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Avant Real-City : Manuel Pellegrini, "l'ingénieur" est aussi l'entraîneur le plus sous-coté d'Europe

Cyril Morin

Mis à jour 04/05/2016 à 08:24 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Discret mais très efficace, Manuel Pellegrini dirige Manchester City de main de maître. En propulsant les Citizens en demi-finale de Ligue des champions pour la première fois de leur histoire, le Chilien a une nouvelle fois prouvé qu’il était de la trempe des grands. Même si certains en doutent.

Manuel Pellegrini avec Sergi Agüero lors d'un match de Ligue des champions

Crédit: AFP

Et si c’était lui ? Dans la grande bataille pour le titre d’entraîneur le plus sous côté d’Europe, Manuel Pellegrini a marqué des points cette saison. En amenant un Manchester City limité en demi-finale de Ligue des champions, "El Ingeniero" a de nouveau prouvé qu’il faisait partie des meilleurs techniciens européens.
Une évidence pour certains mais pas forcément aux yeux de ses employeurs. En choisissant de le remplacer à la fin de saison par Pep Guardiola, Manchester City a décidé de faire dans l’efficace. Mais aussi dans le clinquant. Un peu comme à Madrid en 2010 quand il avait été remplacé par un certain José Mourinho.

L’Europe comme terrain de jeu

La révolution Guardiola étant proche à Manchester, l’aventure des Citizens s’apparente à un dernier tour de piste pour beaucoup. Pellegrini inclus. Une habitude pour lui qui a gagné ses galons en Europe grâce à des parcours continentaux inattendus. La première fois, c’était en 2005/2006. A la surprise générale, il emmène Villarreal, troisième de Liga la saison précédente, en demi-finale de Ligue des champions. Les Forlan et autres Sorin impressionnent l’Europe par leur qualité de jeu et le technicien du Sous-Marin Jaune impressionne.
Bis repetita en 2013 où il porte Malaga, quatrième en Liga la saison d’avant, en quarts de finale de C1. Là encore, les coéquipiers de Jérémy Toulalan marquent les esprits en éliminant notamment Porto en 8e avant de tomber à la dernière minute au tour suivant contre Dortmund (0-0, 3-2). Si le parcours de Manchester City se différencie des deux clubs précédents par les moyens dont il dispose, l’effet de surprise reste identique.
Visuel Manuel Pellegrini

Au bon souvenir du Real

Cette saison, City n’a pas impressionné par sa qualité de jeu en Ligue des champions. Loin de là. Mais au niveau tactique, Pellegrini a livré des récitals. Contre le PSG, il a réussi à imposer un faux-rythme aux Parisiens, bien aidé par les choix tactiques surprenants de Laurent Blanc. Il n’empêche, en installant un 4-2-3-1 travailleur, il a imposé un schéma de jeu où son équipe s’adapte parfaitement. Même chose contre le Real qui a eu toutes les peines du monde à se créer des occasions lors du match aller (0-0). Alors, non, ce n’est pas le plus beau mais c’est diablement efficace.
Bien que privé de Yaya Touré, "El Ingeniero" devrait encore une fois poser des problèmes tactiques à un Real qui compte plus sur le talent individuel de Ronaldo que sur sa cohésion collective. Et prendre une belle revanche sur la Casa Blanca, seul vrai point noir de son CV. Malgré une saison à 96 points en Liga, les Merengue avaient terminé derrière le Barça de Pep Guardiola. Mais c’est surtout l’élimination face à l’OL en 8e de finale qui avait causé la perte de Pellegrini. Étant donné que la mode est aux entraîneurs qui reviennent sur le devant de la scène (n’est-ce pas Mister Ranieri ?), le Chilien a toutes les raisons de croire à l’exploit.
Et après ? C’est là toute la question. Convoité en Espagne, notamment à Valence, il a récemment expliqué vouloir trouver "un projet où il y a les ressources nécessaires et où les conditions sont idéales pour travailler". Sûr qu’une qualification en finale de Ligue des champions aiderait à trouver le point de chute idoine.
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