C1 (Quart retour), Barcelone-PSG (2-0): Ce Barça a impressionné tout le monde, à commencer par Paris

Il y avait une forme de fatalité dans les rangs parisiens à la sortie du Camp Nou. Pas seulement parce que le PSG s’est arrêté, pour la troisième année consécutive, au stade des quarts de finale de la Ligue des champions. Surtout parce qu’il n’a jamais rivalisé avec Barcelone, la semaine passée au Parc des Princes (1-3) comme mardi au Camp Nou (2-0). D’une seule voix, tous les Parisiens ont reconnu la supériorité d’un Barça qui les a impressionnés. A l’image de leur président, Nasser Al-Khelaifi :

Très diminué à l’aller, et encore un peu au retour, le PSG avait pourtant des circonstances atténuantes. Il ne les a jamais avancées pour justifier son élimination, même si Blaise Matuidi a déploré que Paris n’ait pas "mieux négocié" le match aller. "Après la mission ici était quasiment impossible, a rappelé le milieu de l’équipe de France à juste titre. Mais on savait dès le tirage que ça allait être compliqué."

Il aurait en effet fallu un grand, même un très grand PSG pour pouvoir venir à bout de la magnifique machine catalane. Mais Paris, pourtant performant ces derniers mois, n’a pas su l’enrayer. "Le Barça a été plus fort dans tous les domaines, a constaté Maxwell. Il nous a manqué de l’équilibre. On a leur a donné trop d’espaces, dans les deux matches. Mais quand le Barça joue comme ça, c’est dur. Ils ont la possession du ballon, ils nous font courir."

Javier Pastore peut confirmer. L’Argentin a rarement semblé aussi épuisé que dans les couloirs du Camp Nou. Il était aux premières loges pour mesurer la supériorité collective du Barça sur le PSG. "Il ne nous a rien manqué, a-t-il ainsi estimé. Barcelone a juste joué beaucoup mieux que nous. Nous avons beaucoup donné physiquement, mais c’était impossible de leur prendre la balle. Et ils ont trois attaquants magnifiques."

Si le Barça a mis le PSG à genou dans le jeu, ce sont en effet ses individualités qui l’ont achevé. A commencer par Neymar, déjà buteur au Parc, et auteur d’un doublé au Camp Nou. L’attaquant brésilien a su conclure un travail remarquablement entamé par ses coéquipiers. Mais il n’est pas le seul à avoir fait la différence. "Dani Alves aussi, a souligné un Maxwell souvent en difficulté pour tenir son couloir. Il avait la possibilité de venir dans le couloir, j’étais toujours face à deux joueurs."

A l’image du latéral brésilien, c’est tout le PSG qui a constaté son impuissance face au Barça. Il est loin d’être le premier dans ce cas cette saison. "C’est l’équipe qui joue le mieux en Europe", a affirmé Salvatore Sirigu avant de rappeler qu’elle "avait battu le Real et Manchester City avec une facilité déconcertante". Le PSG n’a pas connu un autre sort. Au Parc comme au Camp Nou, il est tombé sur plus fort que lui. Et il est le premier à le reconnaître.