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Barcelone - Juventus : Fragilisés cette saison, Allegri et Luis Enrique ont bien fait de tenir bon

ParAFP

Mis à jour 05/06/2015 à 14:19 GMT+2

Couverts de tomates pourries à un moment de la saison, Massimiliano Allegri (Juventus Turin) et Luis Enrique (FC Barcelone) goûtent une délicieuse revanche en finale de Ligue des champions, samedi (20h45), où le vainqueur reprendra du dessert.

Allegri et Luis Enrique goûtent une douce revanche

Crédit: Eurosport

Allegri a chassé le fantôme de Conte

Arrivé à l'été 2014 sous les insultes des tifosi, inconsolables après le départ d'Antonio Conte, Allegri n'a pas desserré les dents. L'ex-entraîneur de l'AC Milan - circonstance aggravante - s'est mis au travail. Fin politique, il s'est adapté, commençant avec le fameux système en 3-5-2 de son prédécesseur avant d'imposer, petit à petit, son 4-3-1-2, le système que l'on devrait voir le 6 juin.
Le départ de Conte "m'a inquiété, et pas qu'un peu", commente Patrice Evra, voulu cet été par Conte. "J'ai vécu le changement peu positif Ferguson-Moyes" à Manchester United. Mais le départ canon de la Juve, six victoires sans prendre de but, a lissé peu à peu la situation. Désormais, Conte ferait presque figure d'oiseau de mauvais augure, lui qui assurait qu'il vivrait certainement une finale de Ligue des champions, mais pas avec la Juve. "Impossible de manger à une table à 100 euros quand vous n'avez que 10 euros en poche", disait-il, phrase maintes fois tournée en dérision depuis.
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Les joueurs de la Juventus Turin fêtent Massimiliano Allegri

Crédit: AFP

Allegri goûte tout de même une petite revanche. "Personne ne nous voyait en finale, que nous avons méritée, que ce soit bien clair", dit-il. Mais il reste beau vainqueur. "Les comparaisons sont normales, mais ne m'intéressent pas, vraiment, dit-il. Seuls comptent les résultats. Les entraîneurs passent, les clubs restent", précisant que "Conte a fait un excellent travail et restera dans l'histoire de ce club".
Auteur du doublé Coupe-Championnat, avant de tenter le fameux triplé, Allegri a eu le talent de monter une équipe capable de jouer dans les deux systèmes, et de changer en cours de match. Il a construit une Juve plus européenne, et rêve d'une grande carrière, par exemple à la Carlo Ancelotti, sa victime en demi-finale. Allegri a d'ailleurs commencé les leçons d'anglais. Il a déjà l'humour "british" cher aux Toscans, lui qui soulignait après le Real que son équipe avait fait "un beau match, et sans barricade". Il faudra peut-être en dresser un petite pour arrêter Messi et goûter jusqu'au bout sa douce revanche.
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Juventus' coach Massimiliano Allegri (L) and Real Madrid's Italian coach Carlo Ancelotti

Crédit: AFP

Luis Enrique a failli sauter

Début janvier, après une défaite à la Real Sociedad (1-0) avec Messi et Neymar sur le banc, Luis Enrique avait tout faux: trop large rotation d'effectif, style offensif trop direct éloigné du sacro-saint jeu de passes barcelonais et surtout mauvaise gestion des stars. Le technicien asturien, 45 ans, n'est sans doute pas passé loin du limogeage au bout de seulement sept mois: oser se passer de Messi! Au lendemain de ce match, l'Argentin s'était fait porter pâle à l'entraînement, déclenchant une violente crise interne.
Luis Enrique a alors assoupli sa gestion, montrant de vraies qualités de meneur d'hommes. "Le jour où je verrai que mes joueurs ne me suivent plus, j'arrête tout. Et cela ne s'est pas encore produit dans ma carrière d'entraîneur", assurait-il. D'ailleurs, il fallait peut-être un premier semestre d'adaptation à son exigeante méthode de travail: juste après cette crise hivernale, le Barça s'est envolé vers le doublé Championnat d'Espagne-Coupe du Roi. Ses tares sont devenues des qualités: son entêtement s'est mué en persévérance, son turn-over en atout pour le sprint final et son jeu direct en source d'épanouissement pour la vitesse du trio offensif "MSN" (Messi-Suarez-Neymar).
Avec ces atouts, battre la Juventus Turin et réussir un fabuleux triplé dès sa première saison, comme son ami Pep Guardiola en 2009, serait aussi une belle revanche sur l'Italie, où il n'avait pas réussi à s'imposer sur le banc de l'AS Rome (2011-2012). "Je n'ai pas de détracteurs, et encore moins à Rome", ironise-t-il. Décidément, Luis Enrique semble se nourrir de l'adversité, comme lorsque cet ancien du Real Madrid passé à l'ennemi barcelonais se délectait des sifflets du stade Santiago-Bernabeu lors des clasicos.
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Luis Enrique

Crédit: AFP

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