Bayern Munich - Atlético Madrid : Cet Atlético semble tellement insubmersible…

ParMartin Mosnier

Publié 03/05/2016 à 07:34 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Après son succès à l'aller (1-0), l'Atlético, qui a déjà sorti le Barça de la compétition, doit résister ce soir à l'armada offensive du Bayern Munich pour disputer sa troisième finale de C1. Une ambition qui a pris de plus en plus d'épaisseur au fil des semaines.

L'Atlético, vainqueur du Bayern lors du quart de finale aller de Ligue des champions 2016

Crédit: AFP

Le contexte :

Le vent a tourné. Alors que le Bayern, fort de son expérience européenne, s'avançait en favori dans cette demi-finale. Le match aller a envoyé valser quelques certitudes et ce sont bien les Bavarois qui sont désormais dos au mur après leur défaite à Vincente-Calderon (1-0). Après avoir étrillé l'immense favori de la compétition, le Barça, en quart de finale, les hommes de Simeone ont remis ça face au géant allemand. Sans laisser poindre la moindre faille.

Ce soir (20h45), Pep Guardiola et ses hommes devront marquer deux buts pour éviter, au mieux, la loterie des tirs au but. En 36 matches de Liga, l'Atlético n'a concédé deux buts qu'à trois reprises et, en Ligue des champions, seul le Benfica est parvenu à tromper à deux reprises Oblak. C'est dire l'ampleur de la tâche qui attend les champions d'Allemagne. L'Atlético pourra-t-il répéter les mêmes efforts que la semaine dernière ? Au Camp Nou, en quart, leur discipline et leur rigueur défensive avait fini par voler en éclat après l'expulsion de Fernando Torres. Mais à 11 contre 11, les Colchoneros avaient regardé dans le blanc des yeux le Camp Nou et son Barça.

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Difficile de croire que l'Atlético va se désunir tant il semble faire corps autour d'un objectif commun depuis plusieurs semaines désormais. Le club le plus imperméable de la compétition avec le Real (5 buts encaissés en 11 matches) et de la Liga (16 en 36 journées) semble avoir les cartes en main désormais. D'autant qu'il récupère dans ses rangs l'Uruguayen Diego Godin, patron de la défense, et l'ailier belge Yannick Carrasco, joker de luxe derrière les duettistes Fernando Torres et Antoine Griezmann.

Si l'Atlético est en pleine bourre, on ne peut pas en dire autant du Bayern, neutralisé par Mönchengladbach samedi (1-1) et peu en verve ces dernières semaines, qui devra encore patienter pour décrocher son 4e titre consécutif en Bundesliga.

Coman se heurte à Filipe Luis lors de la défaite du Bayern à Madrid (2016)

Crédit: AFP

L'homme à suivre : Robert Lewandowski

Il est l'homme clé de cette demi-finale retour. D'abord parce qu'il sera la principale menace côté bavarois. Deuxième meilleur buteur de la compétition avec 8 réalisations, il est celui qui peut tout faire basculer. Mais le Polonais ne traverse pas la période la plus faste de sa carrière. Muet en C1 depuis le 8e de finale retour face à Turin, il a traversé le match aller comme un fantôme. Lewandowski n'a inscrit que deux buts lors de ses huit dernières sorties. Des statistiques indignes de son statut. S'il ne se réveille pas ce mardi, le Bayern est définitivement dans de sales draps.

Lewandowski lors de la défaite du Bayern à Madrid (2016)

Crédit: AFP

Ils ont dit :

Diego Simeone (entraîneur de l'Atlético)

Nous voulons gagner demain, rien d'autre. C'est notre objectif, pas le match nul.

Franck Ribéry (attaquant du Bayern)

Je suis prêt pour le match. J'ai une énorme envie de jouer et je dois jouer.

3 stats à avoir en tête :

0/2. Pep Guardiola n'a jamais atteint la finale de la Ligue des champions avec le Bayern Munich et joue sa dernière chance ce mardi avant son départ pour City en juin. En 2014, il a chuté face au Real (1-0, 0-4). Un an plus tard, c'est le Barça qui lui infligeait une cinglante sortie de route (3-0, 3-2). Au tour de l'Atlético pour un triplé espagnol ?

16 - Jan Oblak a arrêté les 16 derniers tirs cadrés qu’il a subis à domicile en Ligue des Champions, dont 7 lors du match aller. Le Bayern va-t-il finir par trouver la clé ?

511 – Voilà 511 minutes que l'Atlético n'a plus encaissé le moindre but soit plus de cinq matches.

Notre avis :

L'Atlético ne va pas subitement s'effondrer alors que son niveau de jeu depuis la trêve internationale atteint des sommets de rigueur, de discipline tactique et d'efficacité. Rien ne semble ébranler les Colchoneros. Le Bayern retrouve Boateng qui sécurisera une arrière-garde inquiétante ces dernières semaines. Le retour possible de Ribéry est un autre atout dans la manche de Guardiola. Mais l'Atlético semble trop sûr de son fait pour s'écrouler à 90 minutes de la troisième finale de son histoire.