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Monaco-Bayer (1-0), antisèche : Monaco s’est réveillé, mais c’est d’une révolte dont l’ASM a besoin

Martin Mosnier

Mis à jour 17/09/2014 à 08:19 GMT+2

Ce mardi, Monaco s'en est sorti face au Bayer grâce à une insolente réussite (1-0). L'ASM a encore affiché de vraies lacunes mais sa seconde période laisse entrevoir une réponse collective sur laquelle elle peut construire. A condition d'aller plus loin dans la révolte. Notre antisèche.

Moutinho (Monaco)

Crédit: AFP

Le jeu : Monaco aux deux visages

Monaco n'était pas pressé de retrouver la Ligue des champions et n'a sans doute pas mesuré le degré d'implication et de concentration qu'exige un match européen. L'ASM a, à peu près, fait tout ce qu'il ne fallait pas faire durant les 45 premières minutes. Pris dans l'envie, dans les duels, les hommes de Jardim ont donné le bâton pour se faire battre, incapables de sortir la balle de leur moitié de terrain. Trop d'espaces entre les lignes et une défense beaucoup trop statique. Il a manqué à l'ASM un homme capable de donner le tempo et de trouver Berbatov. Un James Rodriguez en somme.
Moins disponible et mobile en seconde période, le Bayer Leverkusen a laissé sa chance à l'ASM et il n'aurait pas dû. Les Monégasques ont peu à peu remis le pied sur le ballon. Ce ne fut pas flamboyant mais l'entrée de Bernardo Silva a fait un bien fou à Monaco qui a retrouvé de la percussion sur ses côtés. Bien sûr, la réussite monégasque est insolente (un but pour un tir cadré) mais Monaco s'est donné les moyens de prendre le match à son compte.

Les joueurs : Toulalan et Kurzawa tiennent la baraque

Heureusement, Monaco peut compter sur Jérémy Toulalan. Le milieu de terrain a tenu à bout de bras son équipe quand celle-ci était ballotée de droite à gauche en première période. Lui a mis les crampons et l'épaule quand ses coéquipiers préféraient l'esquive. Pas toujours juste dans ses choix, Kurzawa a eu le mérite de tenter et de secouer le cocotier. C'est de son pied gauche qu'est venue la lumière. Berbatov n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, mais le timing parfait de sa déviation pour Moutinho a fait basculer la rencontre.
Moutinho, justement, n'a toujours pas retrouvé son influence au cœur du jeu et il reste le principal responsable des difficultés de son équipe en attaque. Mais il a le mérite d'avoir su concrétiser la seule occasion digne de ce nom de l'ASM. Le Bayer regrettera sa guirlande d'occasions gâchées en particulier Bellarabi ou Son dont la maladresse confondante a plombé les Allemands. Calhanoglu a pourtant tout fait pour lancer ses flèches dans le bon tempo.
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Les joueurs de l'AS Monaco se congratulent après le but de Moutinho

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Bellarabi s'est précipité

36e minute : Calhanoglu prend complètement à revers la défense monégasque en lançant dans son dos Bellarabi. Raggi le couvre, Carvalho à cinq mètres de retard. L'attaquant du Bayer se présente absolument seul face à Subasic et choisit de piquer son ballon. Il rate complètement son geste technique et le ballon file loin du but. Monaco a eu très chaud et laisse passer l'orage. 

La stat : 77%

Est-ce la ferveur de Louis II ?  Son ambiance incandescente ? Toujours est-il que l'ASM est le club à plus de 10 victoires en Ligue des champions, ce qui est le meilleur ratio matches joués/matches gagnés à domicile (77%, 17/22).  Etonnant.

La décla : Kurzawa reconnaît que Monaco est verni

Ça nous fait du bien, c'est vrai qu'on a eu du mal en première période, mais on a eu de la chance et ce qu'on retient c'est le résultat. A la pause, le coach a parlé. Cette victoire, ça nous met en confiance. On en avait besoin pour la suite, ce n'est que du bon.

Le tweet qui nous a fait sourire :

La question : Ce succès permettra-t-il à Monaco de lancer sa saison ?

C'est une victoire en trompe l'œil que ce succès de l'ASM sur le Bayer Leverkusen. Monaco pourra s'appuyer sur le résultat mais pas sur l'intégralité du contenu. On ne peut pas à proprement parler de révolte ce mardi. L'ASM a, avant tout, connu un maximum de réussite. Si ce succès doit avoir des vertus, elles seront essentiellement psychologiques. Peut-être décrispera-t-il les Monégasques. Mais ils devront en montrer beaucoup plus notamment dans la construction du jeu où l'absence d'un organisateur bride complètement leurs ambitions.
Une partie de la seconde période laisse espérer un début de renouveau. Quand Monaco joue plus haut, ce n'est plus la même équipe. Ferreira-Carrasco a du feu dans les jambes, Kurzawa enchaîne les bonnes prestations. Mais tous deux, comme beaucoup de leurs coéquipiers, ont tendance à faire le dribble de trop, à tenter de forcer le destin tout seul. La seconde période a démontré qu'en mettant de l'huile dans ses rouages, l'ASM est bien plus efficace. De toute façon, la saignée estivale ne lui laisse plus le choix. La révolte monégasque sera collective ou ne sera pas.
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Yannick Ferreira Carrasco (Monaco) face à Sebastian Boenisch (Bayer Leverkusen)

Crédit: AFP

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