Ligue des champions - 8e de finale : L'Atlético Madrid élimine le Bayer Leverkusen (1-0, 3 tab à 2)

Il aura fallu attendre le bout de la nuit et, parfois, de l’ennui. Mais, à l’issue d’une séance de tirs au but aussi intense que le reste du match avait été décevant, l’Atlético Madrid s’est qualifié pour la deuxième fois de suite pour les quarts de finale de la Ligue des champions en éliminant le Bayer Leverkusen (1-0, 3 tab à 2). Dans un match plus physique que spectaculaire, les Madrilènes auront eu la réussite de leur côté lorsque la frappe de Mario Suarez a été suffisamment déviée pour tromper Leno (1-0, 26e). Et, bien sûr, quand Toprak puis Kiessling ont envoyé leurs tirs au but dans les nuages. Pour le plus grand bonheur des joueurs de Diego Simeone, loin d’être souverains. Mais ce soir, ce n’était pas le plus important.

Dans un Vicente-Calderon encore plus bouillant que d’ordinaire, on savait que la rencontre allait être physique et d’une grande intensité dans les duels. Elle le fut, surtout côté allemand (25 fautes, 6 jaunes). Souvent à la limite, à l’image de Spahic plusieurs fois passé près du rouge, Leverkusen a longtemps tout fait pour ne pas laisser les Colchoneros développer leur jeu. Mais pas comme il l’aurait fallu. Comme lorsque Spahic a "étalé" inutilement Mandzukic. Pas de danger a priori. Sauf que la défense allemande a eu la mauvaise idée de renvoyer le coup franc qui a suivi sur Cani. Sa déviation de la tête a trouvé Mario Suarez. Une frappe du gauche déviée plus tard, l’Atlético était revenu à hauteur du Bayer (26e, 1-0).

La suite ? Pas grand chose de cadré. Et lorsque l’Atlético Madrid a réussi à régler la mire (80e, 106e, 112e), le champion d'Espagne est tombé sur un Bernd Leno des grands soirs. Et le Bayer dans tout ça ? A l’exception d’une tentative de Son (16e), sauvée devant la ligne, et d’une frappe de trente mètres de Rolfes (110e) qui a frôlé la lucarne d’Oblak - remplaçant de Moya, blessé à la cuisse en début de partie (18e) - Leverkusen n’a jamais fait frissonner les locaux. La fatigue aidant, la rencontre est tombée dans un faux rythme, guidant tout droit les 22 acteurs aux tirs au but. Après quatre tireurs, Koke et Raul Garcia avaient échoué, tout comme Toprak et Calhanoglu. Et Kiesling est venu les imiter. L'Atlético est toujours en vie. Et s'en satisfait amplement.