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Lille - Grasshopper Zurich (1-1), l'antisèche : Enyeama masque l’inefficacité de ses attaquants

Florian Maussion

Mis à jour 06/08/2014 à 11:15 GMT+2

Le nul concédé face au Grasshopper (1-1) a mis en lumière l'inefficacité lilloise. Heureusement pour le LOSC, son gardien veille toujours. Notre antisèche.

Vincent Enyeama, le gardien de Lille, félicite ses coéquipiers face au Grasshopper Zurich.

Crédit: AFP

Le jeu : Même avec deux buts d’avance, Lille l’a joué offensif

Malgré la victoire de l’aller, René Girard n’a pas voulu gérer pour le match retour face au Grasshopper Zurich. Alignés en 4-3-3 avec un trio offensif composé de Rodelin, Mendes et Corchia, les Dogues avaient les armes pour faire exploser la défense suisse. D’autant que Franck Beria à droite et Pape Souaré à gauche avaient visiblement reçu la consigne d’assister leurs ailiers respectifs.
Dans cette configuration tactique, Lille a multiplié les situations dangereuses. C’était le but. Mais les Dogues ont manqué cruellement de réalisme dans la surface suisse. L’unique but lillois est d’ailleurs venu d’un milieu de terrain, et de loin. Des trente mètres, Florent Balmont a ouvert le score pour son équipe à la 19e minute. Pendant les 70 minutes restantes, Mendes et Rodelin se sont acharnés sur le but adverse, sans succès. Même avec l’expulsion de Pavlovic du côté suisse, le LOSC n’a pas semblé plus capable de tromper la défense du Grasshopper (69e).
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Ryan Mendes avec Lille face au Grasshopper Zurich.

Crédit: Panoramic

En manque de réalisme devant, Lille a aussi du travail à fournir en défense. Piégée par Abrashi après une mauvaise relance en première période (33e), l’arrière-garde des Dogues a vécu un trou d’air de dix minutes au retour des vestiaires. Sans Enyeama (53e, 62e) et son poteau (54e), les Nordistes se seraient sérieusement mis en danger.

Les joueurs : En plus d’Enyeama, Lille découvre la Corchia dépendance

L’Enyeama-dépendance, on connaissait déjà. Le portier nigérian a une nouvelle fois montré qu’il faudrait compter sur lui cette saison. Mis en première ligne par le trou d’air de sa défense en seconde période, il a empêché les Suisses de reprendre espoir. Ce que Lille est en train de découvrir, en revanche, c’est une Corchia-dépendance. Aligné sur l’aile droite de l’attaque, l’ancien Sochalien a montré, comme au match aller, qu’il pouvait évoluer partout pour peu que ce soit sur le côté droit. Rapide, précis dans ses passes et ses centres, il a été à l’origine de la plupart des actions dangereuses des Dogues.
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Sébastien Corchia avec Lille face au Grasshopper Zurich.

Crédit: Panoramic

A ses côtés en attaque, Ronny Rodelin et Ryan Mendes n’ont pas réussi à faire oublier les Nolan Roux, Salomon Kalou et Divock Origi, sur le banc au coup d’envoi. Rodelin n’a pas tenté grand-chose et s’est évertué à faire jouer ses coéquipiers. Il s’est illustré par sa vitesse et ses décalages. Mendes, lui, a surtout montré qu’il n’avait pas le bon geste pour transformer ses occasions en but. A la 46e minute, il s’est retrouvé seul face à Vasic après un une-deux avec Rodelin. Mais l’attaquant cap-verdien, qui avait le but grand ouvert, a envoyé sa frappe sur le portier serbe. Une action à l’image de son match.

Le tournant qui n’a pas eu lieu

On joue la 53e minute. Sur un coup franc venu de la droite, Munas Dabbur s’élève plus haut que son vis-à-vis lillois au premier poteau pour propulser une tête vers le but du LOSC. Enyeama se détend et détourne. Mal relancé par la défense nordiste, le ballon revient sur Kahraba qui, des 20 mètres, a envoyé sa frappe sur le poteau droit du Nigérian. A 2-1, le Grasshopper n’était plus qu’à un but de la qualification.

La stat : 541

Auteur du seul but lillois de la rencontre, Florent Balmont a débloqué son compteur personnel qui n’avait plus bougé depuis 541 jours.

La décla : René Girard a cerné les limites de son équipe

On a eu les ballons pour tuer le match, on l'a pas fait et après on a été à la limite d'encaisser un but et de douter. On peut mieux faire. On doit encore bosser.

Le tweet qui a tout compris

La question : Ce Lille-là a-t-il une chance en barrage ?

Lille a passé le troisième tour préliminaire, mais il doit maintenant jouer un barrage pour accéder à la phase de poule de la Ligue des champions. Convaincant au match aller à Zurich, le LOSC a montré un visage moins flatteur sur sa pelouse. Contre le Grasshopper, 153e au classement UEFA, il n’a pas eu à en subir les conséquences. Mais au prochain tour, c’est un adversaire d’un tout autre calibre qui pourra se présenter à lui.
Leverkusen, l’Athletic Bilbao et le Zenit Saint-Petersbourg seraient un moindre mal pour Lille, mais Arsenal, Porto ou Naples, ça semble bien plus compliqué si Lille ne hausse pas son niveau de jeu. En manque de réalisme en attaque, fébriles derrière, les Dogues payent sans doute leur manque de préparation, d’autant que leurs mondialistes ne sont pas encore à 100%. La reprise de la Ligue 1, samedi, face au promu messin, aura cela de bénéfique pour les Lillois qu’elle les remettra dans le rythme de la compétition. Reste à savoir si ce sera suffisant.
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