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Ligue des champions - Bayern-Porto : S’il y en a un qui joue gros au Bayern, c’est bien Guardiola

Geoffrey Steines

Mis à jour 21/04/2015 à 20:00 GMT+2

Pep Guardiola est sous pression avant le quart de finale retour de Ligue des champions du Bayern Munich face au FC Porto mardi (20h45). Recruté pour maintenir le club au sommet de la hiérarchie européenne, le technicien catalan ne pourrait se permettre un nouvel échec, après la claque reçue face au Real Madrid la saison passée.

Pep Guardiola pendant Porto-Bayern (Ligue des champions 2014-2015)

Crédit: Eurosport

Les regards seront forcément tournés vers lui. Lui, c’est Pep Guardiola, au centre de toutes les attentions avant le quart de finale retour de Ligue des champions entre le Bayern Munich et le FC Porto mardi (20h45). L’entraineur bavarois est sous pression après une semaine qui a fait naitre un embryon de crise au sein du plus grand club d’Allemagne. La leçon reçue à Porto au match aller (3-1) a engendré des répercussions bien au-delà du sportif.
Elle a aussi provoqué la démission du médecin historique du Bayern, Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, vexé d’être accusé de tous les maux de son équipe par l’ancien coach du FC Barcelone. Résultat, Guardiola s’est mis tout seul dans la tourmente et sait qu’il n’aura quasiment pas le droit à l’erreur mardi. Sous peine de voir son avenir au club remis en cause à moyen terme.
"Quand on entraîne un club comme le Bayern, il faut savoir combien les attentes sont énormes, a expliqué Guardiola lundi en conférence de presse. Si je n'acceptais pas ce type de pression positive, je ne pourrais pas entraîner ce club. Je sais dans quel club je suis, que ça ne suffit d'être champion et de gagner la Coupe (d'Allemagne). Que seul le triplé compte pour des grands clubs comme Barcelone, le Real Madrid ou le Bayern."

Guardiola avait l’Europe pour objectif

Peu importe si les Munichois comptent douze points d’avance au sommet de la Bundesliga et pourraient être sacrés dès le week-end prochain contre le Hertha Berlin. Peu importe s’ils sont encore en course en Coupe d’Allemagne et dans le coup pour un deuxième doublé national consécutif sous la conduite de Guardiola. Peu importe, car le technicien catalan n’a pas été recruté pour ça.
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Pep Guardiola (AFP)

Crédit: AFP

Le Bayern n’a pas fait des pieds et des mains pour le sortir de son congé sabbatique dans le but de maintenir son hégémonie sur un pays qu’il domine quasiment sans partage depuis une quarantaine d’années. Lorsque Guardiola a remplacé Jupp Heynckes au terme de la saison 2012/2013, il a hérité du vainqueur de la Ligue des champions. Il s’était installé sur le toit du Vieux-Continent après douze ans de disette et comptait bien y rester un long moment.

Il y croit encore

C’est dans cette optique que les dirigeants bavarois ont fait appel à Guardiola. Sauf que pour le moment, ce n’est pas une franche réussite. Le Real Madrid a fessé le Bayern la saison passée en demi-finales (1-0, 4-0) et les Munichois sont au bord du gouffre face à un Porto pourtant largement à sa portée sur le papier. Thomas Müller et Philipp Lahm masquaient d’ailleurs mal leurs sourires au moment de commenter le tirage au sort des quarts de finale.
Ils les ont perdus depuis, la faute à une première manche bien mal négociée. Ce qui n’empêche pas Guardiola de croire encore aux chances de son équipe. "Tout est possible en 90 minutes. Le résultat de l'aller nous oblige à prendre plus de risques. On doit se créer des occasions de but mais aussi d'en laisser le moins possible à l'adversaire. Je suis convaincu que mon équipe va tout faire pour cela. Je sais que ce ne sera pas facile. On n'est pas dans une situation favorable. Mais je suis optimiste à 100% dans notre capacité à réussir".

Une phase retour difficile face aux gros

Même si Guardiola a allumé des contre-feux après la déroute, il n’a pas détourné l’attention de ses erreurs et de ses choix controversés. Son 4-4-2, avec un milieu en losange, a pris l’eau de toutes parts. En changeant de système comme de chemise, que ce soit pour s’adapter à l’adversaire ou à un effectif meurtri par les blessures, le natif de Santpedor a donné un panel de solutions à son équipe. Mais il l’a aussi privé de repères pour réagir quand les vents sont contraires.
Le Bayern peine à trouver la parade quand il est mis en difficulté. Comme un symbole, il n’a battu aucun Top 5 de Bundesliga lors de la phase retour (défaites contre Wolfsburg et le Borussia Mönchengladbach, nul face à Schalke 04). Comme la saison passée, les Munichois avaient quasiment titre gagné à la trêve en championnat et la question de la compétitivité de la Bundesliga va forcément se reposer. Mais elle n’a jamais empêché le Bayern de remporter des titres européens. Voilà pourquoi Guardiola sera sous le feu des projecteurs mardi. Et voilà pourquoi celui qui jouera le plus gros à l’Allianz Arena ne sera certainement pas sur le terrain, mais sur le banc.
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Pep Guardiola en conférence de presse

Crédit: AFP

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