Ligue des champions : Sans Agüero ni Yaya Touré, City a (encore) pu compter sur Nasri

Samir Nasri peut aussi se montrer décisif sur le terrain et mesuré dans ses déclarations. Loin de ses tourments avec l'équipe de France, le meneur de jeu de Manchester City a porté les Citizens vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions en signant une très belle performance à Rome, mercredi soir (victoire 2-0 des Skyblues). Un but, une passe décisive et une activité essentielle à l'équilibre des siens : de retour à son meilleur niveau, Nasri a parfaitement rempli son contrat.

Ultra-décisif, Samir Nasri a pourtant enfilé son costume de joueur humble immédiatement après match, au micro de BeIn Sports :

Sans son maître à jouer ni son buteur, essentiel à la survie des Citizens dans cette Ligue des champions, Manuel Pellegrini avait besoin d'un nouveau leader. Dans un rôle de meneur de jeu, Samir Nasri a parfaitement incarné cette fonction. En début de match, alors que Manchester City manquait d'être emporté par la fougue romaine, il s'est appliqué dans le replacement. Puis il a fait la différence dans les 20 derniers mètres, cette zone où il peut rayonner avec tant de facilité.

Premier acte à l'heure de jeu : Nasri récupère le ballon à 25 mètres du but, côté gauche. Les appels de Dzeko et Milner aspirent la défense romaine, le Français se recentre légèrement et décoche une frappe puissante en direction de la lucarne. Poteau rentrant, Morgan De Sanctis est battu. C'est le premier but de Nasri depuis mai et l'ouverture du score contre West Ham, un match qui offre alors le titre de Champion d'Angleterre aux Citizens. 25 minutes plus tard, il sent l'appel de Zabaleta et le sert dans bon tempo pour assommer la Roma.

"On aime se rendre la tâche difficile", souriait Nasri à la fin du match en rappelant les scénarios des titres acquis par Manchester City au bout du suspense.

À titre individuel aussi, Samir Nasri a dû traverser différentes épreuves dans ce début de saison avant de briller mercredi à Rome. Il y a eu son divorce avec les Bleus. Et une blessure au tendon d'Achille. "J'ai serré les dents pour l'équipe mais j'étais seulement à 50%", raconte-t-il. Le Français choisit de se faire opérer, quitte à manquer six semaines de compétition au début de l'automne. "Depuis, je me sens très bien. J'ai signé un nouveau contrat, les dirigeants m'ont fait confiance et c'est important de leur rendre la confiance avec des matches comme celui-là."

Pour la deuxième année consécutive, Manchester City au rendez-vous des huitièmes de finale. Et ils le doivent en effet à leur international français qui espère désormais que le chemin sera le plus long possible : "Avec deux points après les quatre premières journées, c'est un miracle. On est plus fort lorsqu'on traverse des épreuves comme celle-ci".