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Ligue des champions : Lille avait besoin d'une étincelle, elle est venue de Corchia et Mendes

Damien Dorso

Mis à jour 31/07/2014 à 17:04 GMT+2

Disciplinés dans leur occupation du terrain et volontaires dans les duels malgré leur déficit de préparation, les Lillois ont pu compter mercredi contre le Grasshopper Zurich (0-2) sur Sébastien Corchia et Ryan Mendes. Tous deux passeurs et buteurs, ils ont fait oublier l'absence de certains cadres lillois, comme Salomon Kalou ou Rio Mavuba. Notre antisèche.

Sébastien Corchia et Ryan Mendes se congratulent, ils ont été décisifs contre le Grasshopper Zurich

Crédit: Panoramic

Le jeu : Un Grasshopper trop timoré a bien aidé le LOSC

Si les Lillois disputaient leur tout premier match de la saison 2014-2015, leurs adversaires suisses avaient déjà subi deux défaites en autant de sorties dans leur championnat domestique. Ils ont misé sur la prudence pour combler leurs lacunes défensives actuelles. Cette passivité zurichoise a permis aux joueurs de René Girard de prendre leurs marques et de se montrer de plus en plus entreprenants au fil des minutes.
Tout au long de la rencontre, le Grasshopper n’a misé que sur de rares contres et son avant-centre Munas Dabbur, souvent esseulé, n’a trouvé qu’un maigre soutien avec l’entrée de Mahmoud Kahraba en seconde période. Les Lillois, eux, ont su passer sur les côtés, notamment grâce à l’apport des latéraux Franck Béria et Pape Souaré. Aligné à la pointe de l’attaque des Dogues, Ronny Rodelin ne s’est pas montré très dangereux mais a su décrocher intelligemment pour prendre part à l’animation offensive.

Les joueurs : Première de gala pour Corchia

Arrivé à Lille à l’intersaison après un transfert avorté l’hiver dernier, Sébastien Corchia a vite trouvé ses repères. Aligné en ailier plutôt qu’à un poste de latéral droit qu’il a longtemps tenu à Sochaux, l’ancien Doubiste a livré un premier match plein dans son couloir. Il n’a jamais compté ses efforts, n’hésitant pas à revenir défendre quand cela était nécessaire, ni à multiplier les appels en profondeur avant de faire parler sa qualité de centre. L’unique recrue nordiste a surtout inscrit un joli but d’une reprise de volée et signé une passe décisive pour Ryan Mendes, l’autre grand bonhomme de la partie. Remuant, entreprenant et précis, le Capverdien a parfaitement servi Corchia sur l’ouverture du score puis a, lui aussi, claqué une belle reprise pour tromper le gardien adverse. Les deux hommes ont fait oublier les absences de Salomon Kalou, encore trop juste, Nolan Roux ou encore Marvin Martin.
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Corchia et ses partenaires ont parfaitement entamé leur saison

Crédit: Panoramic

En défense centrale, Simon Kjaer et Marko Basa ont fait preuve de combativité, même s’ils ont parfois manqué de rigueur dans leur placement. Steeve Elana, titulaire à la place de Enyeama, qui vient de reprendre l’entraînement, s’est montré très réactif et même décisif sur plusieurs sorties au milieu de sa surface. Enfin, l’expérimenté Florent Balmont, orphelin de Rio Mavuba, s’est encore rendu indispensable dans l’entrejeu par son volume, et ce même si les Zurichois ne l’ont pas ménagé. Côté Grasshopper, l’ancien Auxerrois Stéphane Grichting n’a pas réussi à masquer ses 35 ans en défense centrale et est sorti à la pause. Le Français Yoric Ravet et l’ex-Sochalien Nathan Sinkala ont fait ce qu’ils ont pu au milieu avant de céder leur place également.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Dabbur a trop croisé son tir

22e minute de jeu : Les Lillois tiennent tranquillement le ballon dans leur camp face à un Grasshopper hésitant mais qui réussit à mener un contre. Servi dans le dos de l’arrière-garde nordiste, Munas Dabbur se retrouve en bonne position à droite de la surface d’Elana qui sort dangereusement mais l’attaquant israélien se précipite et écrase sa frappe croisée. Béria, qui a suivi, peut éloigner le danger aux six mètres devant le but grand ouvert. Les joueurs de René Girard s’en sortent bien.

La stat : 1

Le Grasshopper ne s’en sort plus face aux clubs français. Eliminé par Lyon au même stade de la compétition la saison dernière après deux revers (1-0 puis 0-1), il n’a désormais remporté qu’un seul de ses dix derniers matches face à des formations de l’Hexagone. C’était contre Auxerre en 1996, en phase de groupes de la Ligue des champions (3-1).

Le tweet qui nous a fait sourire :

Les amoureux de rigueur tactique ont été servis

La décla : Michael Skibbe, entraîneur du Grasshopper

Même si on ne part pas battu d'avance, il ne faut pas se faire trop d'illusions non plus.

La question : Le LOSC peut-il prendre une claque au match retour ?

Les Lillois ont très bien négocié cette première manche en s’imposant à l’extérieur, même s’ils auraient pu s’offrir un résultat encore plus net en inscrivant un troisième but qui semblait à leur portée. Avec 97,6% de chances de qualification pour les barrages selon les précédents européens, les joueurs de René Girard, qui auront encore progressé dans leur préparation physique, peuvent sereinement aborder le match retour à domicile, le 5 août prochain. Ils devront toutefois rendre une copie aussi propre lors de la seconde manche. Car si seules huit équipes ont réussi à inverser la tendance après une défaite 0-2 à domicile, le Grasshopper en fait partie. Eliminée lors de la saison 1998-1999, la Fiorentina s’en souvient encore.
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La joie de Sébastien Corchia (Lille) après son but contre le Grasshopper Zurich au 3e tour préliminaire de Ligue des champions

Crédit: Panoramic

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