Bayern–Arsenal : malgré les critiques et les remises en question, Giroud reste insubmersible

Arsène Wenger n'aura pas à se casser la tête au moment de désigner son attaquant de pointe, mercredi à l’Allianz-Arena. Theo Walcott touché au mollet en Coupe de la League la semaine dernière, Olivier Giroud sera aligné d'entrée face au Bayern pour un match qui va compter double, voire triple, dans la saison des Gunners. L'attaquant français n'aura pas besoin d'attendre la 74e minute pour sortir du banc et marquer trois minutes plus tard comme au match aller à l'Emirates Stadium. Ce sera sa troisième titularisation de rang, ce qui ne lui était plus arrivé depuis août et les trois premières journées de championnat.

Olivier Giroud a perdu sa place aux avant-postes du jour au lendemain au profit de Theo Walcott et des promesses. De quoi donner du grain à moudre aux détracteurs de la doublure de Benzema en équipe de France. "Il fait le boulot, et il le fait bien, mais vous ne pouvez pas remporter le titre (avec lui)", expliquait Thierry Henry sur Sky Sports à l’occasion d’une saillie qui a fait beaucoup de bruit en avril dernier. Son analyse avait vexé le principal intéressé à l'époque.

Olivier Giroud y est pourtant habitué. Depuis son arrivée à Arsenal en provenance de Montpellier pour 12 millions d'euros en 2012, il n'a pas été épargné par les critiques mais l'international tricolore (43 sélections) ne se laisse jamais abattre malgré des périodes de disettes plus ou moins longues (ndlr : 6 journées sans marquer lors de ses premiers pas en Premier League et un zéro pointé lors des sept dernières rencontres de championnat la saison dernière).

"Ce sont toujours les stats qui parlent pour un attaquant", a récemment reconnu Giroud dans les colonnes de L'Equipe. En la matière, il n'a pas à rougir depuis qu’il est arrivé à Londres (47 buts en championnat). Cet automne, il reste même sur quatre réalisations lors de ses cinq derniers matches toutes compétitions confondues. Il a largement contribué à la place de co-leader occupée par son club en Premier League. Et de son côté, Walcott - qui lui est régulièrement préféré - n'a pas fait tremblé une seule fois les filets en octobre.

A l'image de son éclosion tardive à Tours en 2009/2010, l'ancien chouchou du président Nicollin a toujours fait preuve d'un véritable mental de guerrier. Arsène Wenger loue sans cesse son implication. L'année dernière, il est éclaboussé par un scandale sur sa vie privée en faisant la une des tabloïds. Malgré la tourmente, il claque sept buts en six matches de Premier League.

Sa relégation sur le banc de touche en ce début de saison ne l'a même pas déstabilisé tout comme le recrutement de Welbeck à son poste il y a un an : "Je me suis concentré sur ce que j'avais à faire à l'entraînement, et j'ai essayé de garder confiance. Dans ce sens, les buts aident beaucoup. Le principal, c'est de rebondir le plus vite possible. C'est ce que j'ai fait."

Mercredi soir, il retrouve un adversaire et une pelouse qui lui réussissent plutôt bien à l'image de son but chanceux de la main sur une sortie hasardeuse de Neuer à l'aller. En huitième de finale retour lors de la saison 2012-2013, Giroud avait redonné espoir aux Gunners en marquant au bout de trois minutes à l'Allianz Arena (0-2) mais cela s'était révélé insuffisant après la claque subie à l'Emirates (1-3).

Après un départ catastrophique cette saison (deux défaites en deux matches), Arsenal, relancé dans la course à la qualification, aimerait jouer de nouveau un sale tour au Bayern, défait pour la première fois de la saison il y a quinze jours. Pour réaliser ce double exploit, les Gunners comptent bien s'appuyer sur l'énorme confiance engrangée par Giroud ces dernières semaines.