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Avant Barcelone - Juventus : Les héros improbables de finales de C1

Benoît Vittek

Publié 05/06/2015 à 08:21 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Lionel Messi ou Alfredo Di Stefano ne font pas toujours la différence. Et quand ils laissent la place à des seconds couteaux, ça peut être tout aussi extraordinaire. Notre sélection de ces joueurs dont personne n'attendait qu'ils fassent basculer une finale de Ligue des champions.

Jerzy Dudek et Djibril Cissé savourent le sacre de Liverpool en Ligue des champions (2005)

Crédit: Panoramic

Fernando Serena (Real Madrid)

  • 1966 : Real Madrid 2-1 Partizan
Le petit ailier espagnol n'est ni le premier, ni le dernier à peiner à se faire une place dans l'effectif du Real Madrid. Lui a su en tirer son parti pour s'imposer parmi les héros majeurs du Madridisme. Lors de la saison 1965/1966, Serena ne connaît que 17 titularisations toutes compétitions confondues, cinq en Coupe des clubs champions. C'est suffisant pour faire la différence en finale, alors que le Partizan accroche le Real. Les Merengue sont sous pression. Leur ailier de 25 ans caresse le cuir de la poitrine et décoche une jolie frappe à un quart d'heure de la fin du match. Golazo pour Serena et sixième triomphe en C1 pour le Real.

Hans-Georg Schwarzenbeck (Bayern Munich)

  • 1974 : Bayern Munich 1-1 Atlético Madrid
Le défenseur allemand s'est montré discret lors du large succès sur l'Atlético Madrid (4-0), le 17 mai 1974 en finale de la Coupe des clubs champions. Il avait déjà acquis ses galons de héros bavarois deux jours plus tôt. Alors que l’Atlético a fait la différence en prolongation (Aragones, 114e), Schwarzenbeck décoche une frappe puissante pour maintenir le Bayern en vie en toute fin de match (119e). Match nul, la finale est rejouée et Uli Hoeness et Gerd Müller signent chacun un doublé pour gifler l’Atlético. Les attaquants bavarois se sont réveillés mais ils doivent beaucoup à leur défenseur.

Tommy Smith (Liverpool)

  • 1977 : Liverpool 3-1 Borussia Mönchengladbach
Écarté, même prêté de l'autre côté de l'Atlantique aux Tampa Bay Rowdies, The Tank profite de blessures pour réapparaître dans le onze de Liverpool au printemps 1977. Le défenseur est notamment de la partie en finale de la Coupe des clubs champions, contre Mönchengladbach. De la tête, il signe le but du 2-1 (3-1 score final). Son 48e but avec Liverpool et aussi le dernier. Sacrée sortie.

Alan Kennedy (Liverpool)

  • 1981 : Liverpool 1-0 Real Madrid
  • 1984 : Liverpool 1-1 (4-2 aux tab) AS Rome
On peut être arrière gauche et se montrer décisif dans deux finales de C1. Alan Kennedy l'a démontré au début des années 1980, pour le plus grand bonheur des Reds. Il signe d'abord un joli rush pour renverser le Real Madrid et offrir à Liverpool un troisième sacre en cinq ans. Trois ans plus tard, l'affaire se règle aux tirs au but contre la Roma. L'attaquant de la Louve Graziani rate le quatrième tir au but romain… Il est immédiatement sanctionné par Kennedy, dernier tireur de Liverpool.

Helmuth Duckadam (Steaua Bucarest)

  • 1986 : Steaua Bucarest 0-0 (2-0 aux tab) FC Barcelone
Avant le 7 mai 1986, Helmuth Duckadam est un modeste champion de Roumanie, international éphémère quatre ans plus tôt. Après, gravement blessé au bras (accident, maladie ou violences du régime de Ceaucescu, les versions sont multiples), il doit abandonner sa carrière au plus haut niveau. Mais ce soir-là, à Séville, le gardien du Steaua est en état de grâce. Non seulement il frustre les attaquants du Barça pendant 120 minutes, il reste également invaincu aux tirs au but, mettant en échec les quatre tireurs blaugrana. Un one-man-show inimaginable.

Juary (FC Porto)

  • 1987 : FC Porto 2-1 Bayern Munich
Quatre minutes après la plus belle des Madjer, il y a eu l'intérieur du pied de Juary, pour reprendre de volée un centre de Rabah Madjer et offrir la Coupe des clubs champions au FC Porto face au Bayern Munich. Pour le petit attaquant brésilien, c'est sa plus grande heure de gloire. Celle d'un homme capable d'exploiter les bribes de temps de jeu qui lui sont offerts. Il ne connaît que deux titularisations en Coupe d'Europe cette saison-là, pour cinq entrées en jeu. Dont celle décisive pour apporter le sacre face au Bayern de Lothar Matthaus.

Sheringham et Solskjaer (Manchester United)

  • 1999 : Manchester United 2-1 Bayern Munich
Pour offrir un scénario exceptionnel, autant miser sur des héros inattendus, capables de surgir de nulle part pour tout renverser. À la fin du siècle, le Manchester United de Fergie en comptait deux dans ses rangs, et ce n'était pas de trop pour renverser le Bayern Munich.
  • À peine entré dans le temps additionnel, alors que le Bayern mène depuis la 6e minute de jeu, Teddy Sheringham inscrit son seul but de la saison en Ligue des champions ;
  • Deux minutes plus tard, Ole Gunnar Solskjaer, qui n'avait pas joué une minute sur la scène européenne depuis le quatrième match de la phase de poule, inscrit le but de la victoire et devient le "Supersub" pour l'éternité.

Jerzy Dudek (Liverpool)

  • 2005 : Liverpool 3-3 (3-2 aux tab) Milan AC
La finale d'Istanbul offre le scénario le plus fou de l'histoire de la Coupe d'Europe. Elle le doit à Steven Gerrard, à Rafa Benitez, aux supporters des Reds… et à Jerzy Dudek. Le gardien polonais, héroïque devant Andry Schevchenko dans le jeu, réalise une séance de tirs au but mythique. Au bout d'une nuit folle, le voilà qui danse devant les tireurs milanais pour pousser Serginho à la faute avant de réaliser l'arrêt devant Pirlo et Schevchenko. Fou, fou, fou.

Juliano Belletti (FC Barcelone)

  • 2006 : FC Barcelone 2-1 Arsenal
Le Stade de France réunit ce soir-là deux des lignes d'attaque les plus prestigieuses du XXIe siècle. Samuel Eto'o et Ronaldinho portent les Blaugrana avec Deco en soutien ; Thierry Henry est accompagné de Ljungberg, Pirès ou encore Fabregas pour les Gunners. Après l'expulsion précoce de Jens Lehman, c'est finalement un but d'un défenseur, Juliano Belletti, qui permet de départager Barcelonais et Londoniens. Le défenseur brésilien, entré en jeu cinq minutes plus tôt, signe là le seul but de sa carrière sur la scène européenne.

Eric Abidal (FC Barcelone)

  • 2011 : FC Barcelone 3-1 Manchester United
Deux mois plus tôt, Éric Abidal est sur la table d'opération d'une clinique catalane. Le défenseur subit alors une première intervention pour une tumeur au foie. Le 28 mai 2011, face à Manchester United, le défenseur du Barça n'en répond pas moins présent, titulaire en finale de Ligue des champions moins de trois semaines après son retour à la compétition. En fin de match, Xavi lui donne le brassard et Abidal soulève le trophée en premier. Un moment aussi inattendu que chargé d'émotion.
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