Huntelaar (1-6, 90e) est venue apporter une maigre consolation à une équipe de Gelsenkirchen qui n'a pas démérité, malgré des lacunes défensives rédhibitoires.  Surtout face à ce Real Madrid, qui peut définitivement rêver d'ajouter un dixième titre européen à son palmarès.