Ligue des champions, Juventus - Dortmund : La Juve s'impose à domicile face au Borussia (2-1)

La Juventus ne fera pas la fine bouche, mais elle ne pouvait pas avoir plus petit avantage avant la deuxième manche. Elle a pris mardi une petite option sur les quarts de la Ligue des champions en dominant Dortmund en huitième de finale aller (2-1). Carlos Tévez (13e) et Alvaro Morata (43e) lui ont donné une victoire méritée sur la physionomie du match.

Le Borussia se consolera avec la réalisation de Marco Reus (18e), ce but à l’extérieur si précieux dans une double confrontation européenne. Il pourrait peser de tout son poids le 18 mars prochain, au moment du match retour au Signal Iduna Park. Un deuxième round que la Juve jouera avec Pogba, qui a échappé miraculeusement à un avertissement qui l’en aurait privé (29e), mais peut-être sans Andrea Pirlo, sorti en raison d’une blessure à un mollet (37e).

Les hommes de Jürgen Klopp ont affiché leurs limites du moment et les ont payées cash face à des Turinois réalistes, à défaut d’être franchement inspirés. Regroupés dans leur camp en phase défensive, les Bianconeri se sont déployé en contre à toute vitesse et ont exposé les failles de Dortmund. Comme sur l’ouverture du score de Tévez, qui a profité d’une faute de main de Roman Weidenfeller au terme d’une attaque rapide menée par Morata (1-0, 13e). Le deuxième but de la Juve doit, lui, beaucoup à la grinta de l’Apache. Ce dernier s’est arraché pour conserver le ballon au milieu de trois joueurs du Borussia et pour décaler Paul Pogba, dont le centre parfait a trouvé Morata (2-1, 43e).

Bien plus fringants après la pause, les Turinois pourront regretter de ne pas avoir alourdi la marque. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais Tévez (71e) et Pereyra (86e) ont raté le cadre de peu, quand Weidenfeller ne s’est pas employé pour priver le premier d’un doublé (77e). Le gardien de Dortmund a ainsi maintenu dans le match les siens, qui ont monopolisé le ballon (52%) sans savoir vraiment quoi en faire. Ils ont dû compter sur une énorme bévue de Giorgio Cheillini pour envoyer Reus en face-à-face avec Gianluigi Buffon. Un exercice dans lequel l’international allemand ne s’est pas loupé (1-1, 18e).

En dehors de cette action improbable, le Borussia a confirmé ce que beaucoup pensaient : il n’est plus que l’ombre de celui qui terrorisait l’Europe. Il a fait étalage d’une naïveté rédhibitoire à ce niveau et manque clairement de poids offensif pour rêver en grand. A part de timides tentatives signées Nuri Sahin (34e) et Ciro Immobile (56e), les partenaires de Mats Hummels n’ont jamais mis à mal la défense piémontaise, qui ne respirait pourtant pas la sérénité. Mais Dortmund a néanmoins réussi à limiter la casse et à rester dans le match en vue du retour. C’est un moindre mal.