Après Leverkusen-ASM (0-1), notre antisèche : L'efficacité allemande était du côté de Monaco

Monaco pouvait difficilement être plus efficace à Leverkusen. Défensivement et offensivement. L'ASM, très repliée et en position d'attente, a dressé une muraille dense sur laquelle le Bayer Leverkusen s'est cassé les dents durant tout le match. Les Allemands ont passé leur temps dans le camp monégasque, sans trouver beaucoup de positions de tir intéressantes pour autant. Leurs tentatives, essentiellement lointaines ou sur coups de pied arrêtés, sont restées imprécises (18 tirs, 4 cadrés). Monaco n'est quasiment pas sorti pour jouer les contres, et a été d'un réalisme indéniable en marquant sur sa seule occasion. Le hold-up parfait.

Esseulé, peu servi, Dimitar Berbatov a quand même trouvé le moyen d'être décisif avec un exploit individuel de grande classe sur le but de Lucas Ocampos, auteur d'une très belle entrée en jeu. L'ASM a surtout affiché sa solidité défensive sous l'impulsion d'un Jérémy Toulalan impeccable dans son placement et ses interventions. Yannick Ferreira-Carrasco, muselé par Giulio Donati, n'a pas eu son rendement de ces dernières semaines, tandis que Joäo Moutinho n'a eu aucun impact offensif. Les actions de Leverkusen sont essentiellement venues d'Hakan Çalhanoglu, notamment sur coups de pied arrêtés, et du très actif Lars Bender. Stefan Kiessling est resté discret en revanche.

26e minute de jeu : Le Bayer Leverkusen domine totalement la rencontre mais attend toujours sa première grosse occasion sur le but de Danijel Subasic. Elle arrive à la suite d'un corner d'Hakan Çalhanoglu. Un peu court, Aymen Abdennour ne parvient pas à bien dégager le ballon de la tête et expédie le cuir directement sur Lars Bender. Le milieu du Bayer ne se pose pas de question et reprend de volée, mais la transversale vient sauver un Subasic battu sur cette action. Et priver le Bayer d'une ouverture du score qui n'aurait pas été imméritée.

A Leverkusen, Monaco n'a cadré qu'une seule frappe. Ce qui porte à onze son total de tirs cadrés depuis le début de la compétition. Seul l'APOEL Nicosie est derrière avec seulement six tirs cadrés en cinq matches dans cette phase de poules. L'ASM n'est vraiment pas l'équipe la plus spectaculaire du plateau. Ni la plus efficace puisqu'elle n'a marqué que deux fois sur ces onze tirs cadrés. Mais les Monégasques ne sont plus qu'à un point d'une qualification pour les huitièmes de finale. Compte tenu de leurs difficultés en attaque, c'est d'autant plus remarquable.

Ça peut paraitre surréaliste de voir Monaco en bonne position pour se qualifier avec une telle pauvreté offensive dans le jeu. Ça peut aussi sembler dommage de voir l'ASM jouer avec si peu d'ambition en attaque, alors qu'elle a encore de solides arguments dans ce secteur à l'image de Dimitar Berbatov. Mais ça marche, et c'est le principal enseignement de sa victoire à Leverkusen. A défaut d'être flamboyant devant, Monaco est d'une solidité indéniable derrière. L'équipe de Leonardo Jardim l'a encore prouvée en Allemagne, comme depuis le début d'une compétition où elle n'a pris qu'un seul but jusqu'ici. En Ligue des champions, c'est une qualité essentielle. Et elle n'est plus très loin de mener l'ASM aux huitièmes de finale. Alors, pourquoi changer ?