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Ligue des champions, Après Monaco-Arsenal (0-2) : Un match à oublier mais une campagne qui fera date

Martin Mosnier

Mis à jour 27/03/2015 à 00:14 GMT+1

Pris de panique, Monaco est passé tout près de la correctionnelle face à Arsenal (0-2) en 8e de finale retour de la Ligue des champions. Ces 90 minutes nous rappellent d'où vient l'ASM et la fragilité affichée ce mardi ne doit pas atténuer l'exploit monumental signé par les hommes de Jardim.  Notre antisèche.

Wallace explose de joie après la qualification de Monaco

Crédit: Panoramic

Le jeu : Un siège sur le but de Subasic

Ce 8e de finale retour a échappé à toute rationalité dès lors qu'Arsenal a ouvert la marque. Le reste ne fut qu'un siège du but de Subasic, hormis un bon passage des Monégasques autour de l'heure de jeu après l'entrée de Ferreira-Carrasco. D'un côté, l'obsession de marquer. De l'autre, une trouille monstre. Celle qui vous paralyse les jambes et vous anesthésie le cerveau. Si l'ASM s'en est sortie avec une peur bleue, c'est d'abord parce qu'elle a paniqué comme jamais cette saison. Incapable de mettre le pied sur le ballon, incapable de dicter son rythme. Même le placide Jardim a dû essuyer quelques gouttes de sueur.
Ce mardi, tout s'est joué au milieu de terrain. Celui de Monaco était beaucoup trop bas et a laissé les rênes à son homologue anglais. Souvent seuls, Cazorla et Özil ont plané sur la rencontre et distribué caviar sur caviar. Dans ces conditions et avec seulement 30% de possession, difficile d'exister pour l'ASM.
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Monaco's Croatian goalkeeper Danijel Subasic (CL) claims a high ball during the UEFA Champions League round of 16 first leg football match between Arsenal and Monaco at the Emirates Stadium in London on February 25, 2015. AFP PHOTO / GLYN KIRK

Crédit: AFP

Les joueurs : Subasic héroïque, Kurzawa en panique

Danijel Subasic est sans doute le gardien de but le plus sous-côté de Ligue 1 et sa prestation, ce mardi, rend justice au Monégasque le plus régulier depuis deux ans. Quand le navire a lentement mais sûrement sombré, lui a tenu son rang. Sa sérénité et son sang-froid ont soulagé son équipe. Sans sa parade sur une tête de Sanchez (82e), l'ASM aurait sans doute regardé les quarts de finale dans son canapé. Wallace a tenu tant bien que mal même s'il est piégé par la puissance de Giroud sur l'ouverture du score et le jeu de tête d'Abdennour a fait un bien fou dans les dernières minutes. Kurzawa, en revanche, n'a jamais pris la mesure de ce 8e de finale et c'est lui qui a offert sur un plateau le deuxième but à Ramsey. 
Au milieu, Toulalan a mis 45 minutes pour sortir la tête de l'eau et il est à l'origine des dix bonnes minutes de l'ASM en seconde période. Après un début de match réussi, Kondogbia a offert des coups francs intéressants à Arsenal en seconde période. Devant, la technique de Martial puis de Ferreira-Carrasco ont permis à Monaco de ressortir quelques ballons mais les deux hommes ont trop souvent percuté la tête dans le guidon. A Arsenal, Cazorla et Özil ont tiré les ficelles avec efficacité. Giroud a pesé. A chaque ballon, le Français a bousculé une défense de Monaco friable. Welbeck a souvent fait les bons choix sur les ailes. Seul Alexis Sanchez n'a pas été à la hauteur du rendez-vous dans le secteur offensif.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Si Sanchez avait appuyé sa tête

82e minute : Mesut Özil trouve un Alexis Sanchez absolument seul au second poteau mais le pied d'Olivier Giroud vient gêner le Chilien. La tête du Gunner est vicieuse. Au prix d'une horizontale spectaculaire, Subasic maintient l'ASM en vie. Arsenal ne s'en relèvera pas.
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Monaco - Arsenal

Crédit: Eurosport

La stat : Monaco juste derrière Paris et Lyon

La décla : Per Mertesacker

Il ne nous a manqué qu'un peu de chance. Et en même temps, on a mérité d'en manquer, après notre match aller.

La question : Entre un aller héroïque et un retour fébrile, où se situe le vrai niveau de l'AS Monaco ?

Curieuses ces deux rencontres de l'AS Monaco. Jusqu'ici, la bande à Jardim s'était construite sur sa rigueur défensive et sa prudence offensive. A l'aller, les préjugés ont volé en éclats et ce fut une orgie offensive (1-3). Au retour, la légendaire étanchéité de l'ASM en a pris pour son grade et Arsenal aurait même pu en rajouter un ou deux avec un brin de réussite. C'est donc un Monaco new look qui a atteint dans la douleur les quarts de finale de la Ligue des champions.
La fébrilité affichée ce mardi rappelle d'où vient Monaco. Hormis Toulalan, Moutinho et Berbatov, aucun autre Monégasque titulaire ce mardi n'avait déjà joué un match à élimination directe en Ligue des champions. N'oublions pas d'où vient ce club qui jouait en Ligue 2 en 2013 et qui a perdu James Rodriguez et Falcao l'été dernier. Il fallait être bien audacieux pour miser sa fortune sur un quart de finale pour cette ASM sans star.
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Monaco a souffert face à Arsenal mais Giroud et les Gunners n'ont pas réussi l'exploit.

Crédit: AFP

Surtout après un début de saison raté qui a bien failli coûter sa place à Jardim. Surtout après un tirage au sort qui dessinait un boulevard à Arsenal. Mais Monaco est là et bien là. Alors que ce soit le Bayern, le Real, le PSG ou un autre en quart, quelque chose nous dit qu'il n'aura pas la partie facile. Ce huitième de finale retour a démontré le contraire mais ces 90 minutes n'ont rien de rationnel. L'ASM cette saison, c'est tout sauf cela. Et, dans la douleur, la jeune garde monégasque a probablement encore un peu grandi.
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