Après Arsenal - Galatasaray : Aaron Ramsey a (quasiment) atteint la perfection pendant 45 minutes

Après la gifle reçue à Stoke City (2-3) samedi dernier en championnat, Arsène Wenger voulait que ses joueurs réagissent de manière "professionnelle". Aaron Ramsey a bien reçu le message. Lumineux pendant 45 minutes, le Gallois a livré une prestation de très grande classe contre Galatasaray. Deux buts, dont un chef d’œuvre, une passe décisive, peu de déchet, le joueur de 23 ans a assumé son statut de leader technique au milieu de terrain. Ramsey a été indispensable mais Arsenal devra quand même se contenter de la deuxième place du groupe D, derrière Dortmund et sa meilleure différence de buts.

L’international gallois nous a fait découvrir une nouvelle arme dans sa panoplie : sa frappe de balle. Alors que les Gunners menaient 2-0, le milieu de terrain a catapulté un tir du gauche (il est droitier, ndlr) de trente mètres dans la lucarne de Bolat. Ramsey n’a même pas pris la peine de contrôler le ballon. "Quand il a tiré, je me suis dit que ça n'était pas la meilleure idée, a ironisé Wenger après le match. Mais son but est incroyable". Son missile était effectivement imparable et devrait rapidement faire le tour du net. Assurément l’un des plus beaux buts depuis le début de cette Ligue des champions 2014 - 2015. 10/10 pour la note artistique.

Ramsey apprécie les clubs turcs. Contre ces derniers, le Gunner a inscrit six buts en six matches. Le Gallois n’a pas résisté à l’envie de briller face à ses victimes favorites. Au-delà de son but stratosphérique, le milieu de la formation anglaise a dicté le jeu d’Arsenal pendant les 45 premières minutes. A l’origine ou au départ de quasiment toutes les actions dangereuses des Londoniens, Aaron Ramsey s’est multiplié pour créer des décalages et servir ses coéquipiers dans les bonnes conditions. Lucas Podolski ne dira pas le contraire. Ses combinaisons à répétition avec Oxlade – Chamberlain ont mis à mal la défense adverse à chaque fois.

Pas étonnant qu’il se soit fait remplacer à la pause par Arsène Wenger qui a souhaité le reposer et ne pas risquer une autre blessure dans son effectif. Arsenal a déjà assez donné de ce côté-là. Pas surprenant non plus qu’Arsenal ait été moins percutant et moins performant dans le deuxième acte. Le technicien français devrait lui confier plus de responsabilités en l’absence de certains cadres. Certes, les plus sceptiques diront qu’il n’y avait pas grand-chose en face, que Galatasaray était très faible. C’est surement la vérité. Mais pour une fois que les Gunners et Arsène Wenger ont l’occasion de sourire. Ils ne devraient pas s’en priver.